Depuis tout petit je fais le même rêve en boucle
Tout est cool mais j’me réveille en route
Tout est cool mais j’veux le même chèque en double
Depuis petit je sent bien que c’est niqué
Je sais très bien que les liens peuvent s’effriter
J’arrive à aimer seulement quand j’ai de la haine
J’ressens de la haine seulement si j’ai de la peine
Les années passent à une vitesse folle
J’me reconnais même plus devant le miroir
Heureusement qu’il y a des gens qui m’aiment fort
Le chemin parcouru est sinueux
On a pas fait ça en 2 minutes
Tu peux demander à qui tu veux
A mesure que les gens veulent m’écouter
Le sablier ne fait que d’s’écouler
Le jour se lève, j’suis un peu dérouté
J’aurais jamais voulu être un autre type
Que cet enfant dans la Lune
Qui reste concentré comme un autiste
Sheldon extrait de son titre « Photo »
Hier nous avons appris que la sensation est non négociable, en effet vous ne pouvez pas changer vos récepteurs (à moins que vous n'usez d’une quelconque nouvelle technologie). Une sensation est le résultat de l’expérience de notre environnement rendu possible par notre SN et ses cellules nerveuses, les récepteurs sensoriels.
Tandis que la perception est un phénomène différent. Il s’agit d’un phénomène qui est sous le contrôle de votre attention. C’est ce que l’on appelle le spotlight de l’attention, c’est ce qui nous fait percevoir une sensation. Rappelez vous l’exercice de la lecture de l’open (perception) puis de vous concentrer sur vos fesses sur votre fauteuil (sensation qui devient perception une fois l’attention portée dessus).
Vous êtes donc tous des êtres sensibles, comme le sont d’ailleurs tous les mammifères et de nombreux être vivants dont certains végétaux.
En revanche, nous n’allons pas tous avoir la même perception de nos sensations. Cela est du fait de notre génétique comme de notre environnement (épigénétique)
qui ne nous prédisposent et ne nous développent pas tous dans les mêmes conditions.
A propos de ce spotlight d’attention. En réalité vous n’en avez pas qu’un. C’est pour cela que nous sommes tous apte au multitasking. Nous le sommes d’ailleurs depuis le vieux monde où nous étions encore des primates (que nous sommes toujours en fait).
Nous disposons de ce que l’on appelle l’ « attention cachée » .
Par exemple,
vous pouvez avoir votre spotlight d’attention (vous lisez) sur un livre tout en trouvant très bon le cookie que vous grignotez en même temps ou bien lire ce livre tout en sachant que votre enfant joue à ses jouets devant la table basse devant vous, dans ces cas là vous placez aussi un spotlight d’attention sur le cookie ou sur votre enfant qui joue près de vous.
Vous pouvez séparer votre attention dans deux directions, tout comme la concentrer dans une seule direction (si vous lisez ce livre sans grignoter seul dans une chambre silencieuse).
Vous pouvez diffuser ce spotlight comme le concentrer. Et ce spotlight c’est alors la perception d’une sensation à un instant T.
Ce qu’il est très important de comprendre, c’est que peu importe les outils que vous souhaitez mettre en place pour améliorer votre SN, qu’ils soient sous la forme de chimie via des suppléments ou de machines pour le cerveau ou de méthodes et techniques d’apprentissage etc, l’attention est totalement sous votre contrôle.
En particulier quand vous êtes reposé (je vous donne un super tips à la fin).
Vous êtes donc complètement capable de délibérément orienter et déplacer votre attention. Et c’est parce que nous avons quelque chose dans notre SN qui s’apparente à une rue à double sens.
Cette rue à double sens c’est la communication entre les aspects réflexes et les aspects délibérés de notre SN.
L’exemple le plus simple c’est lorsque le médecin nous tape sur le genoux ou ceux qui ont fait S au Lycée et qu’ils l'ont fait en travaux pratiques de SVT (Sciences Nat. pour les vieux ahah) et c’était très marrant.
En fait, cet exemple est quelque peu réducteur. Le simple fait de marcher fait appel à l’aspect réflexe du SN. Vous n’avez pas besoin de concentrer un fort spotlight d’attention pour marcher, vous marcher simplement (d’ailleurs marcher facilite la réflexion plus que les positions passives comme être assis ou allongé)
Il y a en permanence ce flux d’information qui vous traverse et dont vous faites la sensation grâce à vos récepteurs sensoriels. La majorité de ce flux, vous le sentez mais ne le percevez pas.
Par exemple, vous marchez dans la rue et d’un seul coup une voiture sort du parking à pleine vitesse alors vous vous stoppez net. Il y avait d’autres voitures dans la rue mais vous n’aviez pas de spotlight d’attention particulier (vous ne les percevez pas), puisque c’est l’aspect réflexe de votre SN qui traitait ces informations (en tâche de fond).
En revanche, la situation avec cette voiture qui arrive vite changé vous rend à présent capable de passer d’une sensation réflexe à une perception grâce à l’aspect délibéré de votre SN qui vous permet dorénavant de vous concentrer uniquement sur cette voiture (ce danger) et de vous arrêter net.
