ProRealTime
On y parle de tout et de rien, de l'air du temps, de nos découvertes, joies et contrariétés mais pas sur le trading ni le high tech ;)

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Euraed » 10 juil. 2017 16:05

Merci pour ta réaction Takapoto
Les propos de Pierre Rabhi sont sains et justes. La question que tu soulignes des contraintes de la croissance infinie va modeler notre futur. En effet comment gérer l'aspiration des peuples et plus précisément des 7,5 milliards d'entre nous à mieux vivre ?
Cette notion de mieux vivre bien que très diverse, contient le plus souvent une nécessité de ressources accrues, et parfois selon les régions dans des proportions extrêmes, x10, x20, x50... compte tenu du niveau de dénuement initial.

Vouloir réduire cette demande globale est envisageable mais extrêmement difficile lorsque l'on parle des sociétés sophistiquées (en gros les pays occidentaux), mais les efforts de quelques millions de citoyens, utiles et nécessaires, ne pèseront qu'extrêmement peu face aux milliards qui aspirent aux "standards occidentaux".
Je ne suis plus étonné, lors d'entretiens de recrutement avec des indiens, pakistanais, philippins etc issus de bonnes universités, d'entendre la sempiternelle question/attente lorsque nous abordons les conditions salariales "as per your group standards".
Le fameux "standard" qu'il soit européen, américain, canadien, australien... objet de tous les rêves, de toutes les convoitises, de tous les efforts.... et de toutes les illusions.
Disons le brièvement, cette quête ne s'assèchera jamais à l'échelle de la planète. Ou, image inverse, c'est un tsunami d'une énergie incommensurable. Ils ont faim et soif de quantité de choses... d'ailleurs très variées; consumérisme, équilibre démocratique, sexualité, rupture partielle de traditions, accomplissement personnel etc
Et c'est face à cette énergie globale débordante que nous nous situons.
Vouloir réduire cela sera en revanche peine perdue
(Dans le livre de J Tirole, voir le chapitre sur les problématiques internationales de la réduction du CO2)
L'idée de la décroissance relève du néo-malthusianisme. Face à elle, c'est celle d'un productivisme intelligent qui s'érige, comment faire plus avec moins, le développement durable. C'est partiellement une course à l'innovation technologique, au changement des consciences puis des habitudes.
En termes de marché, si l'on ne peut agir sur la demande, tentons de modifier et d'adapter l'offre.
C'est une approche pragmatique.

En second point, et ce n'est pas pour défendre un clocher, mais je m'inscris en faux sur la quête primaire des entreprises à TOUJOURS privilégier le profit au détriment des hommes.
Il y a trois raisons de natures différentes pour lesquelles ceci n'est que partiellement vrai (qu'à contrario on pourra inverser dans certains cas pour démontrer le contraire)
1. Les entreprises sont parfois dirigées par des hommes et des femmes, des vrais, à qui l'on peut donner une poignée de mains ou un coup de poing. Ces entreprises là, le plus souvent de petite taille mais cela va jusqu'à michelin et équivalent, ont un véritable sens du devoir social.
Si, si... je ne plaisante pas. Hélas, dans les boîtes patrimoniales, on trouve quand même aussi une bonne proportion de dirigeants "profiteurs".
Ces entreprises sont gérées sur des générations et elles sont fortement ancrées dans leur territoire, quand bien même certaines se sont développées fortement à l'international. Dans certaines de ces boîtes, il y a un attachement émotionnel important de l'actionnaire, des dirigeants à tous leurs collègues.
Cela peut même parfois aller jusqu'à couler la boîte, faute d'avoir pu prendre des décisions humainement trop difficiles.
Dans ces boîtes, le profit est bienvenu et son augmentation est plutôt vécue comme une métrique d'une performance nécessaire. Lorsqu'elles sont bien gérées les profits sont pour bonne part réinvestis dans la continuité, la préparation du futur, de la croissance comme source d'équilibre... C'est une forme de partage commensal.
(Je suis dans un tel environnement, groupe patrimonial. A contrario, je connais un jeune ingé qui souffre beaucoup de diriger une usine dans un groupe dirigé par des "financiers" )

