mais si personne pour la semaine prochaine j'ouvrirai la première de 2018.
Amarantine
Ce weekend petite visite de Rogny les septs écluses.
Le Canal de Briare et son principal ouvrage des 7 écluses font partie d’un gigantesque projet conçu par HENRI IV et SULLY dès 1597, pour unir la Méditerranée à l’Océan et à la Manche au moyen de canaux reliant les rivières et permettant une circulation plus sûre, plus rapide et plus économique des marchandises et des personnes. Pour cela il fallait unir la Loire à la Seine et donc franchir le seuil séparant les deux bassins. C’est à Hugues COSNIER que revient le mérite de vouloir faire franchir les collines aux bateaux. Pour la descente à pic de 24 mètres sur la Vallée du Loing ( coté ROGNY ), il imagine cet ensemble de six écluses accolées plus tard par une septième. Chaque écluse mesurerait 28 m de long sur 4,80 m de large.
Les travaux débutent en 1604 et rassemblent 12000 ouvriers. Ils sont interrompus en 1610 lors de la mort d’Henri IV et pendant la guerre de Trente ans. Ils furent à nouveaux autorisés le 15 avril 1639. En 1642, le canal Futures livré à la navigation. Il Futures alors dénommé « Canal de Loyre en Seyne », mais prit le nom de Canal de Briare dès 1666.
L'ouvrage est ici depuis près de quatre siècles. C'est la partie ingénieuse du canal. Au point de partage des eaux entre la Loire et la Seine.
C'est le premier ouvrage de ce type construit en France. Les constructeurs qui l'ont imaginé ont dû résoudre un immense problème : celui de joindre deux cours d'eau, coulant dans deux bassins différents et séparés par un seuil important.
C'est Henri IV et son premier ministre Sully qui en 1597 fondèrent le projet de développer sur une grande échelle les voies de navigation alors inexistantes
Le projet était ambitieux puisqu'il s'agissait d'unir la Méditerranée à l'Océan Atlantique et la Manche. Ces travaux furent commencés en 1604 sous la direction de l'Architecte Hugues COSNIER qui obtint l'entreprise.
A l'origine six écluses alimentées en eau par les étangs de la Puisaye. Elles permettaient aux bateaux de franchir une dénivellation de 25 mètres. Les premières ébauches d'écluses à sas furent dessinées par Léonard DE VINCI
Hugues COSNIER proposa de construire à ROGNY des écluses en maçonnerie avec des murs de soutènement d'un mètre quatre vingt quinze d'épaisseur. Le Principe de la construction d'écluses accolées était fondé sur l'économie de l'entreprise, en effet, huit mécanismes de portes au lieu de quatorze, un volume de maçonnerie nettement moins élevé et une tranchée plus courte à creuser. Un autre avantage et pas des moindres, l'ouvrage était beaucoup plus solide, les parois s'épaulaient les unes aux autres.
Tout a été construit à main d'hommes. Les tranchées furent creusées à la pelle et à la pioche, les rochers brisés à la poudre de mine, les pierres taillées au ciseau, les terres enlevées au panier ou au tombereau.
La population de Rogny Futures augmentée de 12 000 ouvriers et 6 000 hommes de troupe. Ces derniers étaient affectés à la protection du site et des matériaux face aux propriétaires expulsés.
l'ingénieur Hugues COSNIER, qui se battit le restant de sa vie pour que les travaux soient repris. La Guerre de Trente Ans et les objectifs du roi Louis XIII laissèrent tout le temps aux vandales pour voler des matériaux.
Hugues COSNIER mourut vers la fin de l'année 1629 terrassé par la maladie juste avant de se mettre à l'ouvrage pour la poursuite des travaux auxquels il avait consacré vingt cinq années de son existence. Le Maréchal d'Effiat qui venait de se rendre acquéreur de la" Seigneurie de Briare" avait un intérêt personnel à la mise en service de ce projet, la maladie malheureusement l'emporta lui aussi et l'œuvre géniale d'Hugues COSNIER était sur le grand point d'être définitivement abandonnée.
