Oui...hélas.
Avec mon expérience de cadre dirigeant d'un groupe international allemand, je ne peux que confirmer.
On peut évoquer la question du
Consensus entre partenaires sociaux, mais ce n'est là qu'une fraction de la partie émergée (pas immergée....) de l'iceberg.
On pourrait aussi se référer, comme l'indique Benoist, aux mentalités, au socle de valeurs des citoyens. L'Allemagne a une culture protestante et même dans les régions chrétiennes, comme la Bavière, le socle de valeurs sous-jacentes est très empreint de protestantisme.
Travail, honneur, effort, sacrifice, mérite, responsabilité, la relation au temps, investissement
Le Dasein de Heidegger et Hegel
Un goût de l'absolutisme exprimé déjà par le romantisme allemand (Goethe etc)
Et un très très grand pragmatisme
Pour un allemand, dont j'ai partiellement hérité de la culture, il n'y a pas d'autre alternative que celle de l'excellence.
Et aucun obstacle ne sera impossible à surmonter dans la réalité (En France rien n'est impossible également, du moins par le verbe et les idées proclamées....)
D'un point de vue allemand, certes caricatural, les français sont confus, désorganisés, fainéants, braillards, râleurs, vélléitaires, dépensiers et sales. Mais à leur décharge ils sont créatifs et parfois amusants, ils ont des bons vins et de belles régions ensoleillées.
Une anecdote, si un allemand vous dit que vous êtes brillant, ne bombez pas le torse immédiatement, cela peut s'interpréter de deux façons, assez antagonistes...
L'incapacité totale de la France à se réformer est un mystère insondable pour les allemands et ne vient que conforter l'image générale caricaturale.
Mais reprenons simplement une fable française, celle de la cigale et de la fourmi.