En cette belle fin de week-end, bonjour tout le monde. 
Un message bref mais qui, je l'espère, sera utile à plus d'un débutant découvrant le chouette monde du trading.
En 1999, David Dunning et Justin Kruger, deux psychologues américains, ont publié une synthèse d'études visant à démontrer que l'ignorance peut davantage engendrer la confiance en soi que l'accumulation de connaissances ne le fait.
Appelé l'effet Dunning-Kruger, ou effet de surconfiance, c'est un biais cognitif pouvant être représenté à l'aide d'un graphique :
Ils observent ainsi plusieurs phases :
[1]Le pic initial : (surnommé parfois "Mont de la stupidité")
La personne est encore considérée comme "incompétente" dans le domaine étudié car débutante, mais sa confiance est pourtant maximale (ou, à défaut, très élevée).
Ils observent alors les comportements suivants :
a) le débutant a tendance à surestimer son niveau de compétence ;
b) le débutant a tendance à sous-estimer la compétence des experts ;
c) le débutant n'est pas capable de mesurer avec justesse l'écart de compétence entre l'expert et lui-même (ce dernier point découle évidemment des deux précédents).
Durant cette période, le débutant va être conforté par des réussites qu'il attribue à de supposées compétences innées alors qu'elles relèvent vraisemblablement d'autres facteurs (chance, etc.). Les échecs vont être minimisés, édulcorés. Le débutant va concentrer son attention sur ses réussites, se qui va gonfler artificiellement sa confiance en lui.
[2]La chute jusqu'au creux : (pour les intimes, "Vallée de l'humilité")
Bien évidemment, la situation initiale ne dure pas. Les échecs s'accumulent au rythme des erreurs du débutant. Celui-ci se demande si quelque chose a changé et ne comprend pas ce qui peut expliquer cette chute. Son manque d'expérience et de recul l'entraîne. Bref, c'est la dégringolade.
Arrive un point bas, celui de la remise en question fondamentale. On repose toutes les bases, on se reconstruit. On en parle souvent sur le forum, c'est aussi à partir d'ici qu'on perd son égo.
"En fait, je ne suis rien. Je ne suis pas né avec un talent inné dans ce domaine m'évitant tout labeur et toute période d'apprentissage."
Ca n'est qu'à partir de ce moment que le débutant commence véritablement à apprendre et à avancer ! Son esprit s'est vidé de tout ce qui était superflu, il est prêt et ouvert !
NB : Il peut arriver que la chute soit trop violente, la confrontation à la réalité trop éprouvante. Le débutant a tellement été bousculé dans ses préconçus et son estime de lui qu'il ne se sent pas prêt à faire face. Il est alors plus rassurant pour lui de lâcher prise et de s'orienter vers autre chose.
Ca n'est pas nécessairement un mal, mais c'est le choix de la position confortable, celle qui le fera survivre mais pas avancer. C'est le choix d'un chemin différent.
[3]La remontée de la pente :
Fort de son nouvel état d'esprit, celui qui n'est plus aujourd'hui un débutant mais au stade intermédiaire devient capable de reconnaître ses faiblesses. Il a accepté son passé et perçoit plus précisément ses atouts. Sa confiance petit à petit regagnée est en cohérence avec son évolution.
L'intermédiaire est réaliste : il sait qu'il a encore du chemin à parcourir, mais il sait aussi qu'il est accompagné par la force de son passé, de ses échecs. Il est tombé, il s'est relevé.
NB : comme on le soulignait, le débutant peut souvent croire durant sa chute qu'il est déjà arrivé à son point bas et qu'il est déjà intermédiaire. Attention à ne pas précipiter les choses, car ce facteur peut l'entraîner bien plus profondément.
[4]Le plateau de Consolidation :
Il n'est pas représenté sur le schéma ci-dessus, mais la courbe s'aplanit jusqu'à être quasiment horizontale.
Evidemment, la compétence et le gain de confiance progressent à la fin par petits mouvements et se jouent sur des détails. Le tableau général est formé, place aux finitions.
=> Les amis, restons humbles et dénués de tout égo. De confiance, nous ne gardons que ce que nous avons acquis avec l'expérience, le temps passé à apprendre et à se remettre en question, les échecs desquels nous nous relevons.
