Celle du choix de cultiver sur buttes, lasagnes, simplement à plat comme Mathilde, en restanque, etc… pour ne citer que les plus connues.
Commençons par la culture sur butte:
Dans le cadre de mon potager qui est arrosé par inondation du champ (sur lequel pousse du foin) une fois par semaine, le gros soucis était la stagnation de l’eau et le pourrissement des racines ainsi que le stress hydrique provoqué par des périodes de sécheresse suivi d’un surplus d’eau.
Ici, les buttes surélèvent les cultures et c’est vraiment adapté à la situation.
Techniquement, il y à plusieurs étapes et écoles et un sacré débat à ce sujet d’ailleurs.
Perso je procède par étapes :
1/ Creuser une petite tranchée de l’ordre de 40 à 50 cm de profondeur(largeur et longueur à déterminer selon ses gouts.
2/ Y insérer des morceaux de bois morts voir même un tronc d’arbre mort, des morceaux encore verts( des plus gros morceaux en bas et les plus petits vers le haut pour finir par des brindilles.Au fur et à mesure que le tas monte, remplir les espaces avec des déchets verts afin qu’il y ait le moins d’air possible tout en
3/ Remettre de la terre par-dessus tout cela puis un bon 20 cm de paillage.
On peux planter directement mais cependant je conseille de laisser quelques semaines ou mois le travail de compostage et de décomposition se faire, durant ce temps on verra la hauteur de la butte diminuer à vue d’œil, preuve que quelque chose s’est passé à l’intérieur et que la vie du sol est en train de faire son œuvre.
Pourquoi ne pas planter tout de suite ?
Parce que quand le compostage se met en route, la température à l’intérieur de la butte peut dépasser les 70 degrès et donc bruler les racines…
A noter que les plantes du haut seront plutôt des plantes avec moins de besoins en eau car ce sera la zone qui gardera le moins d’humidité sur la butte.
Ensuite nous avons les lasagnes,
Elles sont utiles quand on à vraiment une terre trop compacte ou au contraire trop drainantes( les terres avec trop de sable).
Généralement mes lasagnes n’excèdent pas les 40 cm de hauteur.
Voici les étapes:
1/ Etendre du carton au sol et ensuite créer des bordures solides autout de celui-ci afin de créer un cadre retenant les matières organiques que l’on va y insérer.
2/Même principe que pour la butte mais on va réduire la grosseur des rondins de bois, n’excédant pas les 20 cm de diamètres pour les plus gros.
3/ On mixe par couche de la tonte, des feuilles mortes, du BRF, etc…
Je ne l’ai pas précisé mais pour avoir une bonne stabilité, il faut mettre 70 % de matières sèches ( carbonées) et 30 % de matières vertes ( Azotées) qui en se décomposant vont créer un terreau, ou plutôt un compost.
Pour finir mettre de la terre par-dessus ( 10 à 15 cm) et recouvrir de paille.
La par contre la température monte encore plus vite (en raison de la décomposition plus rapides des matières organiques plus fines que dans les buttes) que dans les buttes et pas de plantation avant que le température sois redescendue. ( on y plonge la main pour voir).
Les restanques sont utiles seulement pour mieux gérer l’eau et la culture sur les terrains en pente.
En effet l’eau pénètre chaque étage de bas en haut tous les étages sont irrigués par infiltration.
La récolte est bien plus aisée car le terrain est en escalier et on y à donc créé des zones de plats.
Sur l’étage du bas il est intéressant de planter les espèces les plus gourmandes en eau car l’humidité y sera maximale , en haut il serait plus favorable d’installer des plantes peu gourmandes en eau ( thym, romarin, ail, oignon, etc…)
La culture à plat donne de très bons résultats mais si les structures de sols sont difficiles, alors il faudra du temps au sol pour se structurer convenablement.
Pour explique succinctement et en vulgarisant, une terre bien trop argileuse est difficile à travailler et les racines ont bien du mal à s’y développer mais elle sera à terme la plus extraordinaire une fois que le complexe argilo-humique sera mis en route.
Une terre trop drainante comme souvent dans les landes par exemples est elle aussi très difficile car elle ne retient pas l’eau ni ne stocke les minéraux et autres éléments nécessaire aux plantes qui par lessivage partiront dans les nappes fréatiques ( c’est d’ailleurs comme cela que l’on polue nos nappes fréatiques avec pesticides et engrais).
Demain nous parlerons d’alternances des cultures au potager.
Un petit bonus aujourd’hui :
Pour ceux qui veulent planter des pommes de terre sans se fatiguer.
Un coup de grelinette toujours en reculant ( pour ne pas marcher sur la zone qu’on vient de décompacter).
Ensuite déposer à même le sol vos pommes de terre puis les couvrir d’une couche de 30 cm de paille ou de foin.
Au moment de la récolte, on dépaille en premier lieux, vous constaterez que le système racinaire des pendant à pénétré le sol sur lequel il était posé, le paillage à lui aussi fait son effet.
On récolte en faisant remonter les pendant à l’aide de la grelinette et le sol est ainsi prêt pour la culture suivante.
J’attire votre attention sur le fait que la paille est plus carbonée ( car coubée et embalottée seche) que le foin qui est plus azoté car récolté encore vert.
Donc avec un paillage à la paille, il est bon de rajouter ses tontes pour que le carbone de la paille et l’azote de la tonte se complètent.
Les photos sont peu présentes mais sont tirées du livre " le traité Rustica de la PERMACULTURE.
Bon demain on parle rotation de culture !