Ivan le fou !
Une technique inventée par les Russes durant la guerre froide et toujours utilisée.
Très régulièrement un sous-marin souhaite être certain qu’il n’est pas suivi…
Le cône arrière formant ainsi une zone d’ombre même s’il y a un sonar remorqué rend indispensable de changer de direction régulièrement.
Sauf que les Russes font cela d’une manière agressive ! Ils font un tour complet un 360. Le sous-marin suiveur s’il est proche ou très proche, 3-500 mètres se retrouve ainsi en danger de collision.
En effet, il va voir sur son affichage que le bruit se déplace sur la droite ou gauche mais dans ce mouchoir de poche impossible de manœuvrer et établir une solution de tir…
Le poursuivant qui détecte la manœuvre ou le début de manœuvre Ivan le fou n’a qu’une option, couper sa propulsion afin de ne pas être détecté, laisser l’autre faire un tour complet et reprendre la routine de la poursuite.
Océan Arctique
Pourquoi cette région du monde est tellement convoitée par les sous-marins lanceurs d’engins ??
Et bien dans un premier il s’agit de la zone la plus stratégique afin de pouvoir tirer sur la totalité de l’hémisphère nord. Naviguer sous la banquise permet une très grande discrétion acoustique. Avec les mouvements de glace et le mélange d’eau douce et salée c’est un secteur saturé en bruits parasites assurant une zone de patrouille optimale pour un SNLE.
Pour ces deux raisons un grand nombre de SNLE se baladent dans le secteur. Pas que, mais quand même.
CONDITION SILENCE A BORD
Lors d’une poursuite de SNLE ou lors d’un affrontement contre un bâtiment de surface le SNA peut se placer durant plusieurs jours en condition « super silence »
Plus aucune activité bruyante n’est autorisée :
Se déplacer sans raison, la vaisselle, machine à laver, parler trop fort, certains auxiliaires comme la ventilation peuvent également être stoppés… Les conditions à bord peuvent se dégrader rapidement mais le plus silencieux l’emportera.
L’oreille d’or ??
Il s’agit d’un analyste acoustique spécialement recruté et formé par ses capacités auditives.
Son entraînement repose sur la mémoire de l’oreille. A terre, il s’entraîne en écoutant des milliers d’heures d’enregistrements dans différentes conditions de mer, de bathymétrie afin d’aguerrir son oreille.
Il sera capable de discriminer un contact, navire marchand, militaire, sous-marin, biologique, phénomène géologique.
Il est capable de distinguer des bruits bien précis comme l’ouverture d’un tube lance missile ou lance torpille, etc.
Système SOSUS
Ce système, je pense peu connu du grand public a été mis en place durant la guerre froide par le bloc de l’ouest.
Il repose sur un réseau sonar posé sur le fond de la mer.
Ce réseau devait fournir avec un préavis important tout déplacement de sous-marin russe prenant un cap vers les USA.
Leur plus grande crainte n’est qu’un SNLE réussisse à se faufiler au large des côtes US et en cas de conflit et ne procède à une attaque de décapitation sur les lieux de pouvoir rendant toute riposte impossible.
Le réseau couvre la totalité de la distance Islande Angleterre Groenland…
L’Islande constitue la base avancée d’une importance stratégique au système.
En cas de détection et classification Russe, un avion de patrouille maritime décolle et va tenter d’accrocher et suivre le contact sous-marin en se relayant quelques fois pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’un SNA prenne la relève pour un pistage en bonne et due forme.
SYSTEME RUSSE DE RIPOSTE AUTOMATIQUE
Alors lui est vraiment pas très connu du grand public, et même dans le milieu militaire.
Les Russes ont tellement craint une première frappe de décapitation qu’ils ont mis en place un système de riposte automatique procédant au lancement des missiles intercontinentaux dans les silos au sol et donnant l’ordre de riposte aux sous-marins.
En gros, le système repose sur une multitude de capteurs, sismiques, radiologiques en divers endroits du territoire Russe.
Un tremblement de terre seul ne va pas déclencher le système. Une fuite dans une centrale nucléaire non plus.
Il y a d’autres critères mais je n’ai pas les infos.
Le système peut être activé et désactivé en fonction des tension géostratégiques.
AIR FORCE ONE
Hormis le fait d’être l’avion type du président des USA, il y en a 4 en fait. Basés sur le modèle du boeing 747-400.
En cas d’alerte nucléaire ou période agitée, AF1 décolle et va venir évoluer en haute altitude dans les zones lointaines des cibles stratégiques, potentiellement au-dessus de la mer. Il a une autonomie de 3 jours en mode éco ++ il peut être ravitaillé en vol et bénéficié de diverses protections contre les radiations.
Tous les moyens de communications modernes sont à bord et permettent de commander les forces armées.
Il faut savoir qu’en cas de déplacement officiel du président US, il y a donc 2 AF1 car le second sert de remplaçant en cas de pannes. Deux avions cargo type C17 ou C5 Galaxy transportent The Beast, la limousine blindée qui elle-même a une petite sœur en cas de problème mécanique.