Grâce aux Frères BOUTHEROUE, descendants d'une vieille famille Orléanaise et à Jacques GUYON d'ascendance noble, qui se mirent en campagne dès 1635, des capitaux furent réunis. La Compagnie des Seigneurs du Canal Futures fondée en juin 1638 et devint en 1639 propriétaire des installations, par lettres patentes du Roi en date de septembre 1638. Les concessionnaires prirent l'engagement d'achever le canal dans un délai de quatre ans, " à leurs frais et dépens " sous peine de déchéance. Ils devaient aussi indemniser les propriétaires, en conséquence le canal leur Futures abandonné en toute propriété, avec le droit de péage sur toutes marchandises qui passeraient sur le canal en raison de cinq sols par bateau, bascule ou train de bois à l'ouverture de chacune des portes des écluses. Il était aussi ajouté qu'un coche d'eau desservirait chaque semaine à heure fixe, toutes les villes de Briare à Paris. Louis XIII précisa son intérêt en accordant à Guillaume BOUTHEROUE et Jacques GUYON des lettres de noblesses, pour eux et leurs descendants. En Octobre 1641, les frères GAILLARD marchands de bois à Paris ont fait parvenir à Paris des trains de bois, mais le premier bateau ayant officiellement passé de Loire en Seine navigua en Septembre 1642. Par la suite, le grand escalier d'eau fonctionnera sans grande interruption pendant plus de deux siècles, n'exigeant tout au plus que quelques améliorations de détails mais permit surtout la prospérité de la Compagnie et le développement de la navigation de commerce en général. Le gouvernement de Napoléon III décide par la loi du 1er Août 1860 de racheter le Canal de Briare, le prix est de 6 264 839 Francs soit 208 827 par actions. Certaines formalités traînantes, l'Etat n'entre en possession, du canal qu'en 1867 et exploite les Sept Ecluses jusqu'en 1880. Elles ont permis le passage d'embarcations de 32 mètres de long, 5 mètres de large et d'un tirant d'eau de 1 mètre 80. Le trafic annuel allait de trois à quatre mille bateaux. Toutefois ces écluses accolées présentaient deux inconvénients que Hugues COSNIER ne paraît pas avoir prévus : le croisement des bateaux était impossible en raison de la faible largeur de écluses, lorsqu'un chaland franchissait la colline de Rogny la navigation en sens inverse se trouvait bloquée durant de longues heures, la consommation excessive d'eau était une autre raison, en effet il pouvait couler jusqu'à 750 litres à la seconde.
L'éclusage à Rogny, tel qu'à pu le voir le Cardinal de Richelieu, durait près d'une demi- journée à un train de chalands suivant la même direction, temps nécessaire pour acheminer l'eau.
Les hommes chargés de tirer les bateaux dans les écluses Grâce aux Frères BOUTHEROUE, descendants d'une vieille famille Orléanaise et à Jacques GUYON d'ascendance noble, qui se mirent en campagne dès 1635, des capitaux furent réunis. La Compagnie des Seigneurs du Canal Futures fondée en juin 1638 et devint en 1639 propriétaire des installations, par lettres patentes du Roi en date de septembre 1638. Les concessionnaires prirent l'engagement d'achever le canal dans un délai de quatre ans, " à leurs frais et dépens " sous peine de déchéance. Ils devaient aussi indemniser les propriétaires, en conséquence le canal leur Futures abandonné en toute propriété, avec le droit de péage sur toutes marchandises qui passeraient sur le canal en raison de cinq sols par bateau, bascule ou train de bois à l'ouverture de chacune des portes des écluses. Il était aussi ajouté qu'un coche d'eau desservirait chaque semaine à heure fixe, toutes les villes de Briare à Paris. Louis XIII précisa son intérêt en accordant à Guillaume BOUTHEROUE et Jacques GUYON des lettres de noblesses, pour eux et leurs descendants. En Octobre 1641, les frères GAILLARD marchands de bois à Paris ont fait parvenir à Paris des trains de bois, mais le premier bateau ayant officiellement passé de Loire en Seine navigua en Septembre 1642. Par la suite, le grand escalier d'eau fonctionnera sans grande interruption pendant plus de deux siècles, n'exigeant tout au plus que quelques améliorations de détails mais permit surtout la prospérité de la Compagnie et le développement de la navigation de commerce en général. Le gouvernement de Napoléon III décide par la loi du 1er Août 1860 de racheter le Canal de Briare, le prix est de 6 264 839 Francs soit 208 827 par actions. Certaines formalités traînantes, l'Etat n'entre en possession, du canal qu'en 1867 et exploite les Sept Ecluses jusqu'en 1880. Elles ont permis le passage d'embarcations de 32 mètres de long, 5 mètres de large et d'un tirant d'eau de 1 mètre 80. Le trafic annuel allait de trois à quatre mille bateaux. Toutefois ces écluses accolées présentaient deux inconvénients que Hugues COSNIER ne paraît pas avoir prévus : le croisement des bateaux était impossible en raison de la faible largeur de écluses, lorsqu'un chaland franchissait la colline de Rogny la navigation en sens inverse se trouvait bloquée durant de longues heures, la consommation excessive d'eau était une autre raison, en effet il pouvait couler jusqu'à 750 litres à la seconde.
