sobear a écrit :Je doute que tu obtiennes beaucoup de réponses car les figures chartistes qui ont eues leurs heures de gloire ne sont plus très utilisées.
Ce que je vais dire sera peut-être contesté par certains, mais ...
De mon point de vue - et plus je les observe, plus j'en suis convaincu, les figures chartistes ne fonctionnent pas parce qu'elles sont connues (et donc, par opposition, elles n'échouent pas parce qu'elles sont inconnues). Les figures chartistes fonctionnent parce qu'elles expriment des mécanismes sous-jacent de n'importe quel marché, des mécanismes qui sont à l'oeuvre indépendamment de la conscience que les acteurs peuvent avoir de l'existence de telles figures.
Je pense que si on observait un graphique d'un marché lambda, d'un âge ancien, où il n'existait pas de graphiques ni d'AT (genre: le marché du blé au Moyen Âge), on trouverait exactement les mêmes figures que maintenant.
Exemple: qu'est-ce qu'une tendance ? Rien d'autre qu'une série d'impulsions/réactions. C'est ce simple principe que formalise la loi de Dow.
Sur cette base, les figures de retournement sont dérivées de cette logique fondamentale de la tendance. Une tendance qui se retourne pour s'inverser donnera inévitablement - quelle que soit sa manière de se construire - naissance à une structure qui, d'une manière ou d'une autre, se rapproche d'une ETE/ETEI, un M/W, une tasse avec anse, etc. etc.
Pour les figures plus complexes aussi, on peut y voir une logique intrinsèque au marché sans postuler que leur efficacité repose sur leur connaissance par les acteurs. Un biseau ascendant n'est rien d'autre qu'une tendance haussière qui ne parvient pas à se construire - témoignant par là de sa faiblesse (et c'est bien pour ça que le sens le plus probable de sortie, c'est par le bas). Un triangle symétrique n'est rien d'autre qu'un actif qui cherche et trouve, progressivement, son niveau d'équilibre. Avant qu'une impulsion donne naissance à une nouvelle tendance.
Maintenant, qu'est-ce qui fait que ces figures vont - ou pas - fonctionner ainsi qu'on peut espérer le prévoir ?
Réponse: le contexte.
Une ETE de court terme dans un contexte où l'actif est en baisse de long terme a infiniment plus de chances de fonctionner que si elle intervient dans un contexte haussier. D'autres facteurs de contexte peuvent entrer en ligne de compte. Force relative de l'actif vis-à-vis des équivalents dans la même classe d'actifs. Etc...
Voilà. C'était l'instant d'AT philosophique.