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à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 03 oct. 2022 01:22

Cette semaine, j'ai l'honneur de faire l'ouverture des files !

Je vais essayer de vous faire découvrir un château par jour.

Ces cinq châteaux sont des châteaux où je vais enlever du vin en camion :)

Allez, c'est parti !




Château Figeac



Son histoire :

Les plus anciennes traces de son histoire remontent à l'époque gallo-romaine, au 2ème siècle, avec des vestiges de canalisations de pierre.

Le nom du domaine proviendrait de celui de la famille « Figeacus » qui possédait une villa sur l'emplacement du château actuel.

Le château a subi au cours de son histoire guerres et incendies.

Du Moyen-Age subsistent des portes et fenêtres dans l'aile droite du château ; de la Renaissance, où il a été reconstruit après l'incendie de 1586, les piliers de la grande cour, les ailes du château, la tour et quelques fenêtres à menaux ; du 18ème siècle, la partie centrale du château et les piliers de la cour d'honneur ; de 1900, le prolongement de l'aile droite et la création de la terrasse.

Le château de Figeac était une des cinq maisons nobles de Saint-Émilion.

Depuis 1947, c'est la famille Manoncourt qui est propriétaire du château.

Thierry Manoncourt était un ingénieur agronome; il a vinifié plus de 50 millésimes et façonné la personnalité de ce vin très reconnaissable.

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Le terroir :

Avec une surface de 54 hectares, dont 40 hectares de vignes, il s'agit du plus vaste domaine sur la commune de Saint-Emilion. Il se trouve en bordure de la commune voisine Pomerol.

Une des particularités des parcelles du Château-Figeac, est d'avoir un sol majoritairement formé de « graves de feu », offrant un bon drainage, et de quelques parcelles de sables éoliens.

Il diffère du reste du vignoble de Saint-Emilion, qui est calcaire, argilo-calcaire ou sablonneux selon les zones.

Sur ce sol, l'encépagement de Figeac est totalement atypique pour une appellation du Libournais, avec 35 % de cabernet sauvignon, 35 % de cabernet franc, et seulement 30 % de merlot, se rapprochant de l'encépagement d'un Médoc (où les cabernets dominent) et s'éloignant de celui d'un Saint-Emilion (où le merlot est souvent majoritaire, complété par du cabernet franc).

Ce choix d'encépagement s'est fait à partir de l'originalité du sol et de la volonté de faire un vin élégant de longue garde : il contribue à l'originalité de ce vin.

L'âge moyen des vignes est de 45 ans environ ; elles font l'objet d'une culture raisonnée respectueuse de l'environnement.

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Un grand vin :

La culture de la vigne, la vinification et l'élevage combinent des méthodes traditionnelles (cuvier de bois, macération à chapeau immergé, collage aux blancs d'œuf…) et l'utilisation de techniques de pointe (analyse des sols par infrarouges, presse hydraulique verticale, tri optique des baies, macération préfermentaire à froid…).

Dans les chais, l'élevage se fait à 100 % en barriques neuves et dure de 18 à 20 mois. La mise en bouteilles se fait au château. Le vin est vendu aux négociants de Bordeaux en primeurs.

Le vin de Château-Figeac a obtenu le rang de « premier grand cru classé B » lors du classement de Saint-Émilion de 1955. Ce classement est revu périodiquement.

Il a été promu et a obtenu la 1ère place cette année, en 2022.

Le Château Figeac est donc actuellement classé « meilleur vin de Saint Emilion », sous l'appellation « Saint Emilion 1er Grand Cru Classé A »!

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Le chapitre qui fâche ?

Hors second vin, le prix courant le plus observé est d'environ 250 euros pour boire une bonne bouteille de Château Figeac...

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La classe quoi !

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Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par Francis1 » 03 oct. 2022 07:09

Merci

Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 03 oct. 2022 09:30

merci Francis :mercichinois:

Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 04:26

Nous voilà mardi !

Voici donc pour cet open un deuxième château !



Château Pavie




Son histoire :

Au 4ème siècle, avant l'apparition du château, des pêches à chair rouge poussaient sur ces terres. Cette variété de fruits s'appelait la pêche Pavie et donna naturellement son nom au Château.
Petit à petit les pêches ont laissé la place à la vigne.