2. La quête du bien-être des salariés comme source de performance
C'est l'apanage de nombre d'entreprises leaders. Cette catégorie est intéressante car le bien être des salariés n'y est pas une finalité mais un moyen ! C'est une solution rationnelle au développement des profits qui effectivement est la véritable finalité.
Ces entreprises là ont compris, mieux que d'autres, que la clé des performances se trouvait dans les équipes, le savoir faire etc...
La clef pour intégrer et rester dans ces entreprises élitistes: les compétences individuelles fortes.
(On en revient à la notion des "1%"....)

3. La pression du marché (pas des actionnaires)
Parfois, c'est minoritaire et ne s'adresse qu'aux marques fortes sensibles à leur image globale et grand public, le marché pourra exercer une pression salutaire (cela ne concerne donc pas les sous-traitants, toutes les entreprises "no -name" etc). Un traitement correct des ressources humaines sera alors de bon ton, comme dans le point précédent afin de satisfaire à d'autres objectifs intermédiaires, eux mêmes nécessaires pour parvenir à la finalité, le développement des profits.

La quête du profit, bien qu'indispensable à toute entreprise qui veut survivre sur le long terme, est donc une réalité complexe qui ne saurait se réduire à un antagonisme actionnaire/employé ou argent/bien être. Tous les profils d'entreprise se côtoyent, des vampires sans vergogne aux altruistes humanistes, en passant par toutes les couleurs intermédiaires. Malheureusement force est de dire que celles qui ont une vision étroite de leur finalité sont surnuméraires.
Toutefois, face à l'âpreté de la compétotoon cela a tendance à évoluer progressivement dans le bon sens (mais de nouveau pour des happy fews), les dinosaures doivent s'adapter ou s'éteindre et disons-le, on ne sera pas mécontent que certains meurent.

NB: bien que membre d'un Medef régional, je ne participe pas aux réunions, trop de dinosaures à la cervelle figée et rabougrie.

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:08

merci pour tes posts Euraed !

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:18

lolo > j'insiste bien un dictionnaire d'histoire économique contemporaine surtout pas un dictionnaire d'économie

===

Débat intéressant.

On a vécu les années 60, l'argent coulait à flot, on en savait même pas quoi en faire (au sens propre). Donc on a créé le système d'aides et protection sociales le plus avancé du monde car on ne savait pas trop quoi faire de notre argent, cela a permi de diviser par 3 la pauvreté en France, on a créé des bombes nucléiares termonucléaires de quoi anéantir 500 fois la planète ce qui est totalement ridicule etc

Ensuite on a eu la décolonisation, fin de nos esclaves modernes, fin des matières premières gratuites => chocs pétroliers. L'argent a arrêté de couler à flot. Mais on a continué en disant "ça va revenir c'est une crise" (une crise c'est 5 10 années max en économie). ça fait 50 ans.

Pour ne pas diminuer le train de vie et d'aides, on a emprunté. 50 ans plus tard on est surendetté. Si on ne nous prête plus, on est fichu, on ne peut plus payer les focntionnaires, les retraites, les médocs, les aides etc On emprunte chaque semaine pour que les policiers, les médecins, les profs touchent un salaire àla fin du mois etc

Différentes solutions possibles :

1) On s'en fiche, on emprunte encore plus et on verra ce qui se passera en croisant les doigts, si ça a amrché 50 ans ont peut peut-être gagner encore 10 ans (ce que l'on fait depuis 50 ans). On met la dette sur le dos des prochaines générations. (Le Pen Mélanchon). On a des mesurettes pour la population (augmenter l'impôt des riches à 95%, supprimer les médicaments au sans papiers...) bref un bouc émissaire pour la masse pour la dorloter. C'est ce qu'à fait la Grèce...

