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Les SNA, sous marins nucléaires d’attaque
Perso je suis plus scalping et dans l’action.
Et j’ai un petit faible pour les SNA, les sous marins nucléaires d’attaque
Comme tout submersible il sait être discret, mais son rôle de chasseur lui permet d’accomplir un très large éventail de missions. Il peut même ponctuellement montrer sa présence pour envoyer un signal fort à l’ennemi.
Le renseignement,
Un SNA peut par exemple naviguer le long des eaux territoriales 12 milles nautiques (20km) et service de station d’écoute radio, électromagnétique au moyen des aériens. Il peut suivre des exercices navals en mer. Mettre en œuvre des commandos au large afin qu’ils puissent mener une action à terre ou même en mer.
En cas de crise, il peut interdire à un ennemi la sortie de son port. Tout le monde sait qu’il est dans le secteur mais personne ne connait sa position précise.
En cas de besoin il peut se déplacer rapidement 25 / 30 kt (50 – 60 kmh) et se dissimuler dans les profondeurs.
Il va pister les SNLE ennemi durant de longues semaines les empêchant de mettre en œuvre leurs vecteurs balistiques en cas de conflit.
Impossible de lister la totalité des missions, mais c’est un couteau suisse !
LA DETECTION SONAR,
En plongée, il s’agit de la seule source du SM afin de détecter les contacts. Par contacts on entend le trafic maritime civil, militaire de surface, les SM, les biologiques (baleines, crevettes dauphins etc) ainsi que tous les bruits naturels comme la pluie qui tombe sur la mer, les vagues, les mouvements tectoniques, la banquise.
Avant de pouvoir détecter quelque chose il faut également être en mesure de se cacher. Etablir la situation tactique (l’environnement) et élément le plus important, connaître et établir la bathymétrie du lieu.
Dans l’eau le son se propage beaucoup mieux que dans l’air, la vitesse de propagation est de l’ordre de X6.
Bon je viens de vérifier sur internet c’est X5 ( ) environ 1500 m seconde.
Donc avant tout, le SM quand il arrive dans son secteur de « travail » il doit analyser la situation bathymétrique. La nature du fond, sable, roche, vase. Rien que ces trois paramètres vont tout changer concernant la propagation du son.
L’immersion, la température de l’eau, la salinité.
Je ne vais pas m’aventurer dans trop de détails que je ne maîtrise pas car je vous garantie que c’est beaucoup plus technique que ce que nous allons voire… ☹
Le SM va donc analyser l’environnement sonore au moyen de différents capteurs dont des sondes externes et remoquées et évoluer dans le plan vertical afin d’étudier toutes les couches bathymétriques.
Voila 3 exemples de bathy différentes, il y en a bien plus, mais impossible de tout lister et surtout expliquer.
A l’issue de l’analyse, le SM est en mesure de connaître la portée de détection de l’ensemble des sonars dont il dispose mais également sa vulnérabilité aux indiscrétions sonores et ses propres bruits de machine.
Par exemple si le fond dans le secteur est de 1000 M avec un profile bathy type canal de surface et une thermocline à 300 mètres le SM est en mesure de dire que si il a besoin de se cacher ce sera sous 300 M mais ses capteurs vont en pâtir. En revanche si il veut faire de la détection ce profile bathy est top pour détecter des contacts de surface à de très grandes distances 100 – 150 km par exemple pour un bruit de pétrolier à allure commerciale.
Ce profile lui indique aussi que le canal de surface peut créer des zones d’ombres dans lesquelles d’autres SM peuvent se dissimuler…
Ca devient compliqué, normal c’est très compliqué…
Si il veut s’approcher d’une frégate ennemie il sait qu’il va devoir la jouer fine car la frégate elle aussi connait la bathy du secteur et va adapter ses sonars et sa tactique.
Voyons maintenant les différents sonars présents à bord ainsi que leur fonction et sensibilité.
Tout d’abord le sonar principal, la sphère avant. Dotée de milliers d’hydrophones (petits micro ultra sensibles de qualité militaire)
Ce sonar est passif et actif.
Il peut simplement écouter et du coup rester discret tout comme émettre une impulsion sonar, le PING afin d’obtenir immédiatement la position exacte d’un contact au détriment de sa discrétion.
Il se trouve à l’avant j’oubliai, dans le nez du SM juste à côté des ballasts avant.
Son cône de détection est très important, il n’y a qu’une zone d’ombre sur l’arrière du SM d’un angle allant de 30 à 50 degrés. Ce cône de silence correspond au corps du SM ainsi qu’à tous les bruits de machinerie qui lui sont propre.
Nous avons ensuite le sonar de flanc.