En 1873, Ferdinand Bouffard, négociant bordelais, hérite du domaine. Progressivement, en presque vingt ans, il va racheter des petites propriétés avoisinantes, formant un ensemble de près de 50 hectares !
S'il a donné naissance à ce que va devenir Château Pavie, il continue à vinifier et commercialiser séparément chaque propriété.

En 1912, le dynamique négociant Ferdinand Bouffard rend son dernier souffle. Les différents domaines sont gérés tant bien que mal durant la Grande Guerre, en attendant un repreneur.

En 1919, Albert Porte devient le propriétaire.
Il unifie les domaines pour créer enfin le Château Pavie.

Plusieurs propriétaires se succédèrent jusqu'en 1998.

En 1998, le Château Pavie prend une nouvelle impulsion lors de son achat par Gérard Perse. Il mettra toute sa passion au service de ce domaine qu'il admirait depuis longtemps. Il en est toujours le propriétaire aujourd'hui.

En 2013, Inauguration des nouveaux chais rénovés par l'architecte Alberto Pinto.

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Le terroir :

Superficie actuelle : 37 hectares.

L'ensemble peut être subdivisé en trois terroirs aisément identifiables :
- Le plateau calcaire, situé à environ 85 mètres au-dessus du niveau de la Dordogne.
Type de profil : sol blanc calcaire lithique (terre blanche calcaire sur le calcaire à astéries).
- La côte, située à environ 55 mètres au-dessus de la Dordogne.
Type de profil : sol brun calcaire à texture fine au-dessus de la molasse du Fronsadais (terre argilo-calcaire lourde).
- Le pied de côte, situé à environ 35 mètres au-dessus du niveau de la Dordogne.
Type de profil : sol brun calcaire colluvial, au-dessus du sable fluviatile non calcaire (terre argilo-calcaire de bas du versant) et sol brun à texture grossière (sable argileux).

Cet ensemble bénéficie de conditions extrêmement favorables à la viticulture : pauvreté naturelle des sols, excellent ensoleillement grâce à son exposition plein sud, drainage naturel des terrains du fait de la pente.
Le travail y est entièrement manuel. Certaines parcelles sont mêmes travaillées, non pas avec des tracteurs, mais avec des chevaux !

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Il y est accordé une grande importance aux vendanges vertes.
Cette opération permet aux grappes mieux conservées, réparties de façon équilibrée, aérées et mieux exposées au soleil, de mûrir de manière homogène.
La maturité étant sans conteste un atout majeur dans la qualité du vin.

La vendange est récoltée à la main, livrée au cuvier par petites cagettes.

On retrouve trois cépages dans cette propriété :
65% Merlot / 25% Cabernet Franc / 10% Cabernet Sauvignon ;
Une fois arrivés à bonne maturité, ils produisent des vins riches, puissants, d'une extrême finesse et très longs en bouche.

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Le chai :

Il est à la fois pratique et esthétique. Les murs sont soutenus par les anciennes arcades de la gare de Bordeaux Bastide et apportent une dimension et une authenticité uniques à l'ensemble. Après avoir été témoins de la conquête de la vitesse par les trains sur les deux siècles derniers, les arches de pierre célèbrent, aujourd'hui à Pavie, la lenteur. Deux notions du temps bien opposées mais qui nous rappellent que le vin est patience. Le chai de Pavie est un espace où le temps s'est arrêté. Mois après mois, années après années, l'élevage en barriques fait son œuvre.
La vinification est adaptée au strict potentiel de la récolte. Vingt cuves en bois thermo régulées accueillent la vendange pour une cuvaison de trois semaines. Fermentation malolactique en barriques. Élevage en barriques, en fonction des millésimes de 70% à 100% de bois neuf, de 18 à 32 mois.

Les rendements y sont faibles car la qualité y est recherchée et non la quantité...

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Un autre grand vin :

En 1955, dès le premier classement des crus de Saint-Emilion, le domaine accède au rang de « Premier Grand Cru Classé B ».

En 2012, Le Château Pavie accède au rang de Premier Grand Cru Classé ʽʽAʼʼ de Saint-Emilion.

Il est cette année, en 2022, second, juste derrière le Château Figeac.

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Le chapitre qui re-fâche ?

Hors second vin, comptez en moyenne 500 euros pour déguster une bouteille de Château Pavie.

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Donc encore une fois, du lourd !
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Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 06:06

Nous voici mercredi !