2) On maintient le niveau actuel mais il faut plus de rentrer d'argent car la population vieillit (baby boom => papy boom) e donc les Dépenses de santé et retraites explosent.

Comment faire pour maintenir le train de vie ?

Augmentation de l'impôts (Hamon), nous sommes déjà le plus taxé au monde sur les sociétés et personnellement. Est ce viable ? J'en doute car cela fera augmenter le chômage encore. En Europe nous sommes le pays avec le + d'impôt et le + de chômage hélas, c'est très lié

Réduction drastiques des dépenses (Fillon), on fait le constat on vit au dessus de nos moyens, on est des enfants gatés, on se met au niveau des autres pays et ça fait une massacre sur les prestations sociales issues des années 60. C'est ce qu'on fait tous le spays européens depuis 30 ans sauf la Grèce. Très "violent", un retour à la réalité d'une violence extrème. Fin de l'enfance..

3) Une solution entre les deux, on réduit les dépenses si les "conservatismes" le permettent et on essaye de ne pas augmenter les impôts voir de les réduire pour permettre à la machine économique de repartir, recréer de la richesse, de l'investiissement, de l'emploi selon la fameuse formule de l'école économique allemande les investissments d'aujourd'hui sont les emplois de demain. C'est ce que tente Macron.Si l'économie repart on a une chance. Si l'économie mondiale baisse on est fichu.

De toute façon, si on a une autre crise économique et que les taux d'intérêts montent, on est mort. Ce sera Fillon de force sinon on aura des fonctionnaires retraités non payés comme en Grèce.

Voilà les choix qu'on a. On peut chercher tout ce que l'on veut, c'est le constat implacable. On peut vendre Versailles, la Joconde etc c'est uen solution aussi. C'est ce qu'à fait la Grèce.

Ce n'est pas être dramatique, c'est juste le constat, on a déjà du mal à rembourser les intérets de la dette. Jamis en 40 ans on a remboursé la dette. On cherche de l'argent pour rembourser les intérêts en ce moment. Le prêt à la conso qui paye les intérêts de l'autre prêt à la conso et il faudra reprendre un prêt à la conso pour payer les intérêts du prêt à la conso qui paye les intérêts du premier prêt à la consomamtion

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par takapoto » 10 juil. 2017 16:22

Pendant un moment, j'ai regretté d'avoir ouvert cette file un brin provocatrice.
Spoiler:
Je voulais animer le forum du week-end avec autre chose qu'une vidéo de la danse des canards :)
Mais en voyant la profondeur de vos réflexions et argumentations, je ne le regrette plus !
Merci du temps passé à écrire ces posts.

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:26

mais j'irai plus loin... J'ai cogité cette nuit :)

ce qui a cvhangé c'est notre rapport à notre vie.

Avant pendant 5000 ans on bossait pour ne pas crever de faim. Le travail était nourricier et survivaliste. Rien d'autres.

Avec les années 60, la première génération de temps libre est arrivée. On ne travaillait plus pour survivre, mais pour manger, partir en vacances, s'acheter des trucs.

la vision du travail a donc changé. maintenant on cherche un travail pour s'épanouir, se développer, être heureux, il faut du sens au travail. La grande souffrance au travail c'est que je fais un job sans intérêt. Mais la question ne se posait pas en 1900 1920 1940. On travaillait pour bouffer. On avait pas cette idée que sa vie est importante, on était pas mono centré sur soi.

