Pour apprendre à comprendre les gens, il y a des choses très importantes à savoir. Je vais vous donner quelques clés, mais attention : Les gens vont vous haïr s'ils se rendent compte que vous êtes capables de lire en eux, c'est à dire avec la psychanalyse ou le mentalisme (sic) avoir la capacité de comprendre pourquoi ils disent cela, ce qu'ils cachent de leur passé etc. Il faut 10 à 15 ans de pratique pour arriver à cela, mais ce que je vais vous donner vous permettra au moins de repérer quelques petites choses.
La base :
Les gens ne font que parler d'eux en permanence surtout quand ils critiquent autrui. Là ils vous donnent toutes les clés de leur âme et de leurs problèmes. Donc laissez-les écrire, parler, twitter et régalez-vous à les décrypter, ils parlent d’eux inconsciemment, ils se dévoilent sans le savoir.
La technique : Laissez-les parler, ils ne demandent que cela et ils se dévoilent sans même le savoir
Prenons quelques cas de votre quotidien très basique.
1) Vous êtes avec un ami ou une amie et il / elle ne fait que critiquer un collège, un autre "ami", un voisin, un frère, une soeur etc.
Vous remarquerez à ce propos que 80% des conversations dans la vie courante au restaurant ou sur Twitter est pour critiquer une autre personne. C'est le sport national dans de nombreux pays. Imaginez une soirée avec des amis sans critique, cela n'existe pas pour le commun des mortels (d'où l'importance du choix de ses amis pour éviter ce type de rencontre ennuyante).
Une exception, le Japon où cela est perçu à juste titre comme indécent (et parce que les Japonais savent que s'ils critiquent, ils ouvrent une porte à qui sait regarder en eux).
Donc vous êtes à table et votre collège n'arrête pas de casser du sucre sur X. Vous savez ainsi que X l'obsède car X détient une chose que votre collège n'a pas (du charisme, de l'intelligence, la beauté, de l'argent, une femme canon, une voiture de sport, une aisance à parler...).
Peu importe, c'est une chose que votre collège aimerait avoir et dont il se sent dépourvu.
Donc inconsciemment il est frustré et la jalousie va se créer en lui, parfois même jusqu'à le ronger (là on arrive sur l'obsession et la psychiatrie). Par exemple j'ai des internautes "obsédés" par moi, qui guettent chaque ligne que j'écris, qui vont comparer mes écrits avec ce que j'ai pu écrire il y a 12 ans (comme si l'être humain ne changeait pas et n'évoluait pas), bref je suis devenu un élément important voire fondamental de leur vie car j'ai un "truc" en plus qu'ils n'ont pas.
SI votre convive n'est pas "équilibré (je considère que 99% de la population n'est pas équilibrée car incapable de s'analyser et de contrôler ses affects), cela peut devenir lourd, très lourd alors qu'il serait si agréable de parler d'autre chose.
Cas concret : une collègue critique une autre collègue et on est au niveau de l’école maternelle, attaques sur le physique « regarde elle est grosse, elle se laisse aller… ». Vous ne comprenez pas, votre collègue qui critique est canon. Elle vient juste de vous dévoiler ses angoisses : elle a peur de grossir. Aussi simple que cela, si elle ne craignait pas de grossir, elle ne verrait même pas que sa collègue a grossi et surtout ce ne serait absolument pas un sujet de discussion pour elle.
Retenez bien quand quelqu’un critique une autre personne, c’est d’elle qu’elle parle, elle vous tend un miroir.
Autre exemple : un collègue critique un autre collègue ; « il doit magouiller, il n’est pas net… ». Cela vous renseigne sur votre collègue : il aimerait magouiller mais il n’en a pas le courage, il est fasciné inconsciemment par le « magouilleur » car il aimerait avoir son courage et magouiller. Donc il le hait car il a cette chose en plus qu’il n’a pas. Donc ce n’est pas un collègue de confiance, vous pouvez l’éviter.
Les exemples sont légions et vous verrez en y prenant garde que 80% du discours des gens est négatifs et centré sur les autres (en fait sur eux). En sachant cela, leurs critiques deviennent plus supportables car vous apprenez à les connaitre.
