Bonjour Joy,
Les dettes souveraines détenues par la
BCE ne sont plus pour l'instant,et au moins jusqu'à fin 2022,des dettes,elles ne sont pas véritablement annulées,mais sur le plan pratique elles ne donnent lieu à aucune dépenses(puisque la
BCE reversent aux États le produit de la détention de ses titres...).
On peut évidemment jouer sur les mots,mais la réalité c'est que ces dettes ne peuvent plus être qualifiés de dettes,tant que la
BCE les conservent.
Le paradoxe de l'épisode c'est que la dette de l'État français a ainsi sensiblement baissé...
Les conséquences?
Il conviendrait de faire la distinction entre la manipulation du marché de taux(politique de taux 0),et la création monétaire ex-nihilo.
La création monétaire provoque dans un 1er temps une
Inflation du prix des actifs(sans beaucoup de distinction...),par exemple des Bourses...
On peut craindre que les détenteurs de capitaux finissent par se détourner de certains "actifs",pour d'autres plus tangibles(les matières premières)...
Avec pour conséquence l'apparition de tensions inflationnistes(qui in fine pèsent sur l'économie,sur les entreprises,pour la plupart pas des actifs véritablement tangibles...).
C'est une fuite en avant qui est rendu possible pour les pays "développés" du fait d'abord de la simultanéité de cette politique,de l'importance de leur économie,et de la confiance inspirée par leur monnaie(USD,EUR,
yen,GBP...).
Sur le plan social c'est une catastrophe puisque
l'inflation monétaire creuse encore les inégalités.
Evidemment les pouvoirs vont se tendre face aux "populismes" qu'ils ont précipités...
"
l'inflation,c'est de subventionner des dépenses qui ne rapportent rien avec de l'argent qui n'existent pas"
Jacques Rueff.