Ce jeudi, nous serons en compagnie d’un japonais vivant au japon et aux USA avec Hiroshi Sugimoto.
Il est né à Tokyo en 1948.
Son travail, conceptuel, philosophique et même poétique nous interroge sur l’espace et le temps …
Grand technicien, il maitrise parfaitement la photo à la chambre en travaillant exclusivement en NB (Noir et Blanc) et avec des temps de pose très longs (plusieurs heures).
Temps de pose = moment entre l’ouverture et la fermeture du diaphragme.
Cette méthode permet d’obtenir des images uniques mais nécessite une rigueur implacable.
En 2018, Sugimoto a été choisi pour exposer au château de Versailles.
Je propose de vous présenter trois réflexions :
1. Theaters :
Le temps qui passe, la vie …
Il réussi une prouesse, photographier le temps qui passe : pour ces prises de vue, le diaphragme reste ouvert toute la durée d’une projection de cinema.
Ainsi l’écran devient la seule source de lumière.
Le résultat, une image troublante avec un contraste évident entre les détails de la salle, ornements, sièges et le vide de l’écran… Tout blanc !
2. Seascapes :
L’intemporalité.
Sugimoto, dans cette série, part à la recherche d’un souvenir : retrouver une image de son enfance. Lors d’un voyage en train, il se souvient voir la mer, pour la première fois! Minimaliste, énigmatique, ce travail a été comparé à certaines toiles du peintre Rothko dans une exposition en 2012 à Londres.
Le Cadrage est toujours identique (horizon au centre).
Ce travail est étalé sur plusieurs années et l’a fait voyager dans le monde entier …
3. Dioramas :
La photo et la réalité.
Une fois encore, Sugimoto se joue de nous : que sont ces paysages ?
Réalité, fiction ? En regardant de plus près on remarque l’impossibilité d’une telle photo… La pose longue donne un aspect légèrement trouble qui donne vie à l’image. Pourtant il ne s’agit que de dioramas (dispositif qui remet dans son contexte une personne, un animal… ).
Calendrier Economique : Cela prend pas mal de place sur l'écran... j'ai peut être un peu exagéré