Investing.com -- Les prix du pétrole ont augmenté lundi, s'approchant de nouveaux sommets de 10 mois avant la publication cette semaine des rapports mensuels très regardés de l'Agence internationale de l'énergie et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
À 09h50 HE (13h50 GMT), les contrats à terme sur le brut américain s'échangeaient en hausse de 0,3% à 87,73 dollars le baril, tandis que le contrat Brent grimpait de 0,5% à 91,14 dollars.
Les deux contrats ont enregistré de solides gains la semaine dernière, atteignant leurs plus hauts niveaux depuis novembre de l'année dernière suite à l'annonce par les principaux producteurs, l'Arabie saoudite et la Russie, qu'ils prolongeraient les réductions volontaires de l'offre d'un
total de 1,3 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année.
La faiblesse du dollar favorise la hausse des prix du pétrole
Le marché du brut a été aidé lundi, après de premières prises de bénéfices, par la faiblesse du dollar, la devise américaine chutant par rapport à son plus haut de six mois de la semaine dernière.
Les récents signes de résilience de l’économie américaine ont accru les craintes selon lesquelles la Réserve fédérale disposerait d’une marge de manœuvre suffisante pour maintenir les taux d’intérêt à un niveau élevé plus longtemps.
Un dollar plus faible stimule la demande de pétrole en rendant le brut moins cher pour les acheteurs internationaux.
Rapports mensuels clés attendus cette semaine
Les traders se concentreront cette semaine sur les rapports mensuels de l' Agence internationale de l'énergie et de l' Organisation des pays exportateurs de pétrole pour obtenir des indices sur la façon dont la demande est susceptible de résister cette année.
Les deux groupes s’attendent à ce que le resserrement de l’offre fasse monter les prix du pétrole cette année et ont également réitéré que la demande de brut devrait rester relativement forte grâce à une reprise en Chine.
Le mois dernier, l'AIE a abaissé sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024 à 1 million de barils par jour, tandis que le rapport de l'OPEP a maintenu inchangée sa prévision de croissance de la demande de 2,25 millions de barils par jour.
Cependant, malgré ces rapports, les dernières données en provenance de Chine ont signalé une reprise hésitante du plus grand importateur de brut au monde après le choc du COVID.
L'Allemagne va sombrer dans la récession cette année, selon la CE
Une autre preuve des inquiétudes croissantes cette année est venue des dernières prévisions économiques de la Commission européenne lundi.
La CE a abaissé ses prévisions pour l'économie de la zone euro, affirmant que le
Produit intérieur brut de la zone monétaire unique augmenterait de 0,8 % en 2023 et de 1,3 % en 2024, contre des prévisions de 1,1 % et 1,6 % respectivement faites en mai.
En outre, le groupe prédit que l'Allemagne, la plus grande économie de la région, entrerait en récession cette année.
"La faiblesse de la demande intérieure, en particulier de la consommation, montre que les prix à la consommation élevés et toujours en hausse pour la plupart des biens et services ont un impact plus lourd que prévu dans les prévisions du printemps", a déclaré la Commission.
La Banque centrale européenne devrait rendre sa dernière décision sur les taux d'intérêt jeudi. La banque centrale a relevé ses taux lors de chacune de ses neuf dernières réunions et les décideurs politiques débattent désormais de l'opportunité de relever à nouveau le taux de dépôt, à 4 %, ou de faire une pause.
(Ambar Warrick a contribué à cet article.)