Le langage du SN c’est l’électricité, tout cela se passe très vite.
Les actions réflexes ont tendance à être ascendantes (bottom up), les actions délibérées et la perception délibérée sont descendantes (top down).
Les actions délibérées et la perception délibérée requiert de l’effort et de la concentration (focus). C’est justement le plus important. Vous pouvez décider de concentrer votre attention et votre énergie sur ce que vous voulez. Vous pouvez décider de concentrer votre comportement de la façon dont vous voulez, mais ressentez toujours que cela demande des efforts et une certaine pression.
Lorsque vous êtes en mode réflexe (marcher etc..) tout est plus simple et fluide, sans effort presque. Et c’est parce que votre SN a été conçu pour remplir la plupart de ses tâches avec le moins d’effort métabolique possible, en consommant le moins d'énergie possible.
Alors que lorsque vous souhaitez vous concentrer sur quelque chose de plus spécifique, vous sentez cette friction mentale, vous savez que cela va être un challenge dans une certaine mesure.
Vous savez différencier maintenant vos sensations de vos perceptions.
A présent il y a ce que l’on appelle les sentiments/émotions. Et c’est là que ça devient un peu plus compliqué…
Je pense et j’espère que la plupart d’entre nous est familier avec le bonheur et la tristesse ou la colère ou la frustration.
Les scientifiques, neurologistes et psychologistes mais aussi les philosophes, débattent avec ferveur sur ce que sont les sentiments/émotions et comment ils fonctionnent.
Assurément, les émotions/sentiments sont les produits du SN, ils impliquent l’activité des neurones.
Et comme je l’ai mentionné lors de la première file d’open, les neurones sont électriquement actifs mais ils libèrent aussi des éléments chimiques (de la chimie)
Il y a un certaines catégories de ces éléments chimiques qui a une influence majeure sur notre état émotionnel.
Ils sont appelés les neuro-modulateurs (ou neurotransmetteurs) et vous les connaissez pour les plus caractéristiques d’entre eux. Dopamine, sérotonine, acétylcholine, épinéphrine.
Ces neurotransmetteurs sont très intéressants puisqu’ils biaisent les neurones qui sont susceptibles d’être actifs et ceux qui sont susceptibles d’être inactifs.
Par exemple,
La dopamine est souvent définie comme la molécule de la récompense ou de la joie. Alors oui, la dopamine est impliquée dans la récompense et tend à créer une sorte d’humeur joyeuse lorsqu’elle est sécrétée dans des proportions appropriées dans le cerveau.
Mais la raison pour laquelle cela a cet effet, c’est parce que la dopamine rend certains neurones (ou neuro circuits comme on les appelle aussi) plus actifs et d’autres moins actifs.
-> La suite à la prochaine ouverture de file.
MEGA TIPS:
Allez dehors (sans glace, ni lunettes) et exposez vous, 5 à 10 minutes, chaque matin et chaque soir, durant la première heure du lever du soleil et la dernière du coucher du soleil.
C’est primordial pour régler votre cycle circadien et impressionnant d’efficacité pour mieux dormir (ne pas se réveiller fatigué).
Il y a à ces heures dans le spectre, cette lumière bleue du matin et jaune du soir, qui une fois capté par vos cellules nerveuses au niveau de vos yeux, déclenchent tout un tas de réactions et notamment l’activation ou l’inhibition de certains neurotransmetteurs comme la sérotonine.
Franchement j’ai partagé 1/10e de ce je voulais. Le sujet est passionnant, je voulu faire simple avec des exemples faciles à retenir, juste pour prendre un peu conscience de notre fabuleuse machine qu’est notre SN.
Je pense que les neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline, sérotonine etc…) Ce sera un beau sujet pour ma seconde ouverture de file en 2022. Et il y aura beaucoup de liens avec les éléments vus cette semaine.
Mon « bonheur » dépend de mon taux de dopamine… s’il est au-dessus ou au-dessous de son niveau de référence ?!
Et (potentiellement) oui…. A explorer ensemble avec les neurotransmetteurs (ceux qui vous piquent votre libre arbitre ahah)
Vraiment, si vous voulez changer, avant de changer votre sacralisé Soi, essayez de réfléchir à ce qui se passe en vous, à comment le SN fonctionne.
Parce que votre Soi ce n’est que la combinaison des patterns électriques stockés dans vos neurones (la mémoire de vous même), ce n’est qu’est l’expérience de la sensation rendu possible grâce aux récepteurs sensoriels de votre SN mais c’est aussi l’expérience de la perception délibérée de vos sensations et notamment votre fulgurante capacité à orienter votre spotlight d’attention sur une voir plusieurs de ces sensations à la fois, cela vous requiert en Contrepartie plus d’énergie et d’effort.
Déjà Vendredi… on ne nous dit pas tout ?
En tout cas on ne rend pas tout !
Soyez prudents, bon trades
En attendant que les marchés le fassent (ou pas), un peu de chute libre avec le wingsuit, mon prochain challenge des 10 prochaines années.
Vincent Cotte, notre virtuose.
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