Afin d’élargir la clientèle qui ne pouvait accéder aux Facel Vega V8, Jean Daninos décida dès 1957 de construire une plus petite Facel destinée aux sportifs désirant une voiture française pouvant s’aligner face aux Porsche 356 ou Alfa Romeo Giulietta.
ce sera la Facellia.
La petite Facel Vega füt mise à l’étude, le problème de la motorisation se fit très vite sentir.
Facel se vit refuser l’autorisation d’importer un moteur étranger par le Ministère de l’Industrie de l’époque.
Jean DANINOS fit jouer ses excellentes relations nouées avec la société Pont-à-Mousson, qui fournit un 4 cylindres de 1600 cm3 répondant au cahier des charges de Facel Vega.
Ce moteur était un 4 cylindres en ligne de 1646 cm3 développant 115 ch à 6400 tr/min
Tout s’annonçait donc bien pour la Facellia, mais peu après leurs livraisons, les premières voitures accusèrent un manque de puissance et une fragilité du moteur dont plusieurs expirèrent rapidement.
En fait il apparut que le lancement de la Facellia avait été prématuré faute d’essais prolongés et de mise au point avant sa commercialisation.
Problèmes financiers : l’État intervient
Hélas, la société Facel se trouva rapidement dans une situation financière délicate en raison de l’abondance des changements de moteurs sous garantie et du fait que la réputation de fragilité de ceux-ci s’était vite répandue tant chez les amateurs que dans les revues automobiles.
Fin 1960/début 1961, les ventes s’effondrèrent et, sollicité à nouveau – après un premier prêt obtenu de 200 millions d’anciens francs en juillet 1960 – l’État accorda un deuxième prêt de 86 millions d’anciens francs en juin 1961.
Puis le gouvernement imposa de nouveaux actionnaires et procéda à un nouveau prêt de 1 milliard d’anciens francs, permettrait à Facel de redémarrer sur de nouvelles bases.
Malgré cela, le 31 octobre 1964 les usines Facel fermèrent définitivement leurs portes ayant produit un peu moins de 3 000 voitures en dix ans.
La simple évocation de ce nom faisait rêver en son temps et continue aujourd’hui à faire rêver les amateurs de belles et puissantes automobiles.
Elles concrétisaient une certaine idée du « Grand tourisme à la française » en permettant dans le plus grand confort et sur de longs trajets des moyennes impossibles aux autres automobiles, ceci à l’époque où la vitesse était entièrement libre sur les routes.
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