Idem prenez du recul, si vous n’aimez pas quelqu’un, essayez de trouver ce qui fait écho en vous. Si une personne vous obsède, c’est que vous voudriez être lui, on appelle cela de l’introjection. Cela se soigne très bien en psychanalyse, il faut travailler sur votre Moi et Ideal du Moi. Être focalisé sur quelqu’un vous permet de vous « oublier » et de vous cacher vos propres souffrances. C’est une vie par procuration, l’autre que vous détestez est juste la paravent que vous avez créé pour vous protéger (de vous-même). . Si vous êtes équilibré et heureux, rien ne sortira de négatif de votre bouche, vous n’aurez pas d’énergie et de temps pour cela. C’est pour cela que si vous rencontrez quelqu’un qui critique autrui en permanence, nous en connaissons tous, il ne fait que de parler, hurler sa souffrance psychique.
Schéma qui résume la situation
L’Autre ami ou ennemi selon vos propres projections
Si l’Autre a un « truc » en plus qui fait écho à vos failles narcissiques et psychiques, vous allez focaliser dessus. En simplifiant, vous aimeriez les avoir.
L’autre n’est pour rien dans vos désirs et dans votre construction psychique (Moi, Idéal du Moi…) mais vous l’aimez ou vous le détestez car il a ce petit quelque chose que vous cherchez. Vous l’aimez si vous pensez qu’il peut vous le partager ou vous permettre de l’acquérir, vous le détestez (Pourquoi lui et pas moi ? stade pré pubère). Donc si quelqu’un vous déteste, soyez zen, cela n’a strictement rien à voir avec vous. C’est juste lui qui projette et qui aimerait avoir une part de vous. Vous n’êtes pas responsable de la souffrance œdipienne des autres
Un dernier exemple un peu plus complexe.
Je n’aime pas trop les soirées où il y a trop d’inconnus car je sais que je vais être « sollicité ». Généralement les gens viennent vers moi sans que je leur parle et ils me débitent leur vie. Puis étonné, ils disent souvent « mais je n’ai jamais dit cela à personne ». Je n’ai pas entretenu la conversation, je les ai juste écouté sans aucune forme de jugement (verbal, corporel). J’estime que chacun fait ce qu’il peut sur terre et je ne juge jamais les gens (cela m’ennuie, ce n’est pas mon boulot, je laisse cela à leur conscience ou au créateur selon).
Là deux cas, ils deviennent des « amis », même si je ne les ai pas sollicité car cela leur a fait du bien de « déballer » avec une vraie qualité d’écoute (dites vous que dans 95% des cas, personne n’écoute ce que vous dite, trop de monde est assourdi par son bruit intérieur et son propre narcissisme).
Un exemple :
As-tu passé de bonnes vacances ?
Oui sympa j’ai été à Londres et…
Ah oui moi aussi je suis allé à Londres. Attends je te raconte tu vas rire… et il débite son voyage vous coupant la parole.
Apprenez à ne pas couper la parole et à écouter la personne, vraiment l’écouter, la regarder, se concentrer sur ses paroles. Ce n’est possible que si vous êtes « apaisé », si vous avez le silence en vous. Très difficile à obtenir le silence intérieur.
Ou ils deviennent vos pires ennemis, car ils sont mal à l’aise de vous avoir dévoilé aussi facilement leur vie. Là encore vous n’avez rien demandé. Donc soyez prudents et si vous ne « sentez » pas la personne, éloignez-vous, coupez court à ses confidences inconscientes sinon elle vous le fera payer.
En résumé de tout cela :
Vous apprenez énormément sur les gens quand ils parlent et surtout quand ils critiquent, ils vous dévoilent leurs angoisses, frustrations… Personne ne parlera d’une personne si elle lui est indifférente et qu’elle ne réveille rien en elle.
Ne laissez pas trop les gens vous parlez si vous attirez les gens et qu’ils se confient à vous sauf si c’est votre métier. Ils sont attirés par votre sérénité et calme. Vous allez avoir tendance à attirer des gens « perturbés » qui viennent se soigner à votre contact. Ils sont attirés inconsciemment par votre calme intérieur et ils viennent chercher un "apaisement. Et ils vous en voudront toujours de les avoir écoutés. Il est dans la nature humaine de détester la personne qui vous aide. Mais c’est un autre sujet de psycha.
Demain on verra cette phrase bien mystérieuse de Lacan : « Quand on parle à quelqu’un, on ne sait pas ce qu’on lui dit (à l’autre) » et qui cache tout une philosophie de vie