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Coronavirus: Un expert reconnu avance des prévisions alarmantes, l'OMS réagit
Investing.com – L’épidémie de coronavirus continue de se propager, mais les marchés se sont visiblement habitués à cette menace en toile de fond, voire la minimisent. Les bourses asiatiques ont en effet progressé mercredi, et les bourses européennes affichent actuellement de solides gains. Le rythme de propagation du virus ralentit selon les données officielles du gouvernement chinois, ce qui semble être à l'origine d'une certaine détente.
Cependant, le bout du tunnel n’est sans doute pas encore là, d'autant plus que de plus en plus de voix s'élèvent pour remettre en question les chiffres annoncés officiellement par Pékin.
Sans citer les estimations statistiques de certains experts plus ou moins reconnus, on peut par exemple souligner que la Chine a modifié la méthodologie du décompte du nombre de cas confirmés de coronavirus. En effet, les patients testés positifs pour le virus mais qui ne présentent pas de symptômes ne seraient plus comptabilisés, ce qui expliquerait en grande partie le ralentissement apparent du rythme d'apparition de nouveaux cas.
Il ne faut de plus pas oublier que plus de 50 millions de chinois sont actuellement confinés chez eux, sans surveillance médicale, ce qui constitue un énorme vivier de cas potentiels qui ne sont actuellement pas comptabilisés.
De ce fait, il serait risqué de considérer que le pire est déjà derrière nous à ce stade.
A ce propos, on notera que le professeur Gabriel Leung, épidémiologiste de santé publique à Hong Kong, qui avait compté parmi les experts en première ligne dans la crise du SRAS en 2002-2003, a accordé hier une interview au média britannique The Guardian, dans lequel il a tenu des propos pour le moins inquiétants.
Faisant écho à des propos de l'OMS, qui affirmait ce lundi que "nous ne voyons peut-être que la partie émergée de l'iceberg", Leung a déclaré que la priorité actuelle est de "déterminer la taille et la forme de l'iceberg".
La plupart des spécialistes qui planchent sur la question s'accordent aujourd'hui sur un point : chaque personne infectée transmettrait le virus à environ 2,5 autres individus, soit un "taux d'attaque" de 60 à 80%.
"Soixante pour cent de la population mondiale est un nombre énorme", s'alarme Leung dans cet entretien. La situation est donc à prendre très au sérieux, quand bien même le taux de mortalité resterait autour des 1%".
En effet, un calcul basique montre que compte tenu d'une population mondiale de 7.7 milliards, un taux d'infection de 60% pour une maladie mortelle à 1% impliquerait plus de 46 millions de victimes.
Notons que ce scénario catastrophe deviendra probable selon Gabriel Leung uniquement si les mesures de confinement décidées en Chine sont jugées inefficaces. Dans ce cas, il estime que les experts mondiaux renonceront à contenir le coronavirus pour essayer d'en atténuer le plus efficacement possible les effets.
Enfin, notons que suite à la propagation de ces prédictions apocalyptiques sur les réseaux sociaux, l’OMS les a dénoncées et a réagi pour éviter la panique :
"Soyons prudents en lançant des chiffres, des spéculations et en effrayant les gens. Je vous mets juste en garde contre le fait de lancer des chiffres qui ne sont pas fondés pour le moment" a en effet déclaré Mike Ryan, directeur exécutif du programme d'urgence sanitaire de l'Organisation mondiale de la santé
Louis 
