témoignage 3 :
Quand j'ai vécu à côté d'un vignoble en Bourgogne, je voyais les vendangeurs peiner dans la boue mais aussi connaître une expérience sociale exceptionnelle. Mais bien vite, on m'a averti des risques de coupure avec le sécateur et de la certitude de s'abîmer le dos avec la hotte.
Se salir réellement ne représente pas qu' une salissure symbolique. Se salir révèle qu'on prend un risque physique réel
C'est une réponse "analyse de risque physique" à la question "Pourquoi le travail manuel est déconsidéré en France ?"
conclusion :
je pense que la meilleure réponse à la question "Pourquoi le travail manuel est déconsidéré en France ?" est d'ordre
historico/mystico/psychanalytique comme l'évoque Benoist.
En tant que trader et donc gestionnaire de mon risque, je pense que la raison "
analyse de risque" vient juste après.
Peut-on imaginer une
vie risquée mais entreprenante à la Niki Lauda ou à la Michael Schumacher ( fils de maçon puis gérant de circuit karting) pour un Français ?
Vous me direz...Alain Prost : il a entrepris, il a pris des risques : mais il a dû entreprendre en s'associant et demandant des autorisations/
Subventions, donc en se soumettant. Il a pris des risques physiques, oui mais il les a beaucoup mesurés et maintenant, il fait du vélo pour entretenir son coeur...
L'artisan ( ou autre métier "ignoble" ) allemand se voit comme maître des risques qu'il prend ( il les gère à sa façon, selon ses traditions, ses envies...).
L'artisan ( ou autre métier "ignoble" ) français voit les risques comme imposés par l'extérieur ( la société, le seigneur, le juge, la Chambre d'agriculture, l'Europe... ) et donc les refuse. Et donc, cherche même, avant d'être artisan, à éviter de le devenir.