Je vous retrouve avec un très grand plaisir cette semaine pour les ouvertures de files.
Cette semaine, j'ai choisi de partager avec vous 5 poésies qui ont marqué ma jeunesse étudiante et que j'ai gardées en mémoire tellement je les trouve belles et profondes de sens. Je vous les présenterai dans mon ordre croissant de préférence et me contenterai simplement des textes originaux, sans autre commentaire et fioritures. Je les introduirai par de petits résumés (bien souvent issu du web) des contextes dans lesquels ces poèmes ont été écrits.
Nous commençons avec Arthur Rimbaud et son poème Le Dormeur du Val.
Le poème « Le dormeur du val » est extrait du recueil Poésies écrit en 1870 à l’âge de 16 ans : lors d’une fugue, il traverse des zones dévastées par la guerre Franco-Prussienne en 1870. L’horreur de la guerre a inspiré ce sonnet, composé de deux quatrains et deux tercets d’alexandrins.
Le Dormeur du Val
C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur RIMBAUD
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Bon trades à toutes et tous !