3ème jour de la semaine donc 3ème château, c'est parti !




Château de Ferrand



Son histoire :


1702:La naissance du Château de Ferrand.

A l’origine du château : Elie de Bétoulaud, précurseur du siècle des lumières.

Avocat, poète, urbaniste visionnaire, courtisan, collectionneur de curiosités, mécène, Elie de Bétoulaud est tout ceci à la fois. Cette personnalité riche et joyeuse va fonder Ferrand à son image.
L’existence du Château de Ferrand débute au tout début du XVIIIe siècle par l’histoire d’une immense considération. Celle d’Elie de Bétoulaud vis-à-vis de son bon roi Louis XIV dont il admire tout : la grandeur, l’influence, et l’amour des arts en général et des belles-lettres en particulier.


Un hommage à la mesure du roi soleil :

Elie de Bétoulaud, en digne gentilhomme de son temps, entretient avec la nature un rapport symbolique, sensible et sensuel. Comme sa grande amie la poétesse Madeleine de Scudéry, il connaît sur le bout des doigts la Carte de Tendre, cette carte qui traduit les paysages en sentiments. Esthète enthousiaste, il veut rendre hommage à Louis XIV. Elie de Bétoulaud, à l’instar de son roi-Soleil adoré, voit grand. Une position dominante dans le vignoble de Saint-Émilion, un ciel immense, une vue exceptionnelle sur la vallée de la Dordogne, un climat clément : voici le parfait écrin de son admiration ! Ce sera ici et pas ailleurs.
Alors comme un miroir à l’élégance, à l’excentricité et à la joie de Versailles, Elie de Bétoulaud fait édifier Ferrand. Un domaine dont les secrets n’ont peut-être pas tous été encore livrés.

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Où de mystérieuses grottes font leur apparition :

Légèrement en contrebas du château, voici les mystérieuses grottes de Ferrand, au plan en forme de lyre, ouvertes sur la vallée de la Dordogne. La célébration de l’harmonie de la nature trouve là une expression idéale : Elie de Bétoulaud en fit un cabinet de curiosité où s’entassaient fossiles, coquillages rares et sculptures parmi lesquelles les invités avertis reconnaissaient les figures d’Hercule, de César, d’Auguste, de mars, et bien entendu… de Louis XIV.
Louis XIV ne connaîtra jamais le Château de Ferrand que de nom et Elie de Bétoulaud ne connaîtra jamais Louis XIV que de réputation. C’est en se rendant en calèche à Paris pour le rencontrer que l’avocat-artiste mourra, d’une crise cardiaque.
Sans descendance directe mais poète jusque dans l’au-delà, Elie de Bétoulaud lèguera le Château de Ferrand par concours de poésie à ses arrière-petits-neveux, parmi lesquels le marquis de Mons, qui, de génération en génération conserveront le château jusqu’en 1978.

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Au 20ème siècle, un premier tournant :

À la fin des années 1970, pour l’unique fois de son histoire, le Château de Ferrand change de mains.
Un jour de décembre 1977, le baron Bich, industriel visionnaire et fondateur de la société éponyme, annonce à sa famille qu’il vient de « changer l’eau en vin » ! Nul miracle pourtant dans cette opération… simplement, il a cédé ses actions détenues dans une marque d’eau minérale pour acheter le Château de Ferrand..

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Le terroir :


Une géographie unique :

Planté sur le plateau argilo-calcaire de Saint-Hippolyte à une altitude d’environ 100 mètres, Ferrand est l’un des vignobles les plus élevés de l’appellation Saint-Émilion. De ce fait, il domine une courbe de la vallée de la Dordogne favorablement exposée aux vents.

Cette position élevée présente plusieurs avantages viticoles :

Les courants d’air ascendants permettent une bonne ventilation du site, et toutes les parcelles présentent de légères pentes, ainsi une bonne part des pluies estivales est évacuée par ruissellement.


Un vignoble entièrement repensé :

Suite à une cartographie des sols et sous-sols et à un remembrement parcellaire, Château de Ferrand a entrepris un programme de replantations en adaptant le choix de son matériel végétal aux différents types de sols présents sur la propriété.

La densité de plantation est en forte hausse pour atteindre 8 300 pieds-hectare au fur et à mesure des replantations (contre 6 500 pieds par hectare auparavant). Le rapport feuilles/fruits est élevé, ce qui permet d’améliorer sensiblement la qualité de chaque récolte.


