Le détroit d'Ormuz, la dernière clé que possède l'Iran dans son conflit avec Israël et les États-Unis d'Amérique

Alors que la tension est à son paroxysme entre les États-Unis d'Amérique Israël et l'Iran, le détroit d'Ormuz redevient un enjeu clé. Surnommé aussi la jugulaire de l'Occident, c'est par ce lieu stratégique que 20 % des hydrocarbures mondiaux passent. Couper le détroit d'Ormuz, c'est faire exploser le prix des hydrocarbures, entraîner une  inflation importante en Occident et créer peut-être quelques pénuries locales…

C'est la dernière arme de puissance que possède l'Iran, mais c'est une arme à un coup et à double effet. Il est indéniable que bloquer, saboter, empêcher le transit dans le détroit d'Ormuz aura des conséquences négatives sur les économies occidentales. Cependant, alors que le détroit d'Ormuz représentait 35 % du trafic des hydrocarbures mondiaux dans les années 2000, cette zone ne représente plus que 25 % du trafic. En effet, de nouveaux pays producteurs ont émergé et l'Arabie Saoudite, pour se défaire de cette pression que peut exercer l'Iran sur elle, a développé des pipelines pour exporter une partie de sa production de pétrole sans dépendre du détroit d'Ormuz.

Enfin, il est à noter que si les Iraniens empêchent le fonctionnement du détroit d'Ormuz, ils en sont aussi les premières victimes économiques. C'est sûrement pour cela que les marchés financiers ne paniquent pas et qu'ils sont très stables pour le moment. De plus le pétrole iranien est essentiellement écoulé vers la Chine avec un discount de 30%. La Chine va donc faire pression discrètement sur l'Iran pour que le détroit d'Ormuz reste ouvert.

Je vous invite à visionner le webinaire d'une demi-heure sur le détroit d'Ormuz qui vous  permet de comprendre les enjeux géostratégiques de cet endroit clé du monde :