Cette semaine, je vous propose quelques artistes, contemporains ou passés.
Aujourd’hui, l’envie m’a pris de commencer en vous mettant en lumière un artiste coréen, Kim Jung Gi, dessinateur de son état.
Kim Jung Gi est né en 1975 à Séoul, en Corée du Sud.
Kim possède cette capacité rare et étonnante consistant à pouvoir mémoriser tout ce qu’il voit, et à le restituer sous forme de dessin, et ce sans aucune aide visuelle.
Que ce soit un croquis sur un coin de table ou une fresque de plusieurs mètres, il dessine ainsi sans aucun travail préparatoire ni trait de construction. Son organisation de l’espace et des plans est parfaite, ainsi que sa connaissance de l’anatomie.
« Devant la feuille blanche, je ne sais pas ce que je vais dessiner [...] Je me laisse guider par l'instinct ».
Bien qu’il s’inscrive dans une tradition du dessin qui a beaucoup à voir avec l’occident, il parvient néanmoins à exprimer magnifiquement tout le génie de sa culture orientale.
S’il fallait le résumer en un mot, on pourrait parler de « la quête de la perfection du trait ». Très oriental, comme approche…. Soit :
-Aucune frioriture. Son art est épuré au maximum : un pinceau, un papier, et de l’encre de chine… Point barre. Aucun matériel particulièrement sophistiqué, aucun artifice technologique.
Juste : « le traît ».
Exécuté en un coup. Pas de repentir. Pas de retouches possibles.
Parce qu’ainsi, le traît conserve toute sa fraicheur première. Il doit, à lui seul, contenir et faire se déployer tout un monde.
Dans sa démarche, on sent qu’il ne cherche pas à réinventer la poudre… Aucune arrogance, aucune velléité révolutionnaire…
La répétition du même geste, encore et toujours, inlassablement, besogneusement, jusqu’à se rapprocher de la perfection.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en voir plus, des vidéos de ses nombreuses démonstrations spectaculaires sont disponibles sur youtube. Ex :
https://www.youtube.com/watch?v=MGbvhyTZXfs
Son site :
https://www.kimjunggi.net/fr/