Pour en revenir à nos moutons, May doit obtenir ce mercredi 14 novembre 2018 l'accord de son gouvernement concernant l'organisation de la période de transition avant la sortie définitive. Parce que c'est de ça qu'il s'agit et de rien d'autre. Le projet proposé par le négociateur européen Michel Barnier, prévoit que les Anglais restent dans l'union douanière le temps de négocier un nouvel accord sur les futures relations (ou étendant la période de transition) qui devra comme préalable régler le problème des frontières entre les deux Irlandes.
Du point de vue des brexiteurs, c'est vu comme un échec : l'Angleterre reste dans l'Europe mais sans plus avoir droit à rien dire sur les règles qu'elle devra respecter. Dur à avaler même si c'est temporaire.
Si May obtient cet accord, un sommet européen extraordinaire sera organisé probablement le 25 novembre 2018.
Ensuite, l'accord devra être avalisé par le Parlement anglais sans doute en décembre, pas une mince affaire et par la suite par les parlements ou pays européens.
Pour autant, rien n'est réglé puisque, comme dit plus haut, un nouvel accord bien plus complexe devra intervenir sur les futures relations post brexit avant juin 2020 - bon courage ...
Si l'accord sur la période de transition était refusé soit par son gouvernement, soit par son Parlement, May pourrait convoquer de nouvelles élections, voir demander un nouveau référendum. Mais le temps étant compté, c'est l'option d'un brexit dur qui deviendrait la plus probable.