L'éclusage à Rogny, tel qu'à pu le voir le Cardinal de Richelieu, durait près d'une demijournée à un train de chalands suivant la même direction, temps nécessaire pour acheminer l'eau.
Les hommes chargés de tirer les bateaux dans les écluses empruntaient les marches latérales. Ils passaient autour d'eux des sangles de toile appelées « las » ou « bricoles » attachées à des cordes de 80 m nouées aux péniches. Une lignée d'arbres de chaque côté devait les protéger du soleil. Les mariniers sur leur embarcation aidés de perche veillaient à ne pas approcher de trop près les murs, manœuvres souvent délicates.
Pour des raisons économiques et sociales, le halage était le plus répandu jusqu’au milieu du XIXème siècle. La distance parcourue était de 1 à 2 kilomètre par heure selon la charge du bateau. Les haleurs, embauchés à Briare, ne retrouvant pas de halage en retour, revenaient souvent à pied de Paris pour reprendre un nouveau contrat. Le halage animal est apparu avec l’augmentation du tonnage au XIXème siècle.
Dix ans après le passage du premier bateau c'est la Fronde des Princes qui menace la navigation et fait redouter un grand péril pour tous les employés du canal. L'issue de cette rébellion s'est d'ailleurs déroulée à Bléneau, à une dizaine de kilomètres d'ici.
Les hommes veillaient à ce que la précieuse cargaison, le plus souvent composée de céréales, de bois de chauffage, de poteries et de charbon gagne rapidement et sûrement la capitale. Une grande fierté se ressentait parmi les habitants qui acheminaient leur production, mais également de grande souffrance, au moment des famines et des épidémies sous Louis XIV que de voir partir les vivres encadrés de gardes.
Le choix de Rogny pour y faire passer le canal était le vœu de COSNIER qui voyait dans les étangs de la Puisaye le moyen suffisant d'approvisionner en eau le bief de partage. Ce n'est que lorsque le canal Futures livré à la circulation que cette alimentation s'averra insuffisante. Pour remédier à ce problème la Compagnie fit creuser la rigole de ST PRIVE, petit canal de dérivation où circulent les eaux du Loing après un parcours sinueux de 20 km 843.
Le 30 mai 1743, les propriétaires achetaient le domaine de la Grande-Rue pour y établir un nouveau réservoir. Hugues COSNIER avait compté sans la sécheresse, l'évaporation naturelle, les infiltrations dans les berges ainsi que l'eau perdue à chaque éclusée.
Les étangs du Chesnoy et de la Gazonne, accolés au bief de partage, ne constituent pas une réserve d'alimentation, mais seulement une masse de manœuvre pour le bief de partage, limitant les fluctuations de niveau lors du passage des bateaux. Les autres étangs sont soit situés dans la vallée même de la rivière, comme pour le BOURDON, MOUTIERS sur le Loing, le château sur la Trézée, soit situés dans les vallées ou dépressions secondaires et alimentés par de rigoles non revêtues qui collectent les eaux de ruissellement, comme la Grande-Rue et la Tuilerie.
L'eau en provenance des étangs du Bourdon, de Moutiers et de Breteau est acheminée jusqu'au bief de partage par des rigoles généralement bétonnées. Il y a vingt cinq kilomètres de rigoles revêtues de béton.
Qui dit retenu dit aussi souvent inondations…..En 1802 se produisit la rupture de la digue de l'étang de Moutiers, elle engendra d'immenses dégâts.
Les eaux, déferlant en torrent dans les campagnes, submergèrent tout et emportèrent le grand pont de Rogny. Pour empêcher le renouvellement de telle catastrophe, des déversoirs furent créés en différents endroits du canal. En cas de danger, les vannes sont ouvertes par les éclusiers qui, jour et nuit sont tenus en alerte. Il y a un déversoir à Rogny, placé près du Pont-aux – Anes.
En 1880 les Sept Ecluses furent remplacées par six autres séparées de biefs sur un tracé contournant la colline. Elles répondent aux exigences du gabarit Freycinet. Freycinet Futures ministre des Travaux Publics, il programma de 1877 à 1879 un ensemble de grands chantiers de standardisation.