Maintenant il faut que le job soit intéressant, épanouissant etc cela n'a jamais été la fonction du travail. c'est la société de loisirs et le développement de l'individualise (comme je ne passe ma vie à survivre, j'ai le temps de penser, de réfléchir) qui a rendu notre vision du travail comme quelque chose de désagréable parfois. Les cadres veulent quelques choses d'épanouissants etc Le travail ne l'a jamais été, c'est nous qui avons des exigences supérieures à nos ancêtres (exigences peut-être légitimes, ce n'est pas le sujet, mais exigences qui nous rendent malheureux). J'ai quitté l’Éducation Nationale car je ne trouvais pas de sens à enseigner l'Histoire et l’Économie à la génération Nabila. Je me disais je sert à rien, donc c’est que je concevais mon travail pas comme nourricier mais comme devant m’accorder des satisfactions narcissiques, me permettre de me développer etc

L'insatisfaction est au cœur de notre société, à tous les niveaux. On espère, on veut "mieux" car on a le temps de penser à notre nombril. Quand on crevait de faim, on allait taffer peu importe le boulot. Donc notre développement n'a créé en fait qu'une société de frustration et rend les gens malheureux à mon humble avis

écris rapidement c'est plus élaboré sur le papier, à grand trait

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:27

une fois ce constat fait, pour moi (et c'est l'écheance que l'on ne connait pas), c'est le système entier au niveau mondial qui finira par s'écrouler

donc après tout pourquoi ne pas continuer à vivre à crèdit puisque à terme tout s'écroulera ? (raisonnement par l'absurde)

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Euraed » 10 juil. 2017 16:29

Takapoto: "Nul besoin de dire aux personnes qui ne sont pas gâtée sur le plan intellectuel qu'elle ne sont pas au niveaux des autres.
Elles n'y peuvent rien, elles sont nées comme ça et elles n'en sont que trop conscientes.
Ce n'est pas en leur répétant "tu es médiocre, démerde-toi !" que leur situation va changer"


Cette question et ses nombreuses dérivées me hante littéralement depuis des années. Elle est profondément juste, tout comme ce que dit Burzum est aussi utile et pertinent. Ce sont également des réalités auxquelles il faut se confronter.

Les faits sont que de plus en plus de gens sont laissés sur le bord de la route. Pas assez compétent, pas assez performant, fatigué, cher, pinailleur etc etc. De nombreux obstacles doivent être franchis pour accéder à un job, sans parler d'un job dans une boîte que l'on aime et respecte.
Beaucoup n'ont quasiment aucun espoir de trouver un job, ils sont des "cas" de plus en plus nombreux
et c'est un désastre sociétal pour lequel on ne trouve pas encore de solution

Exemple restreint que l'on cherche à gérer plus ou moins depuis des décennies: l'intégration du handicap.
Et ce n'est pas l'augmentation des taxes sur les entreprises qui ne remplissent pas le quota qui change la donne

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:29

L'insatisfaction est au coeur de notre société,
c'est la base de la socièté de consommation de créer le vide (qu'on cherche à combler en consommant)

la socièté a bien réussi son coup

mais c'est aussi le propre de l'Homme d'etre éternellement insatisfait

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Euraed » 10 juil. 2017 16:30

Oui Benoist, nous sommes passé de l'épicurisme à l'hédonisme
et c'est radicalement différent

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Euraed » 10 juil. 2017 16:31

Pour mémoire, en synthèse çàà la hache
épicurisme = absence de douleur
hédonisme= quête du plaisir

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:37

et je suis épicurien :) oui je crois qu'on a une clé sur l'insatisfaction permanente entretenue qui plus est par les médias qui font "rêver" la masse avec l'innacessible matériel dans leurs reportages. Je me rappelle ce milliardaire qui faisait la g**le car son yacht était trois plus petits que le voisin. Pour la classe moyenne c'est pareil, on ne diffuse à la télé que des choses "au dessus" de leur moyen => "rêves" et frustrations. Pourquoi moi je roule pas en porsche j'ai aussi le permis ? La télévision c'est la comparaison permanente avec autrui.

