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Il y a environ six à huit heures, l'armée israélienne a commencé à annoncer que tous les civils palestiniens de Gaza avaient 24 heures pour évacuer du nord de la bande vers le sud . Des tracts sont également largués en masse sur la zone. La partie nord de Gaza compte plus d’un million d’habitants, sur une population totale de 2,3 millions d’habitants, le tout vivant dans une bande de terre densément peuplée et sous blocus.
"Tsahal appelle à l'évacuation de tous les civils de la ville de Gaza de leurs maisons vers le sud pour leur propre sécurité et protection et à se déplacer vers la zone au sud de l'oued Gaza, comme indiqué sur la carte", indique l' alerte des Forces de défense israéliennes. Israël a mobilisé quelque 300 000 réservistes et s'est engagé dans un important renforcement militaire dans le sud du pays, préparant un assaut terrestre présumé majeur.
"Les terroristes du Hamas se cachent dans la ville de Gaza à l'intérieur de tunnels sous les maisons et à l'intérieur de bâtiments peuplés de civils gazaouis innocents", indique également l'avertissement. "Civils de la ville de Gaza, évacuez vers le sud pour votre propre sécurité et celle de vos familles et éloignez-vous des terroristes du Hamas qui vous utilisent comme boucliers humains."
"Vous devez évacuer vos maisons immédiatement et vous rendre au sud de Wadi Gaza", indiquaient des tracts en arabe largués sur la ville de Gaza. Wadi Gaza se trouve à environ 13 km au sud-est du centre-ville.
L'armée israélienne prétend désormais que le Hamas empêche les civils d'évacuer. Le Hamas a effectivement lancé un appel aux Palestiniens pour qu'ils s'expriment chez eux et ne tiennent pas compte de la campagne de « propagande » israélienne et de la « guerre psychologique » menée.
Le Hamas exhorte les résidents à "rester fermes dans leurs maisons et à tenir bon face à cette guerre psychologique dégoûtante menée par l'occupation", rapporte AP. Les habitants de Gaza disent qu’ils n’ont nulle part où aller, même après que le seul poste frontière de Raffah avec l’Égypte ait été bombardé à plusieurs reprises.
Jusqu'à présent, les Nations Unies affirment qu'au moins 400 000 Gazaouis ont déjà été déplacés . Avec plus de 1 500 Palestiniens tués et plus de 6 600 blessés, c'est déjà un désastre humanitaire en devenir, avec peut-être entre 100 et 150 otages israéliens et étrangers toujours détenus par le Hamas quelque part dans la bande de Gaza ou dans des tunnels souterrains.
L'ONU a exhorté Israël à annuler son ordre d'évacuation des Gazaouis, appelant à la retenue :
Un porte-parole de l'ONU à New York a estimé qu'il y avait 1,1 million de personnes dans le nord de Gaza, soit environ la moitié de la population totale de la bande de Gaza, et a exhorté Israël à revenir sur son annonce pour éviter « une situation calamiteuse ».
Les critiques de la politique israélienne affirment que cela pourrait être le début d'un déplacement massif délibéré de Palestiniens et d'une campagne de nettoyage ethnique. L’armée israélienne a rétorqué que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains
:Mais les États-Unis et d’autres se tiennent aux côtés d’Israël alors que tout cela se déroule. "L'heure n'est pas à la neutralité, ni aux fausses équivalences, ni aux excuses pour l'inexcusable. Il n'y a jamais aucune justification au terrorisme, et cela est particulièrement vrai après ce déchaînement du Hamas", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin dans de nouvelles déclarations. rencontre avec les dirigeants israéliens à Tel Aviv. "Le Hamas ne parle pas au nom du peuple palestinien."
"Le monde vient d'être témoin d'un grand mal", a-t-il ajouté à propos des attaques terroristes de samedi et dimanche, qui ont fait quelque 1 300 morts parmi les Israéliens et les étrangers (également à cause des tirs de roquettes).
"Ne vous y trompez pas. Les États-Unis veilleront à ce qu'Israël ait ce dont il a besoin pour se défendre", a déclaré Austin, rejoignant en outre Netanyahu sur le fait que "le Hamas est ISIS" - comme l'affirme le discours israélien.
Les sirènes des raids aériens ont retenti dans le nord d’Israël vendredi après-midi, alors que les villes du sud continuent de faire face aux roquettes tirées depuis Gaza. De violents affrontements entre manifestants palestiniens et policiers israéliens ont également été signalés dans des villes de Cisjordanie.