Les Sept Ecluses furent définitivement abandonnées en 1887, tant à cause de leur consommation en eau que par leur taille qui ne répondait plus aux besoins des péniches modernes.
L'Ensemble des portes et mécanisme n'a pas survécu à la désaffection des Sept Ecluses. Il nous reste cependant les traces d'un immense chantier.
Une autre œuvre d'art sur le même canal est le Pont-Canal de Briare, le plus long pont canal métallique du monde il enjambe la Loire, une traversée de 660 mètres de long. L'ingénieur Gustave EIFFEL participa aux travaux de maçonnerie. Il y a encore le port de Mantelot à Châtillon sur Loire avec son écluse et le pont avec son colimaçon à cheval.
Les Sept Ecluses furent classées Monument Historique le 19 décembre 1983.
Ce site est maintenant visité par des milliers de touristes chaque année notamment le dernier samedi de juillet, lorsqu' est tiré le grand feu d'artifice de Rogny au cours duquel les Sept marches ou les Sept cratères sont littéralement inondées de lumière.
Grâce aux Frères BOUTHEROUE, descendants d'une vieille famille Orléanaise et à Jacques GUYON d'ascendance noble, qui se mirent en campagne dès 1635, des capitaux furent réunis. La Compagnie des Seigneurs du Canal Futures fondée en juin 1638 et devint en 1639 propriétaire des installations, par lettres patentes du Roi en date de septembre 1638. Les concessionnaires prirent l'engagement d'achever le canal dans un délai de quatre ans, " à leurs frais et dépens " sous peine de déchéance. Ils devaient aussi indemniser les propriétaires, en conséquence le canal leur Futures abandonné en toute propriété, avec le droit de péage sur toutes marchandises qui passeraient sur le canal en raison de cinq sols par bateau, bascule ou train de bois à l'ouverture de chacune des portes des écluses. Il était aussi ajouté qu'un coche d'eau desservirait chaque semaine à heure fixe, toutes les villes de Briare à Paris. Louis XIII précisa son intérêt en accordant à Guillaume BOUTHEROUE et Jacques GUYON des lettres de noblesses, pour eux et leurs descendants. En Octobre 1641, les frères GAILLARD marchands de bois à Paris ont fait parvenir à Paris des trains de bois, mais le premier bateau ayant officiellement passé de Loire en Seine navigua en Septembre 1642. Par la suite, le grand escalier d'eau fonctionnera sans grande interruption pendant plus de deux siècles, n'exigeant tout au plus que quelques améliorations de détails mais permit surtout la prospérité de la Compagnie et le développement de la navigation de commerce en général. Le gouvernement de Napoléon III décide par la loi du 1er Août 1860 de racheter le Canal de Briare, le prix est de 6 264 839 Francs soit 208 827 par actions. Certaines formalités traînantes, l'Etat n'entre en possession, du canal qu'en 1867 et exploite les Sept Ecluses jusqu'en 1880. Elles ont permis le passage d'embarcations de 32 mètres de long, 5 mètres de large et d'un tirant d'eau de 1 mètre 80. Le trafic annuel allait de trois à quatre mille bateaux. Toutefois ces écluses accolées présentaient deux inconvénients que Hugues COSNIER ne paraît pas avoir prévus : le croisement des bateaux était impossible en raison de la faible largeur de écluses, lorsqu'un chaland franchissait la colline de Rogny la navigation en sens inverse se trouvait bloquée durant de longues heures, la consommation excessive d'eau était une autre raison, en effet il pouvait couler jusqu'à 750 litres à la seconde.
L'éclusage à Rogny, tel qu'à pu le voir le Cardinal de Richelieu, durait près d'une demijournée à un train de chalands suivant la même direction, temps nécessaire pour acheminer l'eau.
Les hommes chargés de tirer les bateaux dans les écluses empruntaient les marches latérales. Ils passaient autour d'eux des sangles de toile appelées « las » ou « bricoles » attachées à des cordes de 80 m nouées aux péniches. Une lignée d'arbres de chaque côté devait les protéger du soleil. Les mariniers sur leur embarcation aidés de perche veillaient à ne pas approcher de trop près les murs, manœuvres souvent délicates.
