Voici un texte qui présente le crédit social à la chinoise. Je pense que d'une manière ou d'une autre, nous allons vers une globalisation de cela. La Chine est un peu le laboratoire technologique du monde. La Russie déploie massivement la reconnaissance faciale dans les rues et il est maintenant possible de payer ses courses comme cela. La France doit lancer Alicem, système de reconnaissance faciale pour pouvoir accéder aux services publics. Arrive le Covipass et les QR codes à l'entrée des lieux publics clos (voir de certains parcs ?). La Belgique est en train de voter une loi pouvant obliger le port d'un bracelet électronique aux non délinquants (au prétexte de la lutte contre le Covid).
Bref, pour moi, nous sommes entrés de manière active dans une dictature technologique que je ferais tout pour éviter. Cela commence par jeter son smartphone. J'ai quitté tous les réseaux sociaux. Je garde encore internet, car j'en ai besoin pour certains services, pour acquérir du savoir et pouvoir partager l'information, mais je n'hésiterai pas une seconde à jeter ma box internet s'il le faut.
"Depuis 2018, le gouvernement chinois a commencé à appliquer un système dit de « crédit social ». Attention, ce n’est pas du tout le crédit social tel qu’enseigné par Douglas ou Louis Even ; en Chine, les mots « crédit social » ont un tout autre sens : il s’agit d’un système de notation des citoyens, visant à récompenser les bons comportements et à punir les mauvais via un système de points. Chaque citoyen se voit attribué 1000 points, qui évoluent en fonction de ses actions. Vous jetez un papier par terre ? C’est une incivilité qui vous fait perdre 50 points. Mais si vous donnez de votre sang, vous gagnez 50 points. Si vous signalez la présence d’un délinquant à la police, alors vous gagnez 200 points (on encourage donc la délation). Les Chinois ayant une note trop basse se voient interdire l’achat de billets de train ou d’avion, la location d’un appartement, ou même l’accès à un compte bancaire. Le projet existe présentement dans 43 villes de Chine, et doit être totalement opérationnel à la grandeur du pays d’ici la fin de 2020.
Ce système se base sur la surveillance de masse de la population, non seulement par l’Internet, mais aussi par des centaines de millions de caméras de surveillance installées partout à travers le pays. Chaque fait et geste de 1,3 milliard de Chinois sont rassemblés dans un fichier unique et individuel. Vous êtes en retard pour un rendez-vous professionnel, vous avez de « mauvaises fréquentations » sur les réseaux sociaux ? Votre note de « crédit social » baisse.
Vous êtes un piéton et traversez la rue au feu rouge ? Vous perdez 50 points, et en moins de trois secondes, une caméra vous a filmé et vous a identifié grâce à un système de reconnaissance faciale contenant tous les visages de tous les citoyens chinois. À Shenzhen par exemple, le visage et l’identité des piétons coupables sont affichés sur écran géant jusqu’au paiement de leurs amendes."