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Les pours ou contre cette Théorie de la différence sexuelle
Gray popularise dans ses livres et ses séminaires une théorie : étant donné leur complexion et leur histoire, l'homme et la femme ont hérité de structures psychiques fondamentalement dissemblables, qui les amènent à des conceptions de vie et à des comportements différents face à des situations semblables, même les situations anodines du quotidien. Au lieu de tenter de gommer ces différences, le mieux est de les connaître, de les accepter, et même de les transformer en un atout. La principale application de cette théorie réside dans la vie quotidienne des couples : l'enseignement de John Gray vise principalement à instaurer la paix dans les ménages. Il fait appel à l'empathie entre partenaires, vue comme source principale d'harmonie au sein du couple.
Cette théorie doit une part de son succès à la simplicité du propos, résumée dans la métaphore des deux planètes : pour les hommes
mars, comme le dieu romain de la guerre et de la fertilité, et pour les femmes Vénus, comme la déesse romaine de l'amour et de la beauté. Elle a été déclinée dans une série de livres qui sont autant de variations d'une même théorie, jusqu'à une méthode de régime. Leurs tirages, dans de nombreuses langues, ont fait la fortune de l'auteur.
Les contempteurs de cette théorie ont pointé deux défauts principaux. Tout d'abord elle caricature les deux sexes, leur attribuant des caractéristiques prétendument héritées de leurs fonctions primitives, avec des illustrations puisées dans l'organisation sociale préhistorique, laissant peu de place au changement de civilisation. Ensuite, par essence, elle fait entrer les individus dans une catégorisation biologique binaire (masculin/féminin), méconnaissant les différences sociales, ethniques, culturelles, etc. D'autres critiques, plus polémiques, relèvent un ton moralisateur et un style très répétitif. Gray divise beaucoup : il est conseillé par certains thérapeutes du couple, qui le considèrent comme un bon vulgarisateur, et déconseillé par d'autres, qui le voient comme un sermonneur sans finesse.
Le livre
Un homme et une femme n’ont ni la même conception de l’amour, ni le même code comportemental ou linguistique pour l’exprimer. Les dissemblances sont si fortes que, dans “Les hommes viennent de
mars, les femmes viennent de Vénus”, le psychothérapeute John Gray n’hésite pas à les comparer à des êtres débarqués de deux planètes différentes :
mars pour les hommes, qui importent dans la sphère affective les valeurs de l’action, du pouvoir, de la compétence ; Vénus pour les femmes, qui privilégient l’expression des émotions, l’harmonie des échanges, la créativité.
Jusque-là, rien de nouveau. Mais si ce thérapeute est devenu un phénomène aux Etats-Unis (8 millions d’exemplaires de son best-seller vendus), c’est qu’il a le génie d’expliquer simplement ce qui nous semble si compliqué à saisir chez l’autre. Certes, ses pistes comportementales ne constituent pas la garantie de réussir parfaitement sa relation de couple, mais il paraît évident que, sans elles, on est assuré de la rater. La communication dans le couple est source de malentendus.