Comme indiqué hier le film Les Sept Mercenaires préfigurait l’arrivée des Westerns Spaghettis
Mais pourquoi les westerns spaghettis s'appellent-ils ainsi ?
Tout commence au milieu des années 1960. A l'époque, les Américains se lassent des westerns et n'en tournent plus. Le genre est en plein déclin. Mais en Italie, à Rome, un jeune homme est bien décidé à relancer ces films qu'il a tant regardés étant enfant. Ce jeune homme n'est autre que Sergio Leone.
Les parents de Sergio Leone, dans les années 1910 en Italie, avaient fait les premiers westerns italiens. Sa maman jouait l'Indienne.
En 1964 sort Pour une poignée de dollars.
Le film est un triomphe en Italie, il sort dans une petite salle à Florence, en plein cœur du mois d'août, et il se passe quelque chose qui n'arrive jamais au cinéma : les recettes du lundi sont meilleures que celles du dimanche.
À l'époque, personne ne parle encore de "western spaghetti", mais les réalisateurs italiens ne s'y trompent pas : il y a de l'argent à se faire avec les westerns.
En quatre ou cinq ans, il va y avoir 500 westerns italiens qui vont sortir. Très vite, ils appellent cela 'western spaghetti', car ça déborde de tous les côtés.
L'expression "western spaghetti" est la marque de "l'autodérision" des Italiens, "champions du monde" en la matière.
Succéda ensuite
• 1965 : Et pour quelques dollars de plus
• 1966 : Le Bon, la Brute et le Truand
• 1968 : Il était une fois dans l'Ouest
Les anti-héros italiens.
Mais les westerns américains et italiens sont-ils si différents ?
L'un des contrastes réside dans le caractère des personnages. Sergio Leone s'agace de voir que tout le monde est gentil. Lui veut des héros tricheurs, mal rasés". Tous ses héros sont d'une grande cruauté, d'un grand sadisme et d'un grand cynisme.
La musique de Ennio Morricone
Mais c’est probablement la collaboration avec son ami Ennio Morricone qui aura également contribué au succès de ces Westerns. De 1964 à 1984, Morricone va composer la musique des six films du réalisateur. Ainsi, Sergio Leone qualifie leur relation de « mariage involontaire », union qui marquera à tout jamais l’histoire du cinéma.
Que ce soit la trilogie du dollar (Et pour quelques dollars de plus, Pour une poignée de dollars, Le bon, la brute et le truand) ou Il était une fois dans l’ouest, chacun de ses westerns est sublimé par la musique de Morricone.
Multitudes de scènes culte naissent de la cohabitation entre la caméra de Leone et la musique du Maestro.
Entre le duel final de "Et pour quelques dollars de plus", la course effrénée pour l’or dans "Le bon, la brute et le truand" en passant par le fameux homme à l’harmonica de "Il était une fois dans l’ouest", le duo donne vie à des grands moments du cinéma. La caméra de Sergio dilate le temps et la musique grandiose d’Ennio accentue l’intensité des enjeux.
Au final, ils révolutionneront à jamais le western, genre en perte de vitesse dans les années 60 dont Sergio Leone est devenu la référence.
Et voici l'agenda du jour :