Il s’agit de plusieurs capteurs en fonction des pays et classes de sous marins avec une plus grande sensibilité que le sonar avant, une distance de détection donc plus grande. Leur angle mort de détection c’est l’avant et l’arrière, logique. Le point faible est la vitesse du SM, il doit avoir une vitesse réduite afin d’exploiter au mieux le sonar de flanc. Même à vitesse moyenne la détection est quasi nulle alors que le sonar avant permet encore de détecter les contacts les plus bruyants.
Le dernier sonar, le plus sensible et aussi le plus pénalisant est le sonar remorqué.
Il s’agit d’un très long câble de plusieurs centaines de mètres qui permet au SM de détecter dans son angle mort arrière mais surtout de détecter à des ultra longues distances.
En effet, les hydrophones se trouvant à plusieurs centaines de mètres du porteur ne sont pas gênés par son propre bruit.
Dans la pratique, et avec tout ce que nous avons vu sur la bathymétrie ainsi que les divers capteurs, le SNA va devoir manœuvrer aux bonnes immersions, adopter des vitesses adaptées, faire des stations d’écoute (écouter, se déplacer, écouter etc) afin de s’approprier la situation tactique et en tirer profit pour réaliser sa mission.
C’est beau d’avoir un super micro pour écouter, mais comment savoir où est le contact ?
Pour la petite histoire, celui qui m’a expliquer cela pensait me faire une réponse très basique puis il s’est retrouvé bombardé de questions…
LA SOLUTION DE TIR,
Voila ce que nous allons chercher. La position précise d’un contact sonar, qu’il soit en surface ou sous l’eau.
La technique, dans la limite de mes connaissances, si certains sont connaisseurs n’hésitez pas !
Le sonar va dans un premier temps indiquer la direction, par exemple le cap 180, soit plein sud par rapport à notre position. Mais nous ne savons pas à quelle distance.
Si le contact est assez audible il est possible d’analyser la nature du son grâce à « l’oreille d’or » ce spécialiste en classification acoustique va être capable de dire, si c’est un SM, une frégate, un navire marchand ou un biologique. L’approche ne sera pas la même.
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Sur cette vue d’une console sonar :
En haut nous avons des graduations indiquant les différents cap par rapport à notre sous marin. En fonction de notre cap on va pouvoir connaître les directions d’où proviennent les bruits.
Si nous naviguons au cap 090 donc plein est nous savons que nous avons un contact au environ du 055 donc sur notre gauche et un second au 145 sur notre droite. Maintenant il nous faut manœuvrer afin de chercher les caps et la distance des contacts.
Pour l’exemple, l’OD va classifier le contact comme navire cargo. Le commandant décide pour exercice de trouver une solution de tir sans prise de vue (périscope)
Maintenant c’est le boulot du chef de quart de manœuvrer.
Pour déterminer la distance il va falloir manœuvrer et faire une branche à gauche, une station d’écoute, puis une branche à droite, écoute puis probablement d’autres manœuvres afin d’affiner la solution.
Il s’agit là d’une simple triangulation sonore…
A force de faire ses branches il arrive a déterminer successivement diverses positions précises du contact.
Si nous avons plusieurs points nous sommes donc en mesure de définir le cap du contact ainsi que sa vitesse
Nous avons donc la solution de tir.
Le relèvement par rapport à notre SM, la distance, le cap et la vitesse du contact. On peut tirer, pour exercice !!
Cette méthode d’écoute passive sera identique même pour un contact sous marin.
TACTIQUES pour se cacher.
Avec tout ce que nous avons vu, et sans faire la liste des toutes les possibilités, un SNA, peut, par exemple naviguer juste à côté d’un gros pétrolier ou même en dessous afin de masquer sa présence à l’approche d’une frégate ennemie. Ou utiliser ce cargo pour approcher un contact d’une manière discrète.
Il est également possible de se cacher derrière un contact biologique, un banc de crevettes est ultra bruyant… on n’entend rien au travers. Je vous invite à faire la recherche sur internet c’est fou !
LES AUTRES CAPTEURS, LES AERIENS
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. Voici un peu tout ce que le SNA ou SNLE peut sortir hors de l’eau à l’immersion périscopique.
Le périscope de veille.
Bin c’est un gros periscope avec des optiques très puissantes. Les zoom sont ultra puissants. Vision de jour / nuit. Il est même possible de regarder le ciel pour une veille anti aérienne. Les fameux ATL2…
Le périscope d’attaque.
Lui il est beaucoup plus petit, plus profilé afin d’être plus discret en surface. Les capteurs sont moins puissants.
Utilisé pour l’attaque en surface. Ca veut pas dire qu’il reste hissé pendant des heures. Non c’est juste prise de vue, un 360, on check et confirme le contact sonar et on le baisse direct.
Le mat ESM.
C’est un aérien qui permet de capter toute transmission radio, détecter les radars adverses etc etc
Le mat radar.
C’est un petit radar qui permet d’avoir la situation précise en surface et en basse altitude. Mais du coup il annonce la position du SNA.
