Déjà vendredi !
Je vous présente donc un dernier château !
Château de Pressac
Son histoire :
Le Château de Pressac fût fondé au Moyen-Age.
Divers éléments architecturaux en témoignent, dont sa porte d'enceinte.
Il fût fortifié plusieurs fois.
En 1453, le Château de Pressac a accueilli la reddition de la Bataille de Castillon qui mit un terme à la Guerre de Cent Ans.
A la Renaissance, la place imposante de Pressac présente quelques 27 tours dont certains vestiges subsistent encore aujourd'hui.
1737-1747 : Vassal de Montviel implante au domaine un cépage noble originaire du Quercy ; l'Auxerrois.
Adopté dans les vignobles alentours, ce cépage prend le nom de « Noir de Pressac ».
Le sieur Malbek le développe par la suite en Médoc où il est peu à peu surnommé Malbec.
1860 : Maximin Josselin rachète la propriété et entreprend de très importants travaux.
Edifié dans le style néogothique, le château actuel est l'un des représentants manifestes de la ferveur architecturale qui se développe en Bordelais à cette période.
1997 : Nouveaux propriétaires, Jean-François et Dominique Quenin effectuent d'importants travaux pour développer le vignoble.
Les coteaux escarpés, anciennement travaillés avec des bœufs, sont remis en culture en étroites terrasses.
Le chai est aussi repensé et rénové.
2012 : Le Château de Pressac est promu Grand Cru Classé de Saint-Emilion.
Le terroir :
Juché sur le plateau calcaire de Saint-Emilion, le Château de Pressac surplombe la vallée du fleuve Dordogne.
La géologie remarquable conjuguée à un micro climat favorise l'épanouissement de la vigne.
D'un seul tenant tout autour du château, le vignoble de 41 hectares regroupe à lui seul les trois grands types de terroirs de l'appellation : le plateau calcaire, le coteau argilo-calcaire qui ceinture la colline et le pied de côte limoneux et argilo-calcaire, répartis à parts égales sur la propriété.
Cette diversité de sols et d'exposition conduit à un encépagement pluriel et à une culture très finement adaptée.
Le Château de Pressac est le seul Grand Cru Classé de Saint-Emilion à réunir aujourd'hui six cépages, tous parfaitement implantés dans les espaces qui leur conviennent :
Merlot, Cabernet franc, Cabernet sauvignon, Carménère, Noir de Pressac et Petit verdot.
Le Château de Pressac est une propriété pilote en matière d'environnement.
Il applique le Système de Management Environnemental depuis sa création et a obtenu la certification « Haute Valeur Environnementale » niveau 3.
Le chai :
Les Quenin ont fait appel à un architecte, pour se doter d’un nouveau chai de vinification, gravitaire avec une douzaine de tronconiques en inox, soit désormais 49 cuves pour des vinifications parcellaires, et d’un deuxième chai de 600 barriques pour passer, quand le millésime s’y prêtera, de 18 à 24 mois d’élevage.
Pressac, devenu grand cru classé en 2012, élabore également depuis 2019, un troisième vin, vendu en vrac.
Pas de blanc ici mais un rosé de saignée ou plutôt un clairet, La Rosée de Pressac, à majorité merlot et cabernet franc, élevé en barriques d’acacia (2-3 000 bouteilles).
Jean-François Quenin suit les dégustations avec le directeur technique Yannick Reyrel en collaboration avec Hubert de Boüard ( Château Angelus ) et Alain Raynaud pour les assemblages.
« Pour le premier, ça n’est jamais assez racé, pour le deuxième, jamais assez velouté, pour le troisième, jamais assez puissant » ironise le maître de Pressac qui avoue une autre passion, celle du bois.
Les deux tiers des barriques d’élevage proviennent de la tonnellerie du Sud-Ouest basée à Gaillac (81) qu’il a rachetée en 2010. « Nous utilisons également des fûts des meilleurs tonneliers, Radoux, Sylvain, Taransaud, Seguin Moreau… Nous mettons les mêmes vins dans les différentes barriques, à chauffes de plus en plus douces, plutôt façon gigot de 7h qu’entrecôte grillée, on goûte deux fois par an et on vote » .
Le Château de Pressac présente une robe pourpre aux arômes de fruits noirs et rouges (cassis, cerises, mûres), avec des notes d'épices et de sous-bois.
Le chapitre qui va un peu moins fâcher ?
Pour boire une superbe bouteille du Château de Pressac, comptez en moyenne une quarantaine d'euros.
Disons que c'est correct pour la qualité dévoilée par ce vin !
Alors, pourquoi ai-je terminé la semaine par ce beau château ?
Tout simplement parce que j'y ai grandi, travaillé (essayez de tirer les bois quand vous avez 8 ans, vous allez vous en souvenir ! Auto coups de bâtons dans la face, ça pique:) ) et aussi joué et pédalé ! (vtt à mort !).
Beaucoup de bêtises... Et beaucoup de souvenirs donc...