J'ai eu une éductaion assez jésuite (je lsiais 20 fois plus que je regardai la télé), je me suis rendu compte qu'on était "pauvre" que quand je suis allé étudié à Paris et que j'ai vu comment vivait les "riches" étudiants / à moi. Avant j'étais dans ma cité, dans mon milieu sociologique. Je n'avais pas l'impression 2 secondes qu'on était "pauvre". On était heureux, on mangeait à notre faim et au prix de nombreux boulots apr mon père on partait en vacances tous les ans. Le parfait bonheur.Mais à cotoyer "d'autres" étudiants à Paris je me suis rendu compte que j'étais pauvre. J'étais le seul à travaille rpour paye rmes études etc L'impact des médias est à mon avis très sous estimé dans le "malheur" des gens. Donc quelqu"un pourrait être parfaitement heureux, mais on lui dit 24/24 dans les médias qu'il n'est pas heureux car il n'a pas x y z choses. Donc l'insatisfaction permanente...

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:37

Epicure c'est aussi le premier "laic"

Sur sa tombe : "ce que j'étais avant de naitre, je le suis redevenu" ce que je partage à 100% ;)

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Burzum » 10 juil. 2017 16:39

Oui benoit, car , nous avons rentré une nouvelle donnée dans l'équation : le droit au bonheur
Ce qui est une synthèse vulgaire de l'hédonisme et de l'épicurisme, car on a enlevé la substance philosophique de ces deux courants.
forcement ce "droit" d'être heureux additionné à la société de consommation est un concept cruel. car comme on ne possède pas, ou pas beaucoup , cela génére de la frustration.
Ce "droit au bonheur" n'est ni plus ni moins, le courant lénifiant de ce début du millénaire et sera surement étudié comme tel.
Et pire se "droit au bonheur" se supplante au Droit tout court et est devenu un droit surclassant le droit républicain

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:44

la ou j'ai le + connu de frustrations liées à mon manque d'argent c'est quand je regardais beaucoup la TV et que je vivais à PAris même

constemment bombardé de pubs (métros, tv) et de tentations dans les rues (boutiques,...)

ensuite il y a la comparaison à autrui meme involontaire
à Paris je vous en parle pas

mais partout
avant hier j'ai vu mes potes
2 couples

ils ont tous acheter une maison ça peut me faire me sentir frustré ou inferieur au niveau de ma reussite ...

sinon depuis que j'ai coupé la TV je me sens mieux

ce n'est pas les programmes le souci (quoique) c'est surtout quand tu laisses la TV tourner 12h par jour ou + tu es bombardé dans ton subconsicent par la pub et ça crée un besoin de consommer

je suis (presque) sur que si je me coupais du monde et que je vivais en auto suffisance avec mon potager et mes 3 carottes je ne serai pas malheureux :lol: 8-)
mais il faut coupé les stimulations externes

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:50

j'exagère pour Paris je ne souffrais pas à ce point
mais c'est quand meme là que l'envie de consommer a été la + forte pour moi

Re: Benoist

par sobear » 10 juil. 2017 16:50

Dans les solutions pour résoudre notre fort endettement outre la solution Hamon (augmenter les impôts) la solution Fillon (réduire drastiquement les dépenses) ou la solution Macron (la carotte et en même temps le bâton) il y aurait la solution du FMI et des créanciers internationaux consistant en la saisie directe sur les comptes épargnes des Français qui sont les champions de l'assurance vie. En cas de nouvelle crise c'est une probabilité à ne pas négliger (et d'ailleurs pourquoi pas ?).

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par chad » 10 juil. 2017 16:51

c'est injuste perso je n'ai pas d'epargne donc je ne contribuerai pas

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Euraed » 10 juil. 2017 16:53

Chad, je te propose de devenir stylite
pas de faute de frappe, à ne pas confondre avec styliste (parisien)

Sobear
C'est l'une des raisons qui m'a amené à diversifier les endroits où sont mes liquidités (France et ailleurs)

