je reviens sur cet excellent documentaire d'Arte.
J'ai été agréablement surpris car cela ne basculait pas dans la caricature même si je ne suis pas d'accord avec toutes les conclusions. Ce n'est pas les zoo humains qui ont créé le racisme, il y a toujours eu du racisme. Le racisme c'est la peur de l'autre, de l'inconnu. Donc même avant cela, un français était raciste envers un Italien, un polonais… et réciproquement.
Ce qui était très intéressant c'était de voir le système en place de spectacles, on ne peut rien dire d'autre. Cela pu fonctionnait car c'était une civilisation sans télévision, donc amené au cœur de Paris Ia reproduction d'un village africain c'était vraiment l'événement de l'année. Tout comme les cirques avec les girafes, les éléphants…
je pense que l'on aura exactement la même chose si un jour on découvre une civilisation extraterrestre (inférieur), on fera des reconstitutions de leur habitat… si on n'a pas la capacité de filmer. ce serait la seule possibilité de voir des extraterrestres, je pense que nous nous précipiterions pour aller les voir
D'ailleurs le déclin de ce type de "spectacles" est corollaire avec l'apparition du cinéma. plus besoin de se déplacer pour "rêver", découvrir…
Ce qui m'interroge c'est plutôt la nature humaine, on avait exactement les mêmes choses avec les cirques des « monstruosités » : la femme à barbe, les frères siamois… il y a dans l'homme cette curiosité, souvent malsaine, ce voyeurisme. Quand il y a un accident, les gens ralentissent généralement pour voir s'il y a du sang, s'il y a des morts, ils se délectent inconsciemment du malheur d'autrui, ils sont soulagés que ce ne soit pas eux même s'ils n'osent pas se l'avouer.
Par contre, que ce type de « spectacle » a contribuer à la propagande de justification de la colonisation, j'approuve totalement. il suffit de lire les discours de Jules Ferry à l'Assemblée nationale, sur ce sujet, il ne cesse de parler de la supériorité de l'homme blanc est de notre devoir moral d'apporter la civilisation à ces peuples sauvages. Cela a été présenté par la gauche comme une
obligation morale, il ne fallait pas rester égoïste avec notre confort, nos lumières…
On n'en revient toujours au même problème, il ne faut jamais vouloir faire le "bien" malgré la volonté des autres. C'est toujours un échec, on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux.
Je trouve aussi que l'on retrouve souvent dans le vocabulaire des hommes politiques, de gauche comme de droite, cette idée encore trop présente de la supériorité de l'Europe. On appelle cela l'Européocentrisme.
En tout cas, un documentaire très intéressant et qui fait réfléchir sur la vision que l'on peut avoir de l'autre