Un encépagement équilibré :

L’encépagement est composé à 70 % de merlot, 29 % de cabernet franc et 1 % de cabernet sauvignon, qui apportent rondeur, fraîcheur, minéralité, acidité et longueur, prometteuses d’un parfait équilibre et d’une belle longévité.

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Travail de la vigne, du raisin et le chai :


Parce que le vin est le fruit du travail conjoint de la nature et des hommes, il obéit à des gestes codifiés d’une extrême précision.
À Ferrand, la vigne est un organisme vivant dont on prend soin au même titre que la terre et les hommes. La taille, le palissage, l’ébourgeonnage, l’épamprage, l’écimage, l’effeuillage, les vendanges vertes, la surveillance du vignoble l’été et enfin, les vendanges : ici la conduite de la vigne est non seulement attentive, elle est complète et cohérente avec l’écosystème particulier du domaine.

La maturité des raisins est contrôlée quotidiennement par dégustation des baies, puis confirmée par des analyses techniques et phénoliques. Parce que le vin est un produit sensible et vivant, c’est toujours la dégustation… et la profonde connaissance qu'il y a du terroir qui emportent la décision de récolter.
La vendange des raisins est triée en trois étapes : un tri manuel dans la vigne, suivi d’un autre tri manuel à l’arrivée de la vendange puis un tri optique avant d’être encuvée par gravité.
Chaque volume différencié des cuves permet réellement de conserver l’origine parcellaire et donc la traçabilité mise en place par le château.

L’élevage s’effectue dans des barriques en chêne français au grain fin.
Et, selon les millésimes, il dure de 14 à 18 mois. L’équilibre est toujours recherché afin de donner au fruit une place primordiale.
Chaque lot est goûté régulièrement tout au long de l’élevage. Puis vient le temps de l’assemblage.

L’assemblage est l’opération qui permet d’effectuer le juste équilibre entre les jus des différents cépages issus des différentes parcelles.
Plusieurs essais d’assemblage sont réalisés avec le propriétaire, le directeur, le directeur technique, le maître de chai et l’œnologue consultant.
L’assemblage est uniquement dicté par les exigences de qualité et de précision. On reconnaît ici la signature particulière du vin de la propriété.

Le vin est mis en bouteille à la propriété et conservé dans les chais entièrement rénovés.
Les chais de stockage aériens et souterrains thermorégulés permettent une conservation idéale des vins.

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Encore un grand vin !


En 2012, l’engagement de la famille porte ses fruits : Ferrand devient Grand Cru Classé de Saint-Émilion.

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Le sujet qui fâche, mais moins que d'habitude :


Comptez en moyenne une cinquantaine d'euros pour goûter une bouteille du Château de Ferrand.

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Magnifique domaine que je voyais de chez moi ayant habité 2 ans en face, et où nous allions régulièrement marcher avec ma petite famille.

Un lavoir se trouvait au pied des grottes, il y avait dans l'eau une sorte de lézard !
On s'est demandé pendant longtemps ce que c'était, il s'est avéré que c'était des Tritons !
Une espèce rare et protégée, qui ressemble au lézard, mais qui en fait n'a rien à voir !

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Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 06:41

Avant dernier jour de la semaine.

Je vous présente donc un quatrième château :




Château Cheval Blanc




Son histoire :


Dès le XVe siècle, d’anciens textes témoignent de l’existence de vignes cultivées à Cheval Blanc. Des archives datées de 1546 révèlent que la propriétaire de ces terres cède ces vignes en fermage, et un contrat de 1587 stipule que le métayer « y demeurera à coucher la nuit pour garder les fruicts vendengés de ladite vigne… ». Un siècle plus tard, la métairie baptisée « Au Cheval-Blanc » est vendue par Bertrand de Gombaud pour l’importante somme de 1 400 livres. A l’aube de la Révolution française, deux vignerons résident en permanence à Cheval Blanc, fait exceptionnel qui témoigne de la qualité du terroir.