Un avion de ligne classique accompagne généralement la délégation, avec les journalistes accrédités ainsi que la seconde partie du staf de protection (au repos)
En cas d’alerte majeur, DEFCON2 de mémoire, tous les gros décideurs politiques embarquent chacun dans un AF1.
Le but étant de mettre à l’abris le maximum de dirigeants habilités NUKE et leur permettre d’assurer une continuité de l’état.
On ne va pas parler du AF1 français… Ambition américaine avec un budget africain…
Notre AF1 est un Airbus A330-200 acheté d’occasion à une compagnie aérienne du pacifique. Il ne peut pas être ravitaillé en vol par exemple… Option trop couteuse probablement…
Torpilles nucléaires tactiques
Il faut savoir que les Russes ainsi que les US sont très friands de charges NUC. Chaque sous-marin embarque généralement une à deux torpilles avec ogive nucléaire. Cela permet de détruire sans aucun doute une cible stratégique dans l’urgence.
Pour faire suite à une question très pertinente, merci de l’avoir posé sinon j’aurais zappé les armements à super cavitation Russe.
Alors ici attention il n’y a pas grand-chose qui filtre et mes connaissances dates d’il y a pas mal d’années.
Torpille super cavitation.
Alors ce n’est plus vraiment une torpille mais plutôt un missile sous-marin. Le principe consiste en une petite conduire qui remonte tout le long de l’arme jusqu’à l’avant. Cette conduite permet de faire remonter une partie des gaz chaud de combustion et les libérer à l’avant.
L’idée est vraiment de créer une bulle d’air qui va permettre à l’arme de se déplacer comme un missile dans l’air.
Cette technologie existe depuis pas mal d’années. Les vitesses sont de l’ordre de 350 – 400 km/h comparé au 60 – 90 kmh d’une torpille conventionnelle il n’y a pas photo sur l’avantage tactique ainsi procuré…
Pour mémoire, cette arme était encore en test au moment du naufrage du KOURSK, SNLE de la classe OSCAR2.
Ceux qui ont entendus parler de ce drame ont pu noter que rien n’était clair autour du dossier. Comme indiqué depuis quelques jours dans les opens, tout ce qui se déroule sous la mer reste sous la mer.
Je pourrais aborder les différentes théorie (surtout une) qui est très largement documenté et sourcée mais il faudrait deux semaines de rédaction et j’ai de moins en moins de temps hélas…
Nouvelle arme super secrète ?
Alors c’est là qu’il est possible de confondre les deux armes, mauvais connaissances, journalistes TV de caniveaux ou autres. Mais je suis persuadé qu’il s’agit bien de deux armes différentes.
Donc celle que nous avons vus plus haut le CHKVAL (missile torpille) et le nouveau truc à savoir une super torpille géante de croisière, à propulsion nucléaire qui est capable de faire le tour de la terre d’une manière plus ou moins discrète et faire exploser sa charge nucléaire à proximité de la côté ennemie.
J’ai regardé un peu la presse spécialisée et il y a de tout. La presse non spécialisée mélange tout un peu comme dans le domaine sanitaire. Ajoutons un peu de propagande Russe par-dessus et c’est good.
Donc oui le Chkval est ultra rapide et son autonomie en carburant de fusée ne va durée au mieux que quelques minutes.
En revanche le « Poséidon » lui c’est un très gros pépère totalement autonome capable de plonger très profond, de traverser les océans à diverses allures et déjouer les systèmes de défense actuels.
Certaines affirmations publicitaires disent que l’engin serait porteur d’une charge NUC de 100 mégatonnes.
Pour info l’ogive la plus puissante jamais testée au monde (donc par les Russes) faisait 66 mégatonnes.
Une ogive stratégique française fait env 300 kilotonnes…
La bombe d’Hiroshima 10 kilotonnes….
Pour vous donner un ordre d’idée.
L’essai de 66 MT réalisé dans les années 70 a pété tellement fort que l’onde de choc à fait 3 fois le tour de la terre…
Regardés sur internet il y a pas mal d’articles là-dessus.
Donc la théorie de l’ogive de 100 MT est de provoquer en gros un méga tsunami, une vague géante de 200 à 300 mètres.
Alors j’ai rapidement fait quelques recherches pour voir ce que donne les plus grosses vagues en fonction de divers puissances développées…
Pour atteindre cette hauteur de vague il faudrait par exemple un très important mouvement de plaques tectoniques développant plusieurs dizaines de milliers de MT.
Donc il est possible de conclure que non il ne va pas y avoir une vague de malade de 300 M mais un bon gros tsunami de 20 – 30 mètres oui sans problème.
La particularité est que les isotopes radioactifs dans un milieu liquide provoquent une contamination beaucoup plus profonde, persistante.
Il y a donc bien un intérêt stratégique.
Le Poséidon serait donc initialement transporté par un sous-marin porteur dérivé de la classe Oscar2.
Voilà je n’en sais pas plus…
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