Le halage Pour des raisons économiques et sociales, le halage était le plus répandu jusqu’au milieu du XIXème siècle. La distance parcourue était de 1 à 2 kilomètre par heure selon la charge du bateau. Les haleurs, embauchés à Briare, ne retrouvant pas de halage en retour, revenaient souvent à pied de Paris pour reprendre un nouveau contrat. Le halage animal est apparu avec l’augmentation du tonnage au XIXème siècle.
Dix ans après le passage du premier bateau c'est la Fronde des Princes qui menace la navigation et fait redouter un grand péril pour tous les employés du canal. L'issue de cette rébellion s'est d'ailleurs déroulée à Bléneau, à une dizaine de kilomètres d'ici.
Les hommes veillaient à ce que la précieuse cargaison, le plus souvent composée de céréales, de bois de chauffage, de poteries et de charbon gagne rapidement et sûrement la capitale. Une grande fierté se ressentait parmi les habitants qui acheminaient leur production, mais également de grande souffrance, au moment des famines et des épidémies sous Louis XIV que de voir partir les vivres encadrés de gardes.
Le choix de Rogny pour y faire passer le canal était le vœu de COSNIER qui voyait dans les étangs de la Puisaye le moyen suffisant d'approvisionner en eau le bief de partage. Ce n'est que lorsque le canal Futures livré à la circulation que cette alimentation s'averra insuffisante. Pour remédier à ce problème la Compagnie fit creuser la rigole de ST PRIVE, petit canal de dérivation où circulent les eaux du Loing après un parcours sinueux de 20 km 843.
Le 30 mai 1743, les propriétaires achetaient le domaine de la Grande-Rue pour y établir un nouveau réservoir. Hugues COSNIER avait compté sans la sécheresse, l'évaporation naturelle, les infiltrations dans les berges ainsi que l'eau perdue à chaque éclusée.
Les étangs du Chesnoy et de la Gazonne, accolés au bief de partage, ne constituent pas une réserve d'alimentation, mais seulement une masse de manœuvre pour le bief de partage, limitant les fluctuations de niveau lors du passage des bateaux. Les autres étangs sont soit situés dans la vallée même de la rivière, comme pour le BOURDON, MOUTIERS sur le Loing, le château sur la Trézée, soit situés dans les vallées ou dépressions secondaires et alimentés par de rigoles non revêtues qui collectent les eaux de ruissellement, comme la Grande-Rue et la Tuilerie.
L'eau en provenance des étangs du Bourdon, de Moutiers et de Breteau est acheminée jusqu'au bief de partage par des rigoles généralement bétonnées. Il y a vingt cinq kilomètres de rigoles revêtues de béton.
Qui dit retenu dit aussi souvent inondations…..En 1802 se produisit la rupture de la digue de l'étang de Moutiers, elle engendra d'immenses dégâts.
Les eaux, déferlant en torrent dans les campagnes, submergèrent tout et emportèrent le grand pont de Rogny. Pour empêcher le renouvellement de telle catastrophe, des déversoirs furent créés en différents endroits du canal. En cas de danger, les vannes sont ouvertes par les éclusiers qui, jour et nuit sont tenus en alerte. Il y a un déversoir à Rogny, placé près du Pont-aux – Anes.
En 1880 les Sept Ecluses furent remplacées par six autres séparées de biefs sur un tracé contournant la colline. Elles répondent aux exigences du gabarit Freycinet. Freycinet Futures ministre des Travaux Publics, il programma de 1877 à 1879 un ensemble de grands chantiers de standardisation.
Les Sept Ecluses furent définitivement abandonnées en 1887, tant à cause de leur consommation en eau que par leur taille qui ne répondait plus aux besoins des péniches modernes.
L'Ensemble des portes et mécanisme n'a pas survécu à la désaffection des Sept Ecluses. Il nous reste cependant les traces d'un immense chantier.
Une autre œuvre d'art sur le même canal est le Pont-Canal de Briare, le plus long pont canal métallique du monde il enjambe la Loire, une traversée de 660 mètres de long. L'ingénieur Gustave EIFFEL participa aux travaux de maçonnerie. Il y a encore le port de Mantelot à Châtillon sur Loire avec son écluse et le pont avec son colimaçon à cheval.
Les Sept Ecluses furent classées Monument Historique le 19 décembre 1983.
Ce site est maintenant visité par des milliers de touristes chaque année notamment le dernier samedi de juillet, lorsqu' est tiré le grand feu d'artifice de Rogny au cours duquel les Sept marches ou les Sept cratères sont littéralement inondées de lumière.
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Voilà , profitez bien de votre weekend de fin d'année