Ca y est c'est bon, le problème de connexion internet est contourné.... pfiouuu... ce sont les aléas du direct !
Donc voilà, pour ce premier jour de la semaine, j'ai préparé une courte traduction d'un article que j'avais trouvé très intéressant, qui concerne l'actualité récente, quoi que d'un point de vue un peu différent.
Le voici
En 1868, la révolution espagnole fait tomber la reine et la première République d'Espagne. Va s'en suivre une guerre Européenne pour la succession du trône d'Espagne. La France va déclarer la guerre à la Prusse et être écrasée en 1871.
Afin de définitivement écraser son adversaire historique, l'Allemagne va imposer ‡ la France de payer une indemnité colossale: 5 milliard de francs, soit 23% du
pib de l'époque.
Les conséquences de ce transfert massifs de capitaux de la France vers l'Allemagne n'a pas du tout eu les effet escompté par les Allemands. Ce transfert aurait normalement du être très négatif pour la France (23% du
pib en 3 ans !!! ) et très bénéfique à l'Allemagne mais tel ne Futures pas le cas. Pourquoi ?
La France a réussi très facilement a lever les fonds nécessaire par le biais de 2 émissions obligataires qui ont toutes deux connues un succès massifs, en 1871 (2 milliards) et 1872 (3 milliards). L'Allemagne a reçu le paiement intégral en 1873, soit 2 ans avant la date prévue.
Pourquoi la France a-t-elle réussi un remboursement aussi rapide ? En tout premier lieu grâce à sa réputation d'emprunteur fiable. Mais surtout car la France s'est vue imposer ce passif au bon moment de l'histoire: en pleine globalisation, avec des marchés en plein leveraging et très liquides et donc prêt à absorber facilement ces dettes. Certes la France avait toujours une dette lourde à rembourser mais l'impact sur l'économie était très limité.
Contre toute attente, l'impact sur l'Allemagne a été très négatif. Ces arrivées massives de capitaux ont certes permis un boom de l'économie Allemande, mais a surtout entrainé de mauvais investissements en Allemagne et à l'étranger, ainsi que la formation de bulles, entre autres sur les marchés actions de Berlin et de Vienne, et cette sensation de richesse temporaire a eu l'effet habituel: la création d'encore plus de dettes !
La partie prend fin en 1873, comme par hasard juste à la fin de l'indemnité française, une fois que toutes ces nouvelles liquidité créés furent absorbées par l'Allemagne. Les bulles explosent, les dettes doivent être remboursées: une grosse part des capitaux de l'indemnité sont engloutis à Londres pour éponger les dettes.
L'article ci-dessous aborde bien d'autres sujets que je laisse découvrir ceux qui ont le temps et la curiosité, mais je voulais faire cette petite introduction pour rappeler que l'Allemagne n'a pas toujours été considérée comme la vertueuse de l'Europe, et pour illustrer que l'arrivée surabondante de capitaux n'est pas une forcement une bonne chose pour un pays. Si j'en crois cet article, les capitaux arrivés dans l'Europe du Sud au cours des dernières années sont en proportion bien supérieurs à ce qu'était l'indemnité française... ce qui doit pouvoir expliquer en partie ( seulement ) les problèmes que connaissent aujourd'hui ces pays.
Source:
http://blog.mpettis.com/2015/02/syriza-and-the-french-indemnity-of-1871-73/