Le schnorchel (tube d’air)
C’est comme un tuba, mais avec deux circuits. Sur un SNA moderne il n’est utilisé qu’en cas de problème majeur. Panne de propulsion nucléaire (besoin d’utiliser le moteur diesel de secours) besoin de renouveler l’air à bord etc.
Mat radio,
Bin c’est pour toutes les transmissions… La radio quoi.
LES ARMEMENTS
Torpilles filoguidées.
Après la torpille tirée par avion on va voir la VRAIE torpille tirée par un SM.
1 à 2 tonnes, une vitesse pouvant aller jusqu’à 80 km/h, 200 à 400 kg d’explosif, un sonar actif / passif, système de filoguidage, voici une torpille moderne. Capable d’attaquer un but sous marin ou de surface.
Une fois la solution de tir obtenu, une torpille peut être tirée. Tout les paramètres peuvent être soit pré programmés, soit commandés en temps réel au moyen d’un cable en fibre optique que la torpille déroule derrière elle pour rester en contact avec son sous marin lanceur. Elle est télécommandée si besoin.
Si l’arme a une portée de 50 km, il y a 50 km de fibre…
Le but va être de tirer la torpille mais qu’elle ne soit détectée que le plus tard possible par la cible.
Un tir en filoguidage va permettre de diriger la torpille vers sa cible à une allure modérée permettant de se rapprocher de la cible plus silencieusement. Une fois que celle-ci est détectée, la cible va accélérer et tenter des manœuvres d’évitements. Le sous marin lanceur détecte cette accélération au sonar et commande la phase finale de l’attaque à haute vitesse et avec le sonar actif de l’arme activé permettant le guidage autonome. Le filo permet également de rediriger l’arme si elle a ratée sa cible ou si elle a été leurrée.
Un tir sans filoguidage est également possible. Une trajectoire complexe peut être programmé ainsi qu’une séquence de recherche finale en zigzag par exemple.
Arrivant à proximité de la cible, la torpille va exploser. Vu la vitesse de propagation dans l’eau du son ainsi que des ondes de choque l’effet est démultiplié.
Dans la cas d’une attaque contre un bâtiment de surface la torpille va chercher à exploser pas au contact mais sous la quille du navire afin d’optimiser l’onde de choc.
Une seule torpille peut couper en deux une frégate militaire moderne.
Missiles exocet, SM39
Dans la partie aéronavale nous avons sur l’exocet mais dans sa version AM39 air mer.
Ici c’est le SM pour sous marin.
Il s’agit globalement du même missile mais ce dernier est placé dans une capsule mesurant 533 millimètres de diamètre (diamètre standard OTAN des torpilles)
Une fois la solution en poche, si le SNA décide de rester à distance de la frégate il va être intéressant d’utiliser ce missile. D’une portée de 50 à 60 km le SNA est loin des capteurs de la frégate.
Tout les paramètres de la cible (la solution) sont intégrés dans le missile.
La capsule est expulsée par le tube lance torpille et remonte à la surface par une flottabilité positive.
A fleur d’eau le missile active sa propulsion et quitte la capsule, monte et prend immédiatement le cap cible tout en redescendant au ras de la mer 2-3 mètres à env 1000 km/h. Ce tir peut indiquer la position du tireur mais à 50 km et vu la courbure de la terre il ne sera détecté qu’à 8-10 km. A 1000 km/h cela laisse un très faible préavis pour la frégate.
Hormis un gros coup de chance ou bien le déclenchement d’un incendie majeur, ce missile ne va pas chercher à couler la cible mais la mettre hors de combat. Il est suffisamment puissant pour détruire les supers structures du navire ou exploser en son centre grâce à une temporisation de la charge qui optimise les effets militaires.
Après avoir encaissé ça, il y aura tellement de dégâts ) gérer que le sous marin pourra se rapprocher et tirer une torpille fatale.
Scalp naval
C’est un missile de croisière d’une portée d’environ 1000 km qui utilise le même principe que l’exocet. Il peut être tiré en plongée et aller frapper avec une précision métrique une cible à terre.
Les leurres anti torpille.
Tout comme pour les avions des systèmes existent pour tenter d’attirer une torpille vers un leurre plutôt que sur le sous marin.
Très peu d’info sur le sujet mais en gros ce sont des capsules qui d’une part émettent des bruits de propulsion et diffusent un panache de bulles comme une grosse aspirine.
Une hélice de propulsion à haut régime déclenche un phénomène de cavitation. Apparition de bulles d’air par surpression qui éclatent très rapidement et font énormément de bruit. Le bruit de propulsion bien c’est tout simplement pour faire croire au sonar de la torpille que la cible c’est plutôt le leurre.
Si vous avez des questions, j'y répond dans la mesure du possible. Pour les questions déjà posées et demandant à être développées elles seront abordées vendredi.
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