"Le
forum économique Mondial estime que
dans cinq ans, les machines feront autant de travail que les hommes. Cela signifie que des millions d'emplois seront déplacés.
La bonne nouvelle est que "le nombre d'
emplois qui devraient être créés grâce à l'intégration de la technologie reste supérieur au nombre d'emplois qui seront déplacés", comme l'explique la directrice générale du
forum économique Mondial , Saadia Zahidi.
Des millions de personnes vont donc devoir changer leur façon de vivre, et même celles qui ne le font pas devront probablement adopter de nouvelles compétences.
"Qu'il faille ou non se recycler ou se perfectionner dans chaque emploi, on s'attend à ce qu'au moins 40 % des compétences de base de cet emploi changent. Il s'agit là d'un chiffre considérable que la plupart d'entre nous doivent absorber. Cela signifie essentiellement que
dans cinq ans, la moitié environ de ce que nous faisons aura changé en termes de tâches à accomplir."
https://fr.weforum.org/agenda/2020/10/voici-ce-que-lon-peut-attendre-du-sommet-pour-la-reinitialisation-de-lemploi/
"La pandémie devrait entraîner une baisse de 8 % des émissions mondiales en 2020.
Nous devons y parvenir chaque année pendant les 15 prochaines années pour atteindre l'objectif de l'accord de Paris 1.5˚C.
La baisse de 8 % s'est d'ailleurs accompagnée de la récession la plus grave depuis la Grande Dépression des années 1930. Cette expérience sans précédent montre que la seule façon de s'attaquer de manière réaliste au changement climatique est de découpler les émissions de CO2 de l'activité économique. Bien que cela soit possible, cela nécessite des investissements très importants et transformateurs - dans
les nouvelles technologies, dans le réseau électrique, dans la capacité de stockage de l'énergie et dans des mesures d'efficacité énergétique à grande échelle.
Dans ce domaine,
la crise COVID-19 devrait servir de déclencheur, car les mesures de soutien économique pourraient être utilisées pour lancer des projets d'investissement vert et repositionner l'économie mondiale pour un avenir plus vert.
Pour repositionner l'économie mondiale et les systèmes énergétiques selon un scénario de 1,5 °C, un investissement estimé à plus de 90 000 milliards de dollars sera nécessaire au cours des 15 prochaines années. Tout cela ne peut pas être financé par des fonds publics, mais les gouvernements devront montrer la voie et faire partie de la solution.
La marge de manœuvre budgétaire étant limitée, les ressources doivent être utilisées à bon escient, ce qui constitue une raison supplémentaire pour que
les mesures de soutien visant à contenir la crise COVID-19 soient axées sur le changement climatique.
Les changements de comportement et de technologie sont insuffisants pour permettre à l'économie mondiale d'évoluer vers un monde conforme à la norme de 2 °C.
https://fr.weforum.org/agenda/2020/10/les-emissions-ont-diminue-cette-annee-a-nous-de-poursuivre-la-dynamique/
"
La seule réponse acceptable face à une telle crise consiste à opérer un «Grand Redémarrage» de nos économies, politiques et sociétés.
L’heure est à une réévaluation des principes a priori inamovibles du système pré-pandémique, mais également à la défense de certaines valeurs de longue date. La tâche qui nous incombe consiste à préserver les accomplissements des 75 dernières années sous une forme plus durable.
Le monde doit rester concentré sur la question déterminante de l’ère pré-pandémique :
la «quatrième révolution industrielle» et la digitalisation d’un nombre incalculable d’activité économiques.
Les récentes avancées technologiques nous confèrent les outils dont nous avons besoin pour affronter la crise actuelle.
Mais
d’autres signes distinctifs de notre système économique mondial devront également être repensés dans un état d’esprit ouvert, en premier lieu desquels l’idéologie néolibérale. Il va plus précisément nous falloir reconsidérer notre attachement commun au «Capitalisme» tel que nous le connaissons.
Ce redémarrage dont nous avons besoin n’est ni une révolution, ni un passage à quelque idéologie nouvelle. Il doit consister en une avancée pragmatique en direction d’un monde plus résilient, plus inclusif et plus durable. Certains des piliers du système mondial devront être remplacés, d’autres réparés ou consolidés."
https://fr.weforum.org/agenda/2020/10/le-capitalisme-post-covid/