''C'est la technologie la plus efficace en termes de coûts, car le fort pouvoir de pénétration
des rayons Gamma permet le traitement « à cœur » de palettes entières, ce qui diminue fortement la manutention.
Une palette est typiquement exposée au rayonnement pendant plusieurs minutes, selon la dose que l'on veut obtenir.
La radioprotection prend la forme de boucliers en béton. La plupart des installations prévoit que la
source radioactive puisse être immergée pour permettre la maintenance, l'eau absorbant tous les rayons. D'autres installations comprennent des boucliers mobiles. Il existe une conception qui maintient le cobalt 60 constamment immergé, et les produits à irradier sont placés sous des cloches hermétiques pour leur traitement.
Parmi les inconvénients de cette technique, la radioactivité de la source décroît avec le temps, et ne peut être « éteinte » (l'installation doit donc idéalement fonctionner en continu, et le temps d'irradiation
Gamma doit peu à peu augmenter pour compenser la décroissance radioactive de la source (pour le Co-60, chaque mois, la vitesse de circulation des aliments près de la source de rayonnement est rallongée de quelques pour cent)). Quand le débit de dose délivré par la source devient insuffisant, elle doit être changée.
(...)
sept pays de l'Union européenne autorisent
l'irradiation d'aliments : la Belgique, la République tchèque, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne et le Royaume-Uni.
Les autres pays de l'Union européenne n'importent pas d'aliments irradiés.
Plus d'une soixantaine de pays ont dans le monde autorisé l'irradiation alimentaire, mais pas toujours aux mêmes conditions ni pour les mêmes aliments.
En 2010, il y avait 23 usines d'irradiation approuvées pour traiter des aliments dans l'Union européenne (UE), et 10 ailleurs dans le monde, habilitées à irradier des aliments destinés à la mise sur le marché de l'UE.
Partout c'est le rayonnement
Gamma (Co-60) qui était le plus utilisé (27 des 33 installations sur 33, six étant des installations E-beam).
Le traitement par ionisation des denrées alimentaires est soumis à une réglementation particulière ; un panel scientifique (Scientific Committee on Food ou SCF) a donné des avis sur cette réglementation en 1986, 1992 (à propos du camembert au lait cru qui a alors été autorisé à être traité par rayonnement
Gamma à des doses allant jusqu'à 2,5 kGy, jugées acceptable d'un point de vue sanitaire), 1998 (à propos des risques sanitaires potentiels du traitement ionisant à des fins techniques, plutôt que microbiologiques pour huit nouvelles denrées (et produits sanguins) soumises par un État-membre), 2003 (pour évaluation des résultats d'un rapport sur les
propriétés toxicologiques des 2-alkylcyclobutanones*, et pour répondre à une demande industrielle qui était d'autoriser des doses supérieures à 10 kGy ; Le SCF a estimé qu'au vu des données disponibles, il n'était pas souhaitable de dépasser ce seuil, que les évaluations doivent se faire produit par produit et« en tenant compte du besoin technologique et leur sécurité », et que la seule utilité reconnue par lui « serait la décontamination par irradiation des épices, herbes séchées et condiments végétaux, où des doses allant jusqu'à 30 kGy peuvent être nécessaires pour garantir un produit dans un état d'hygiène satisfaisant ») et 2011''
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se forme dans certains aliments après irradiation