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La carrière prestigieuse de Cheval Blanc débute en 1832 par l’achat du cœur du domaine par Jean-Jacques Ducasse, président du tribunal de Libourne. Durant les vingt années suivantes, l’achat successif de parcelles provenant du Château Figeac permettra la constitution du domaine de Cheval Blanc dont le parcellaire de 39 hectares est pratiquement identique depuis lors. Surtout, l’union d’Henriette Ducasse, fille du propriétaire, avec Jean Laussac-Fourcaud, négociant en vins à Libourne, va marquer un nouveau tournant dans la destinée de Cheval Blanc et définir l’identité si unique de ce cru. Lorsque Cheval Blanc revient à Henriette, son époux entreprend une modernisation spectaculaire du domaine ; étant le premier à comprendre l’importance de la contrainte hydrique pour produire de plus beaux vins, il imagine notamment sur certaines parcelles la création d’un efficace réseau de drains muraillés et couverts.
Mais l’œuvre la plus marquante du nouveau maître des lieux concerne les vignes : décelant en Cheval Blanc un terroir d’exception, et guidé par une intuition extraordinaire, Jean Laussac-Fourcaud replante au milieu des années 1860 une partie de la propriété et opte pour un encépagement singulier, fait pour moitié de Merlot, cépage-roi de la Rive Droite, et pour moitié de Cabernet Franc. Un choix totalement atypique, dont la mise en œuvre sera achevée en 1871.

Enfin, dès 1852, l’ancien « vin de Figeac » est commercialisé pour la première fois sous le nom de Cheval Blanc. Sa carrière prestigieuse débute alors.

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Pendant plus de trente ans, Jean Laussac-Fourcaud va se consacrer à cet unique objectif : porter son vin jusqu’aux sommets de la viticulture saint-émilionnaise et asseoir sa notoriété naissante. En 1862, Cheval Blanc obtient sa première médaille à l’Exposition universelle de Londres ; la représentation de cette médaille de bronze orne toujours les étiquettes de Cheval Blanc. En 1878, le Château gagne sa première médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris ; cette nouvelle récompense figure elle aussi, depuis, sur la robe des flacons. En 1886, Cheval Blanc décroche sa seconde médaille d’or à l’Exposition universelle d’Anvers. La construction du Château au cœur du domaine de Cheval Blanc couronne cette démarche. La voie de la reconnaissance internationale est désormais grande ouverte.
Les années 1880 voient ainsi se concrétiser les plus grands rêves de Cheval Blanc. Désormais considéré comme l’égal des premiers grands crus du Médoc et comme l’un des vins les plus réguliers au monde aussi bien par les négociants que par les amateurs dès la seconde moitié du XIXème siècle, il côtoie Margaux, Latour, Lafite et Haut-Brion dans les ventes aux enchères parisiennes et londoniennes. Sa notoriété lui permet de figurer sur la carte des plus prestigieux repas officiels : il devient incontournable lors des grandes réceptions et des dîners présidentiels.

Au décès de Jean Laussac-Fourcaud, en 1888, sa veuve hérite du domaine ; elle le lègue à son fils Albert, qui inverse l’ordre de son nom de famille. Albert Fourcaud-Laussac perpétue l’œuvre de son père et fait installer douze cuves en bois qui seront utilisées jusqu’en 1966 ; la richesse unique du patrimoine végétal, qui fait l’objet de sélections internes au domaine, mobilise déjà d’importants moyens financiers et humains.
Jacques et Joseph, fils d’Albert Fourcaud-Laussac, poursuivront la politique d’excellence mise en œuvre par leur père et leur grand-père. Durant 44 ans, un même maître de chai veillera chaque jour sur Cheval Blanc : Gaston Vaissière mettra ainsi son talent, son énergie et sa passion au service d’un terroir qu’il considère comme « magique »…

Le passage de flambeau intervient à l’automne 1998. Deux amis de longue date, amoureux des grands vins, s’associent afin d’acquérir ce joyau de Saint-Emilion : Bernard Arnault et le baron Albert Frère deviennent propriétaires du prestigieux château et lui insufflent une vitalité nouvelle, dans le respect de son histoire comme de son patrimoine, et dans une confiance totale aux équipes en place. La quête d’une qualité parfaite s’inscrit aujourd’hui dans une démarche permanente alliant culture du détail et recherche de précision.
Cette dynamique qui porte Cheval Blanc se veut résolument tournée vers l’avenir. Témoin de cette volonté, le chai imaginé par Christian de Portzamparc, lauréat du Pritzker Architecture Price en 1994, se dresse depuis juin 2011 dans le prolongement du château. Fidèle aux souhaits du baron Albert Frère et de Bernard Arnault, ce bâtiment préfigure l’avenir tout en s’intégrant dans un paysage historique classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Ainsi, depuis six siècles, des vignerons se succèdent sur cette terre de Cheval Blanc, qui s’inscrit elle-même dans une « civilisation de la vigne » vieille de 2 000 ans. Le vin né dans ce domaine appartient aujourd’hui au patrimoine de tous les hommes et de toutes les femmes qui, à travers le monde, savent qu’un grand cru tel Cheval Blanc est un joyau de volupté et de bonheur.

