QuentinZ a écrit :
Autre petite question, quels sont les instruments qui font varier le cours des indices (donc futures) ?
La valeur des indices sont calculés sur la base de la valeur de leurs sous-jacents. Par exemple, le CAC 40 tire sa valeur de celles de 40 entreprises françaises. http://fr.wikipedia.org/wiki/CAC_40#Composition, tu peux voir le poids de chaque titre au sein de CAC 40, par exemple Total et Sanofi en sont les 2 poids lourds.
Donc quand tout le monde se met à acheter (vendre) des actions du CAC 40, alors celui-ci monte (baisse). Et tout le monde, cela peut-être des particuliers, des fonds, des OPCVM, des ETF (qui prennent de plus en plus de poids sur le marché et ont donc de plus en plus d'impact).
On peut donc en déduire que ces corrélations sont plus spéculatives (ou techniques) qu'autre chose (fondamentales etc..).
Cependant cela s'applique visiblement même sur le LT, donc les situations, résultats, changement de capital des entreprises n'influent que très peu sur le cours ? Étrange
Après je pense qu'il faut voir que les marchés représentent les espérances des intervenants quant à l'évolution future des cours. La plupart des sociétés de gestion basent leur investissement sur l'analyse fondamentale des sociétés. Ils vont utiliser plusieurs modèles différents (Bienvenue chez Andlil . Je te remercie pour ta présentation. J'espère que tu vas te plaire parmi nous. Voici le message qui est indispensable de lire avant de participer au forum : message de bienvenue A bientôt sur le forum., DCF analysis, etc.) à partir des données contenues dans les bilans publiés par les sociétés et à partir de leurs propres hypothèses (taux de croissance du CA, pénétration de nouveaux marchés, lancement de nouveaux produits, etc.)...Leurs modèles vont leur donnéer une valeur théorique de l'action de l'entreprise ciblée et s'ils constatent que, selon eux, le marché sous-évalue une société, alors ils vont l'acheter, en espérant que peu à peu, l'action va monter vers le niveau de prix donné par leurs modèles.
Mais leurs hypothèses sont fondées également autour d'une situation macro économique donnée. S'ils avaient fait leur modèle en se basant sur une croissance européenne de 3%, et que le lendemain, ils apprennent qu'en fait elle ne sera que de 1%...ou que la Grèce est en passe d'élire un gouvernement anti austérité, ne voulant plus des mesures de la Troïka, prêt à sortir de l'euro, etc. tout ceci a un impact sur ce qu'ils pensaient de la situation économique, politique, voire géopolitique (cf épisode Russie/Ukraine) mondiale et donc finalement sur les résultats potentiels d'une société donnée.
Sachant qu'en plus, comme le dit Djobydjoba, les marchés ne sont pas rationnels et surréagissent. Deux exemples, depuis quelques temps, les mauvais nouvelles faisaient monter les marchés car qui dit mauvaise nouvelle, dit QE plus probable en Europe, hausse des taux plus lointaine aux US, et ça le marché aime. Alors qu'à la base la nouvelle est mauvaise. Au niveau de la surréaction, tout est amplifiée par les aglos, il n'y a qu'à voir ce qu'il s'est passé sur le dow lorsqu'un tweet a été posté par des pirates sur le site de l'AP annoncant une explosion à la Maison Blanche...vite démenti, mais entre temps, les aglos tradant les news se sont engouffrés là-dedans...
Pour résumer, je dirai que l'évolution des marchés dans leur ensemble dépend surtout de la macro, économique, politique, géopolitique. Et en fait les investisseurs pensent d'abord en termes d'allocation d'actif, c'est à dire, choisir entre obligations, matière premières, actions avant de réfléchir plus précisément quelle entreprise acheter. Quand la macro est mauvaise, on se réfugie sur l'obligataire plus sûr. Quand la macro est bonne, retour vers les actions. Et même sur chaque type d'actif, tu auras des secteurs privilégiés en fonction de l'état économique des pays, des secteurs plus ou moins défensifs. Bref il y a à la fois la rotation d'actifs et la rotation sectorielle.
Et pour répéter, si les indices ont des évolutions plutôt comparables, c 'est comme on l'a déjà dit, les économies sont mondialisées et interdépendantes et un impact sur une des économies aura un impact (plus ou moins fort en fonction de leur liens, de leur santé, de leur puissance etc.) sur les autres économies.