Bonsoir à tous.
Je rebondis sur ce sujet très intéressant de l'expatriation fiscale et de l'optimisation fiscale car il se trouve que j'ai suivi une formation spécifique dans ce domaine.
1° Effectivement, la volonté de réduire sa fiscalité peut-être le motif de l'expatriation mais il faut bien sûr avoir conscience que s'expatrier n'est pas simple à la longue psychologiquement.
2° Cependant, rien n'est figé et on peut envisager de s'expatrier dans des pays à fiscalité "zéro" juste pour quelques temps (= le temps de "booster" son patrimoine et ses comptes en banque, et d'être "tranquille" jusqu'à la fin de ses jours lol). De fait, s'expatrier ne veut pas dire renoncer à la nationalité française.
3° Lorsque l'on s'expatrie, il y a plusieurs problématiques à dissocier:
3°1: Etre résident dans un pays autre que son pays d'origine: en fonction du pays, cela est plus ou moins compliqué d'obtenir le statut de résident (= avoir le droit de rester dans le pays de façon pérenne, à l'inverse d'un statut touristique acquis pour des vacances qui est forcément limité dans le temps); quelquefois, on peut accélèrer le processus en payant/investissant dans l'économie du pays d'accueil.
3°2: Acquérir la nationalité du pays d'accueil: il peut être intéressant d'obtenir un passeport étranger pour différentes raisons. Par exemple, en tant que français, on ne peut pas vraiment profiter des avantages fiscaux à Monaco ou encore Saint- Barth. Une solution est d'obtenir une double nationalité.
L'obtention d'une nouvelle nationalité est complexe et réclame souvent un temps de résidence long sur place (plusieurs années) et/ou un gros chèque lol. Cependant, certains pays d'asie du sud-est ou d'amérique latine ne réclament que 2 ou 3 ans de résidence avant de pouvoir demander la nationalité.
3°3: Etre résident fiscal du pays d'accueil: là c'est tout autre chose encore, il s'agit de devenir fiscalement redevable dans le pays d'accueil et ne plus être considéré comme résident fiscal français : là encore selon les pays, devenir résident fiscal est souvent en relation avec un nombre de jours de résidence effectifs à l'année dans le pays.
En règle générale, pour être résident fiscal d'un pays, il faut y séjourner minimum 183 jours par an ( de manière continue ou discontinue). Toutefois, il existe des exceptions. Par exemple, les Bahamas demandent que l'on séjourne seulement 90 jours par an pour être résident fiscal (intéressant car Bahamas= 0 taxes/0 impôts sur les revenus Offshore ou territoriaux), mais il ne faudra pas résider plus de 6 mois dans un seul autre pays sinon vous devenez résident fiscal de ce pays (donc on peut voyager pendant le restant de l'année par exemple).
Une exception encore, c'est la Géorgie: si vous investissez environ 1,5M€ en Géorgie, la résidence fiscale vous est accordée sans aucune
obligation de résidence sur le sol Géorgien (bon à savoir pour les gros patrimoines): à noter qu'en Géorgie, il n'y a aucune taxe sur les revenus Offshore.
4° Ceci m'amène à ce dernier point: de nombreux pays sont des paradis fiscaux pour les revenus Offshore: un montage efficace est de créer une société Offshore dans un pays où la fiscalité des sociétés est nulle (on fait cela très facilement dans certains états US) et d'être résident fiscal dans un pays où les revenus Offshore ne sont pas taxés (de nombreux pays ne taxent pas les revenus Offshore): on se retrouve alors avec une fiscalité "Zéro", qu'elle soit personnelle ou professionnelle.
Voilà ma contribution à ce sujet qui interroge beaucoup.
J'espère que cela sera utile à certains, autant que vos généreuses contributions m'ont été utiles pour mes débuts en trading (= juste renvoi d'ascenseur)
Bon week-end à tous