De tout temps, l'homme a épargné. Cela a dû commencer dans les temps préhistoriques lorsqu'il a conservé de la nourriture pour les périodes de disettes, du bois en prévision de l'hiver, etc...
De nos jours, l'épargne se fait principalement avec de la monnaie (bien que l'on continue à garder des réserves de nourriture pour ne pas faire ses courses tous les jours ).
L'épargne n'est rien d'autre que la non consommation immédiate du bien ou de notre pouvoir d'achat.
L'épargne monétaire peut se faire de deux façons :
Garder l'argent chez soi ou le confier à un tiers.
Si on garde l'argent chez soi, on le retire pure et simplement du circuit. Il peut disparaître (vol, incendie, etc...).
Si on le confie à un tiers, il peut aussi disparaître (faillite de la banque), mais il peut aussi être rémunéré (placement). En général, l'argent ainsi confié n'est pas totalement retiré du circuit.
Dans les deux cas, on subit l'inflation (il perd de sa valeur).
Alors pourquoi ne pas le consommer tout de suite ? Car on prend le risque de ne jamais pouvoir le consommer (perte) voir que sa consommation future soit moins importante que sa consommation présente (perte de valeur).
La réponse nous vient, là encore de nos ancêtres. Eux aussi connaissaient le risque de perte (des animaux venant manger vos reserves) ou de perte de valeur (une partie du stock n'est plus consommable).
Mais sans cet épargne, difficile de survivre à l'hivers rude qui s'annonce.
Épargner, c'était se préparer au futur.
Rien a changé de nos jours. Beaucoup, la grande majorité des personnes en fait, épargnent. Ils savent que la non consommation immédiate ne les penalise pas énormément. Mais, l'avenir reste incertain. Avoir de l'argent de côté permet d'envisager l'avenir plus sereinement.
Certains épargnent en vu d'un projet. D'autres en cas d'imprévus.
Mais au final, la grande partie de l'épargne sera consommée.
Cette aisance financière permet donc de préparer l'avenir.
L'épargne d'aujourd'hui est non seulement les investissements de demain, mais facilitent aussi la prise de risque.
En effet, savoir que en cas d'échec, nous avons un petit matelas reste une aide psychologique indéniable.