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Le terroir :


Au confluent de l’Isle et de la Dordogne, le territoire de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion » se situe à l’est de Libourne, autour de la cité de Saint-Emilion sise sur un plateau calcaire. Château Cheval Blanc occupe une position particulière dans l’appellation. Car si la plupart des autres crus réputés de Saint-Emilion sont localisés sur les formations calcaires datant du Tertiaire, Cheval Blanc se situe sur les alluvions quaternaires de l’Isle. Il partage cette formation, non calcaire et de texture variée, avec la plupart des crus prestigieux de Pomerol. Toutefois, Cheval Blanc jouit d’un terroir unique, où graves et argiles cohabitent à proportion à peu près égale. Un pur hasard pourtant fondamental dans son histoire.

Situé sur la commune de Saint-Emilion, mais à la limite du territoire de Pomerol, le domaine couvre 39 hectares divisés en quarante-cinq parcelles qui sont autant de petits vignobles ayant leur identité unique, faite d’un sol particulier, d’un cépage et d’un âge de plantation, cette spécificité façonne la complexité du vin de Cheval Blanc.

Cette spécificité s’explique d’abord par l’héritage naturel, complexe, dont jouit Cheval Blanc : ici cohabitent en effet trois grands types de sol formant une véritable mosaïque, tantôt à texture fine et argileuse, tantôt à texture plus grossière et graveleuse. Un terroir singulier, composé essentiellement d’argiles et de graves grossières sur certaines parcelles, plus fines et sableuses sur d’autres. Certaines propriétés de Saint-Emilion possèdent d’excellents sols graveleux ; d’autres, à Saint-Emilion ou Pomerol, bénéficient de très bons sols argileux. Il est un pur hasard de l’histoire qu’à Cheval Blanc, ces deux types de sol cohabitent à proportion à peu près égale.
A cette richesse naturelle s’ajoute un encépagement original, constitué pour 52 % de Cabernet franc, 43 % de Merlot, et 5 % de Cabernet sauvignon. Ainsi, chaque parcelle possède des caractéristiques propres par lesquelles elle est identifiée, caractéristiques liées à son âge, sa superficie, la nature de son sol, son porte-greffe et son cépage. Par conséquent, les vins produits sur chaque parcelle offrent une typicité particulière : d’une grande puissance avec des tanins veloutés et suaves sur les argiles, plus aromatiques et plus fins sur les graves. Leur assemblage donne naissance à des vins à la fois puissants et élégants, forts d’une expression aromatique des plus complexes caractéristique des grands vins.
Toutes les combinaisons possibles entre les différents sols du domaine et les trois cépages qui y sont cultivés ont été opérées. Dans le cadre de ces recherches, la température du sol a été mesurée tout au long de la saison, ainsi que l’alimentation en eau de la vigne et sa nutrition minérale.
Des relevés phénologiques ont été effectués ainsi qu’un suivi très complet de la maturation du raisin. Des micro-vinifications ont ensuite été réalisées, l’ensemble de ces efforts visant à parvenir aux meilleures adéquations sol/cépage.
Aux spécificités de chaque parcelle viennent s’ajouter les particularités des 237 288 pieds de vigne enracinés dans les terres de Cheval Blanc. Aisément identifiable, dans chaque parcelle, par son numéro de rang et sa place dans le rang, chaque pied possède ainsi sa propre identité au sein du vignoble. Par-delà la complexité de ses sols et la variété de ses parcelles, le domaine s’inscrit dans une unité forte, garante de l’identité de Château Cheval Blanc.
Cette continuité se manifeste en premier lieu par la constance de ses frontières : Château Cheval Blanc est l’une des rares propriétés d’un seul tenant où le parcellaire s’avère presque identique depuis bientôt un siècle et demi. Le domaine présente la même configuration depuis 1871, et le foncier actuel correspond pour plus de 90 % à la superficie de 1911. Continuité également en ce qui concerne l’encépagement : en 1911, la proportion de Cabernet franc avoisinait déjà 50 %.

