C'est édifiant !
http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0203841355056-lenquete-choc-sur-les-relations-troubles-de-la-fed-avec-wall-street-1052406.php
Extrait :
" Ne peut-on pas dire que GOLDMAN SACHS a une politique de conflits d’intérêts ? "
En avril 2012, Carmen Segarra, qui a avancé dans son enquête, est arrivée à la conclusion que la politique de GOLDMAN SACHS sur les conflits d’intérêts ne tient pas la route. Plusieurs responsables au sein de Goldman lui ont confirmé ce fait, et ses collègues du département juridique sont d’accord. Mais elle est critiquée par l’équipe de Silva. On lui objecte notamment qu’il y une section « Conflits d’intérêt » sur le site internet de la banque.
Segarra est ensuite convoquée par Silva. « Tu dois abandonner l’idée que Goldman n’a pas de politique sur les conflits d’intérêt », lui-dit il, expliquant que les supérieurs n’y croient pas. Il poursuit : « Je vais perdre l’intégralité de ce dossier à cause de ta fixation sur l’existence ou non d’une politique de conflits d’intérêts. Pourquoi ne peut-on pas simplement dire qu’ils en ont une sommaire mais doivent progresser ? ». Au cours de l’entretien, il répète plusieurs fois : « mais ne peut-on pas dire qu’ils ont une politique de conflit d’intérêt ? » Il évoque alors à titre d’exemple son propre comportement dans l’affaire Santander : « J’ai perdu l’opération Santander parce que j’ai insisté sur le fait qu’elle était frauduleuse, ce qui est absurde d’après eux, et donc je n’ai pas été pris au sérieux ».
Une semaine plus tard, Carmen Segarra est licenciée. « La FED de New-York a perdu confiance dans ta capacité à ne pas substituer ton propre jugement à celui de tous les autres », justifie Silva.
Une culture trop inféodée aux banques
La culture de la FED changera-t-elle suite à cette affaire retentissante ? Rien n’est moins sûr. Carmen Segarra avait été assignée précisément suite à un audit alarmant, commandé par la FED suite à la crise de 2008. Le rapport était clair : la FED était d’une certaine manière inféodée aux banques. Le 26 septembre 2014, la FED de New-York a fermement nié avoir été « trop clémente » avec Goldman lors de l’affaire Santander.
http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0203841355056-lenquete-choc-sur-les-relations-troubles-de-la-fed-avec-wall-street-1052406.php
Extrait :
" Ne peut-on pas dire que GOLDMAN SACHS a une politique de conflits d’intérêts ? "
En avril 2012, Carmen Segarra, qui a avancé dans son enquête, est arrivée à la conclusion que la politique de GOLDMAN SACHS sur les conflits d’intérêts ne tient pas la route. Plusieurs responsables au sein de Goldman lui ont confirmé ce fait, et ses collègues du département juridique sont d’accord. Mais elle est critiquée par l’équipe de Silva. On lui objecte notamment qu’il y une section « Conflits d’intérêt » sur le site internet de la banque.
Segarra est ensuite convoquée par Silva. « Tu dois abandonner l’idée que Goldman n’a pas de politique sur les conflits d’intérêt », lui-dit il, expliquant que les supérieurs n’y croient pas. Il poursuit : « Je vais perdre l’intégralité de ce dossier à cause de ta fixation sur l’existence ou non d’une politique de conflits d’intérêts. Pourquoi ne peut-on pas simplement dire qu’ils en ont une sommaire mais doivent progresser ? ». Au cours de l’entretien, il répète plusieurs fois : « mais ne peut-on pas dire qu’ils ont une politique de conflit d’intérêt ? » Il évoque alors à titre d’exemple son propre comportement dans l’affaire Santander : « J’ai perdu l’opération Santander parce que j’ai insisté sur le fait qu’elle était frauduleuse, ce qui est absurde d’après eux, et donc je n’ai pas été pris au sérieux ».
Une semaine plus tard, Carmen Segarra est licenciée. « La FED de New-York a perdu confiance dans ta capacité à ne pas substituer ton propre jugement à celui de tous les autres », justifie Silva.
Une culture trop inféodée aux banques
La culture de la FED changera-t-elle suite à cette affaire retentissante ? Rien n’est moins sûr. Carmen Segarra avait été assignée précisément suite à un audit alarmant, commandé par la FED suite à la crise de 2008. Le rapport était clair : la FED était d’une certaine manière inféodée aux banques. Le 26 septembre 2014, la FED de New-York a fermement nié avoir été « trop clémente » avec Goldman lors de l’affaire Santander.