C'est assez simple?

tout est làPrenons un petit garçon qui fait un caprice parce qu’il veut un gâteau avant de dîner. Si je suis dans l’empathie avec mon enfant, si je confonds ses désirs et les miens, je le lui donne parce qu’il en a vraiment envie et que je ressens le plaisir qu’il a à le manger. Si je suis à ma place d’adulte, je vais lui expliquer que l’on ne mange pas un gâteau avant de passer à table. C’est là où se joue cette différence subtile entre aimer l’autre convenablement – comprendre ce qu’il ressent –, et l’aimer trop – projeter ses émotions sur lui, éprouver comme lui, pour lui, au risque de l’empêcher de se construire son propre mode de perception.