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Le chai ( si j'ose dire ! ) :


Une œuvre artistique au service du vin :
Au sein de ces 6 000 m2, la technologie se met au service du savoir-faire de l’homme, et non l’inverse : ici, le geste prime sur l’outil. Malgré ses grands volumes, l’ensemble du bâtiment respire la douceur et l’intimité. Son approche dépouillée n’offre aucune complication gratuite. Dans ce chai, comme pour les vins créés en son sein, rien n’est surexprimé.
La lumière naturelle qui pénètre à l’intérieur du cuvier éclaire les hautes silhouettes de cinquante-deux cuves, alignées sur six rangées. Construites en Italie et réalisées d’un seul tenant, ces cuves en béton se déclinent en neuf formats distincts, leur contenance variant de 20 à 110 hectolitres. Chacune de ces cuves est, chaque année, dédiée à une unique parcelle du domaine, et porte sur son flanc deux plaques : l’une, fixe, indiquant son numéro et sa capacité, l’autre, amovible, sur laquelle figure le numéro de la parcelle, le cépage et la date de plantation de la vigne dont elle reçoit le raisin. Cette vinification « sur-mesure » respecte l’exacte gestion parcellaire du Château, et permettra au cours de l’assemblage d’utiliser toute la palette des vins produits sur le terroir de Cheval Blanc. Le chai s’inscrit ainsi dans la politique de précision portée par le Château tout au long du processus œnologique.

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Le chai de Cheval Blanc est également le premier de sa catégorie à bénéficier du label Haute Qualité Environnementale (H.Q.E.). Connue pour ses critères exigeants, cette certification récompense le soin apporté au choix des matériaux de construction, aux économies d’énergie, à la gestion de l’eau et du tri des déchets, mais aussi au confort acoustique, à la sécurité et au bien-être des personnes travaillant en son sein.

Le 20 novembre 2013, le chai de Cheval Blanc a reçu le célèbre Prix international d’Architecture, décerné par le Chicago Athenaeum, musée d’architecture et de design, et par le Centre européen pour le Design d’Art architectural et d’Etudes urbaines. Ce prix recouvre le plus prestigieux programme de distinction de bâtiments honorant la nouveauté et l’avant-garde, faisant du Chai de Cheval Blanc le premier chai à recevoir une telle récompense.

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Un magnifique vin ?


Oui oui.
Même si le Château Cheval Blanc a décidé de se retirer du classement des grands cru classés de Saint Emilion (où il était parmi les 1ers grands crus classés pendant des années), il n'en est pas moins un vin fabuleux !

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Alors, le prix de la bouteille va-t-il nous fâcher ?


Ou plutôt nous scotcher !
Comptez environ 650 euros pour pouvoir ouvrir une bouteille du Château Cheval Blanc...

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A vos ordinateurs ! Il va falloir faire quelques points !

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Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 06:46

Re: File scalping et day-trading du Jeudi 28 Septembre 2022
par Benoist Rousseau » 28 sept. 2022 22:38


Cadeau reçu cette semaine

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6 bouteilles d’exception des hospices de Beaune pour me remercier du séminaire du mois de juillet

Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par Francis1 » 06 oct. 2022 07:03

Merci

Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 07:03

Je vous présente donc un dernier château !




Château de Pressac



Son histoire :


Le Château de Pressac fût fondé au Moyen-Age.
Divers éléments architecturaux en témoignent, dont sa porte d'enceinte.
Il fût fortifié plusieurs fois.

En 1453, le Château de Pressac a accueilli la reddition de la Bataille de Castillon qui mit un terme à la Guerre de Cent Ans.

A la Renaissance, la place imposante de Pressac présente quelques 27 tours dont certains vestiges subsistent encore aujourd'hui.

1737-1747 : Vassal de Montviel implante au domaine un cépage noble originaire du Quercy ; l'Auxerrois.
Adopté dans les vignobles alentours, ce cépage prend le nom de « Noir de Pressac ».
Le sieur Malbek le développe par la suite en Médoc où il est peu à peu surnommé Malbec.

