Comme tous mes amis, ce sont des gens "spéciaux", non conformistes et aux idées non conformistes (je sais c'est une répétition c'est volontaire, c'est non conformiste les répétitions)
Donc loin, très loin de la pensée convenue et de la pensée qui se veut non convenue et qui est finalement la plus convenue qui existe au passage
Je vous préviens c'est un peu "costaud" mais passionnant
Son livre est disponible sur Amazon : https://www.amazon.fr/psychanalyse-du-capitalisme-David-Monnier/dp/B07TPYY7QF/
Ma préfaceDans cet essai absolument unique et inédit, l'auteur propose de considérer le capitalisme comme une tentative foncièrement infantile de réorganiser le monde maternel en faisant appel au père, un peu comme la religion. Derrière cette idée générale, cette trame, l'auteur explore notamment les fonctions éthiques de la dette, de la culpabilité, de l'ennui, du détachement, etc. Il insiste particulièrement sur le rôle et la place des rapports homme/femme dans le système capitaliste, avec toujours en toile de fond le rapport à la mère et au père. L'auteur aborde avec parfois un certain humour, la place de la politique, de la justice, de l'université, mais aussi des magazines féminins, des trois catégories de sport, du tourisme, du démarchage téléphonique, etc. L'ouvrage est à la croisée de la psychologie et de l'économie et convient à tout public qui souhaite réfléchir sur le monde qui nous entoure et son exploration psychanalytique. Ce livre intéressera entre autres les lycéens, les étudiants en psychologie, en économie, les enseignants et tous ceux qui veulent aller plus loin que les pensées convenues.
La psychanalyse se cherche, se découvre et se réinvente à chaque époque et à chaque auteur. Elle s’intéresse à trois choses : les processus inconscients, la clinique et la psychanalyse appliquée.
Des psychanalystes ont apporté un regard neuf et novateur sur l’évolution radicale des comportements des individus et de la vie en société durant ces dernières décennies. Ils s’interrogent notamment sur la banalisation de la violence, la perte de la légitimité des figures de l'autorité, le rejet du "réel" au profit du "virtuel" … en s’appuyant sur la clinique.
Dans ce courant de modernité et de bouillonnement de la psychanalyse, David Monnier nous propose des pistes de réflexions et d’interrogations sur la perception et la réalité même du capitalisme.
L’auteur nous fait cheminer à travers de nombreux concepts de la psychanalyse. Ainsi, « Le sujet capitaliste », l’auteur le définit principalement via des concepts lacaniens : être ou avoir le phallus, la jouissance, la femme ... et par des concepts freudiens comme la relation d’objet. Quelques petits clins d’œil à Winnicott et aussi à Lévis Strauss, Marx, entre autres… ponctuent cet essai de psychanalyse appliqué qui fera date.
David Monnier a ainsi l’art d’utiliser et de jongler avec ces concepts pour emmener le lecteur, lentement mais sûrement à se questionner sur la finalité et « l’esprit (même) du capitalisme », cher à Max Weber. On peut être séduit par sa vision, perturbé, amusé ou choqué, peu importe, elle interroge avant tout. Que notre vision du capitalisme soit ébranlée ou renforcée, personne ne pourra sortir intact de la lecture de cette œuvre qui ébranle avec malice nos certitudes. Et là, nous sommes dans le bonheur, que dire, dans la jouissance intellectuelle (le plus-de-jouir) de suivre David Monnier sur son chemin de pensée.
Et si cet essai n’était que pure fiction, pure construction comme l’auteur le précise dans sa conclusion « et si le capitalisme était un être humain » ... alors il n’y a plus de « sujet capitaliste ». Le sujet capitaliste n’est alors pas le sujet de l’inconscient et ainsi l’auteur nous (r)envoie aux écrits de Freud et de Lacan et au développement de la psychanalyse en temps qu’elle s’intéresse à l’étude des processus inconscients. La boucle est bouclée avec subtilité.