Un message bref mais qui, je l'espère, sera utile à plus d'un débutant découvrant le chouette monde du trading.
En 1999, David Dunning et Justin Kruger, deux psychologues américains, ont publié une synthèse d'études visant à démontrer que l'ignorance peut davantage engendrer la confiance en soi que l'accumulation de connaissances ne le fait.
Appelé l'effet Dunning-Kruger, ou effet de surconfiance, c'est un biais cognitif pouvant être représenté à l'aide d'un graphique :
Ils observent ainsi plusieurs phases :
[1]Le pic initial : (surnommé parfois "Mont de la stupidité")
La personne est encore considérée comme "incompétente" dans le domaine étudié car débutante, mais sa confiance est pourtant maximale (ou, à défaut, très élevée).
Ils observent alors les comportements suivants :
a) le débutant a tendance à surestimer son niveau de compétence ;
b) le débutant a tendance à sous-estimer la compétence des experts ;
c) le débutant n'est pas capable de mesurer avec justesse l'écart de compétence entre l'expert et lui-même (ce dernier point découle évidemment des deux précédents).
Durant cette période, le débutant va être conforté par des réussites qu'il attribue à de supposées compétences innées alors qu'elles relèvent vraisemblablement d'autres facteurs (chance, etc.). Les échecs vont être minimisés, édulcorés. Le débutant va concentrer son attention sur ses réussites, se qui va gonfler artificiellement sa confiance en lui.
[2]La chute jusqu'au creux : (pour les intimes, "Vallée de l'humilité")
Bien évidemment, la situation initiale ne dure pas. Les échecs s'accumulent au rythme des erreurs du débutant. Celui-ci se demande si quelque chose a changé et ne comprend pas ce qui peut expliquer cette chute. Son manque d'expérience et de recul l'entraîne. Bref, c'est la dégringolade.
Arrive un point bas, celui de la remise en question fondamentale. On repose toutes les bases, on se reconstruit. On en parle souvent sur le forum, c'est aussi à partir d'ici qu'on perd son égo.
"En fait, je ne suis rien. Je ne suis pas né avec un talent inné dans ce domaine m'évitant tout labeur et toute période d'apprentissage."
Ca n'est qu'à partir de ce moment que le débutant commence véritablement à apprendre et à avancer ! Son esprit s'est vidé de tout ce qui était superflu, il est prêt et ouvert !
NB : Il peut arriver que la chute soit trop violente, la confrontation à la réalité trop éprouvante. Le débutant a tellement été bousculé dans ses préconçus et son estime de lui qu'il ne se sent pas prêt à faire face. Il est alors plus rassurant pour lui de lâcher prise et de s'orienter vers autre chose.
Ca n'est pas nécessairement un mal, mais c'est le choix de la position confortable, celle qui le fera survivre mais pas avancer. C'est le choix d'un chemin différent.
[3]La remontée de la pente :
Fort de son nouvel état d'esprit, celui qui n'est plus aujourd'hui un débutant mais au stade intermédiaire devient capable de reconnaître ses faiblesses. Il a accepté son passé et perçoit plus précisément ses atouts. Sa confiance petit à petit regagnée est en cohérence avec son évolution.
L'intermédiaire est réaliste : il sait qu'il a encore du chemin à parcourir, mais il sait aussi qu'il est accompagné par la force de son passé, de ses échecs. Il est tombé, il s'est relevé.
NB : comme on le soulignait, le débutant peut souvent croire durant sa chute qu'il est déjà arrivé à son point bas et qu'il est déjà intermédiaire. Attention à ne pas précipiter les choses, car ce facteur peut l'entraîner bien plus profondément.
[4]Le plateau de Consolidation :
Il n'est pas représenté sur le schéma ci-dessus, mais la courbe s'aplanit jusqu'à être quasiment horizontale.
Evidemment, la compétence et le gain de confiance progressent à la fin par petits mouvements et se jouent sur des détails. Le tableau général est formé, place aux finitions.
=> Les amis, restons humbles et dénués de tout égo. De confiance, nous ne gardons que ce que nous avons acquis avec l'expérience, le temps passé à apprendre et à se remettre en question, les échecs desquels nous nous relevons.
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