1860 : Maximin Josselin rachète la propriété et entreprend de très importants travaux.
Edifié dans le style néogothique, le château actuel est l'un des représentants manifestes de la ferveur architecturale qui se développe en Bordelais à cette période.

1997 : Nouveaux propriétaires, Jean-François et Dominique Quenin effectuent d'importants travaux pour développer le vignoble.
Les coteaux escarpés, anciennement travaillés avec des bœufs, sont remis en culture en étroites terrasses.
Le chai est aussi repensé et rénové.

2012 : Le Château de Pressac est promu Grand Cru Classé de Saint-Emilion.

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Le terroir :


Juché sur le plateau calcaire de Saint-Emilion, le Château de Pressac surplombe la vallée du fleuve Dordogne.

La géologie remarquable conjuguée à un micro climat favorise l'épanouissement de la vigne.

D'un seul tenant tout autour du château, le vignoble de 41 hectares regroupe à lui seul les trois grands types de terroirs de l'appellation : le plateau calcaire, le coteau argilo-calcaire qui ceinture la colline et le pied de côte limoneux et argilo-calcaire, répartis à parts égales sur la propriété.

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Cette diversité de sols et d'exposition conduit à un encépagement pluriel et à une culture très finement adaptée.

Le Château de Pressac est le seul Grand Cru Classé de Saint-Emilion à réunir aujourd'hui six cépages, tous parfaitement implantés dans les espaces qui leur conviennent :
Merlot, Cabernet franc, Cabernet sauvignon, Carménère, Noir de Pressac et Petit verdot.

Le Château de Pressac est une propriété pilote en matière d'environnement.

Il applique le Système de Management Environnemental depuis sa création et a obtenu la certification « Haute Valeur Environnementale » niveau 3.

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Le chai :


Les Quenin ont fait appel à un architecte, pour se doter d’un nouveau chai de vinification, gravitaire avec une douzaine de tronconiques en inox, soit désormais 49 cuves pour des vinifications parcellaires, et d’un deuxième chai de 600 barriques pour passer, quand le millésime s’y prêtera, de 18 à 24 mois d’élevage.
Pressac, devenu grand cru classé en 2012, élabore également depuis 2019, un troisième vin, vendu en vrac.
Pas de blanc ici mais un rosé de saignée ou plutôt un clairet, La Rosée de Pressac, à majorité merlot et cabernet franc, élevé en barriques d’acacia (2-3 000 bouteilles).
Jean-François Quenin suit les dégustations avec le directeur technique Yannick Reyrel en collaboration avec Hubert de Boüard ( Château Angelus ) et Alain Raynaud pour les assemblages.
« Pour le premier, ça n’est jamais assez racé, pour le deuxième, jamais assez velouté, pour le troisième, jamais assez puissant » ironise le maître de Pressac qui avoue une autre passion, celle du bois.
Les deux tiers des barriques d’élevage proviennent de la tonnellerie du Sud-Ouest basée à Gaillac (81) qu’il a rachetée en 2010. « Nous utilisons également des fûts des meilleurs tonneliers, Radoux, Sylvain, Taransaud, Seguin Moreau… Nous mettons les mêmes vins dans les différentes barriques, à chauffes de plus en plus douces, plutôt façon gigot de 7h qu’entrecôte grillée, on goûte deux fois par an et on vote » .

Le Château de Pressac présente une robe pourpre aux arômes de fruits noirs et rouges (cassis, cerises, mûres), avec des notes d'épices et de sous-bois.

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Le chapitre qui va un peu moins fâcher ?


Pour boire une superbe bouteille du Château de Pressac, comptez en moyenne une quarantaine d'euros.
Disons que c'est correct pour la qualité dévoilée par ce vin !

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Alors, pourquoi ai-je terminé la semaine par ce beau château ?


Tout simplement parce que j'y ai grandi, travaillé (essayez de tirer les bois quand vous avez 8 ans, vous allez vous en souvenir ! Auto coups de bâtons dans la face, ça pique:) ) et aussi joué et pédalé ! (vtt à mort !).

Beaucoup de bêtises... Et beaucoup de souvenirs donc...

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Re: à la découverte de châteaux avec Armindo

par ChristelleP » 06 oct. 2022 07:25

Spoiler:
Merci
merci Francis :mercichinois:

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