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:53

Pour en revenir au déclassement social, cela a toujours été historiquement. Un exemple très très proche, on avait en 1950, 35% des retraités sous le seuil de pauvreté. Ils fermaient leur g**le (société patriarcale, fierté etc). Maintenant on est dans la société du Moi je, donc toute forme de brimade, d'inégalité matérielle est hurlée à la face du monde. On a a confondu la société d'égalité par le droit, à la société d'égalitarisme (tous égaux). L'égalitarisme c'est d'ailleurs une forme de totalitarisme, c'est tous pareils. C'est l'utopie de l'URSS de Cuba mais cela ne peut pas fonctionner. Les êtres humains ont besoin de respirer de se sentir différent des autres pour avoir la sensation d'exister. Sinon l'égalitarisme c'est une société de fourmis, de clones. Hors l'être humain a besoin de se différencier pour exister et s'épanouir. On se construit ado par l’opposition aux parents etc Il n'y a rien de plus étouffant qu'une société d'égaux (de clones).

Pour moi me dire tu es égaux, c'est l'erreur absolu, la pire des dictatures. Je revendique mon droit à être différent sinon autant se suicider.

Je recentre lol Le déclassement il y en a toujours eux, la seule différence c'est que nous visons un processus historique accéléré, grosso modo en 3 générations on a plus évolué qu'en 1000 ans. Donc l'adaptation... Il a fallu des siècles pour que 95% de la population arrive à lire et écrire. Maintenant il y a l'internet, l’informatique, maitriser 3 langues etc Mi je suis totalement déclassé au niveau linguistique, je connais le français point. ça m'a fermé des portes innombrables. Pour être dans la moyenne, la norme employable il faut plus de choses qu'avant. On l'a vu il y a des ouvriers illettrés en Bretagne. Au XXI ème siècle. Leur usine ferme, c'est fini pour eux. Ils ont 50 ans, ils sont illettrés, ils ne savent pas utiliser un ordinateur... et bien ils vivent survivent de la solidarité nationale jusqu'à leur mort à par quelques cas débrouillards qui vont retaper des maisons etc Ce n'est pas la société qui est plus dur qu'avant, c'est qu'il faut plus de connaissance qu'avant pour vivre tout simplement en société. J'ai connu des gamins, on pouvait mettre un prof particulier ad vitam, jamais ils ne sauront lire. C’est au delà de leur capacité intellectuel, c'est de l'abstraction pour eux comme nous aurons du mal à comprendre la théorie des cordes, c'est au delà de notre potentiel. Le déclassement c'est qu'il faut de plus en plus de "compétences" alors qu'avant 2 bras 2 jambes cela suffisait. Moi je me sent parfaitement déclassé et handicapé avec ma non maitrise de l'anglais etc

ps :désolé pur les fautes orthographe etc je trade et j'écris sans regarder le clavier

Re: Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien

par Benoist Rousseau » 10 juil. 2017 16:54

(mode off : Sobear c'est ce qui est prévu, 12000 milliards d'assurance vie qui sert de dépôt de garantie, mais chut ça c'est tabou)

Sujets similaires
Les gens Riches
par Mister Hyde » 25 nov. 2014 20:30 (44 Réponses)
Pourquoi les gens nous jugent avec une belle voiture ?
Fichier(s) joint(s) par chad » 10 mai 2017 18:39 (62 Réponses)
Les gens bien, et mauvais
par chad » 16 févr. 2018 21:11 (1 Réponses)
Pour les gens respectueux de la nature.
par Chouini l'ourson » 09 juil. 2018 12:12 (6 Réponses)
La guette des gens qui se lèvent tôt 08/02/2019
Fichier(s) joint(s) par noko » 08 févr. 2019 07:46 (288 Réponses)
Du salaire médiocre des gens indispensables
Fichier(s) joint(s) par takapoto » 29 mars 2019 19:28 (23 Réponses)
Bob Whaley : les gens ne comprennent pas le VIX
Fichier(s) joint(s) par Thom2 » 10 juil. 2019 20:32 (6 Réponses)
Inconscience et débilité des gens
Fichier(s) joint(s) par ChristelleP » 22 mars 2020 15:27 (22 Réponses)
Est-ce que les gens changent ?
par Bobbix » 13 juin 2020 12:15 (22 Réponses)