je ne répondrai pas â toutes tes questions
les oeufs mange les
il y a tout ce qu'il faut dedans
''En virologie, les expériences de «gain de fonction» consistent à modifier génétiquement des virus pour les rendre plus transmissibles ou plus virulents.
Ces recherches, très controversées, ont fait parler d’elles ces derniers mois, car les scientifiques du laboratoire de Wuhan, ville d’où a émergé la pandémie, pratiquaient ce type de manipulations génétiques sur des coronavirus de chauve-souris
(...)
Les premières expériences de gain de fonction ayant fait du bruit dans la sphère publique sont celles des équipes de Ron Fouchier (aux Pays-Bas) et de Yoshihiro Kawaoka (aux États-Unis) sur le virus de la grippe aviaire H5N1, en 2011. Ils avaient introduit différentes mutations susceptibles d’accroître la transmissibilité du virus, jusqu’à ce que celui-ci puisse se propager entre furets par aérosols. Mais leurs travaux n’avaient pas été publiés intégralement (pas de détails méthodologiques divulgués) à la demande du gouvernement américain, qui craignait que ceux-ci soient exploités par des bioterroristes. Ces deux chercheurs, qui ont poursuivi leurs travaux sur le virus H5N1 jusqu’à récemment, ont renoncé à demander un autre financement auprès des Instituts nationaux américains de la santé.
Plus récemment, en 2017, des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan, en partie financés par des fonds américains, ont greffé artificiellement sur une souche de coronavirus des
protéines S issues de huit coronavirus différents (ces protéines permettent au pathogène d’entrer dans les cellules cibles), afin de voir l’effet sur leur capacité à infecter des cellules humaines. Ce sont ces travaux qui ont alerté les experts sur la possibilité d’une fuite de laboratoire.
Faut-il abandonner ce genre de manipulations ? Dans les faits, deux camps s’opposent : les chercheurs qui estiment que ces techniques sont de précieux outils pour comprendre l’émergence de nouveaux pathogènes et être mieux préparés, et ceux qui pensent que le risque est trop grand, et que d’autres méthodes plus sécuritaires sont tout aussi pertinentes.
Dans un texte paru en 2018, l’épidémiologiste américain Marc Lipsitch, professeur à l’École de santé publique de Harvard, mettait en garde «contre les expériences de gain de fonction exceptionnellement dangereuses, conçues pour créer des souches de grippe potentiellement pandémiques et nouvelles, par exemple en améliorant la transmissibilité par voie aérienne chez les mammifères de souches de grippe aviaire. Cette question a fait l’objet d’un débat intense au cours des cinq dernières années, bien que l’histoire de ces expériences remonte au moins à la synthèse de la grippe A H1N1 à partir de matériel conservé de la pandémie de 1918 [en 2005].»''
''Considérée à l’origine comme une maladie strictement respiratoire, la COVID-19 est de plus en plus comprise, dans les cas graves, comme étant une maladie systémique qui affecte de nombreux tissus et organes. Voici l'état des connaissances.
Dans la foulée de l’épidémie du SRAS au milieu des années 2000, Josef Penninger avait, avec ses collègues, mis le doigt sur
un récepteur présent dans la membrane de nos cellules, connu depuis quelques années, qui possède de multiples fonctions, mais qui constitue aussi la
porte d’entrée des coronavirus dans nos cellules.
Il s’agit d’ACE2, l’enzyme de conversion de l’angiotensine II. Une protéine à la surface du virus,
appelée protéine S, s’amarre au récepteur ACE2 de concert avec d’autres molécules, ce qui permet au virus de pénétrer dans nos cellules et d’entamer son cycle d’infection
(...)
L’intérieur de nos vaisseaux, formé d’une mince couche de cellules appelée endothélium, est lui aussi tapissé de récepteurs ACE2, qui constituent autant de voies d’accès pour le virus''
''L'enzyme de conversion de l'angiotensine 2, ou ACE2 (de l'anglais Angiotensin-Converting Enzyme 2), est une enzyme liée à la face externe des membranes plasmiques de cellules du poumon, des artères, du cœur, du rein et de l'appareil digestif. Elle joue un rôle important dans le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), qui joue un rôle physiologique majeur pour la régulation du
coeur, du rein et de la
pression sanguine''
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la spike est la clef qui ouvre la serrure (ace2) de nos cellules