Je continue mon journal avec la première ébauche d'une étude de la pulsion et déconstruction emotionelle
La pulsion dans un contexte de predation et d'incertitude, est une puissante structure à l'intérieur de notre instinct.
Cet instinct, qui nous pousse initialement à la survie a n'importe quel prix , est largement structuré autour d'un socle d'émotions parfois hors de notre contrôle.
La rationalité de notre pulsion face à une situation de vie ou mort, dépends de notre capacité à trouver la stabilité entre deux polaritees emotionelle,
1) la peur paralytique
2) la complaisance.
La complaisance, en tant que professionnels du risque, peut ce presenter à nous sous différentes formes, toutes à travers une manifestion a un stimulus de plaisir, ou la recherche de récompense et de satisfaction.
*Ne pas respecter son plan aussi ennuyeux soit-il : plaisir
*Ne pas respecter son money management et vouloir jouer : plaisir
*Ne pas assumer la responsabilité d'une mauvaise action et espérer une résolution positive : plaisir.
*Vouloir mettre fin à une situation inconfortable dans lequel la recherche du plaisir nous a mis : plaisir
La peur paralytique consistant au rejet de toute forme de risque
*Ne pas pouvoir différer la décision issue d'une réaction de plaisir et celle issue d'une exécution rationnelle et calculee
*Ne pas pouvoir différencier la peur et la patience
*Rejeter l'idée qu'une configuration statistiquement profitable peut occasionnellement aboutir à une situation inconfortable
*Rejeter généralement l'inconfort : ou la recherche du plaisir.
En somme , bien que je ne dispose pas de recherche empirique pour le demontrer autre que mon expérience personnelle, une décision prise en réponse à un stimulus émotionnel positif est au mieux sous optimale , au pire désastreuse, et la certitude potentielle sur laquelle repose cette décision est une construction égocentrique qui au mieux ne représente aucune indication de performance future, au pire offre un résultat inversement proportionnel au degré de certitude pressenti.
Aussi le trading dit "discrétionnaire" ne peut pas n'etre qu'une réponse a un stimulus emotionnel mais aussi l'application froide d'une strategie preconfigurée appliquee avec grande rigueur.
Déconstruction emotionelle et scénarios
Il est possible d'adapter le modèle d'Elisabeth Kübler-Ross : Extended grief Cycle, ou la theorie des paliers psychologiques du deuil, des patients en phase terminale de maladie ou sous addiction de drogue.
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Stability : Je viens de rentrer mon trade, j'ai confiance en ma stratégie et ma capacité face aux marches.
Immobilisation : Je viens de perdre 8 points en 5 secondes, je ne peux pas prendre une perte aussi grande, je dois rester patient, je suis sur de récupérer mon point d'entree.
:musique: Denial : J'ai récupéré ma perte ! mais si j'attends encore, je vais peut être gagner encore plus .
Anger : Je reperds 10 points ! c'est impossible, j'aurais dû fermer ma position, le trading c'est de l'arnaque, mon broker surveille mes ordres.
:roll: Bargaining : On arrive sur un pivot mensuel, et je vais toucher de l'argent à la fin du mois, tout va bien se passer.
Depression : La perte est financièrement et psychologiquement insupportable, mon compte est en grave danger, j'ai honte j'ai échoué, je ne vaux rien : Je prends ma perte, mais je ne peux le dire à personne.
:musique: Testing : J'ai trade en démo aujourd'hui, juste pour tenter une nouvelle stratégie.
Acceptation : J'ai fait une grave erreure, mais j'apprends, et je suis certain de ne pas reproduire cette erreur : ce qui me tue pas me rend plus fort.
Ou 2e m solution : ce n'est pas mon truc, j'abandonne.
....et ainsi de suite.
À noter que ces stages ne se déroulent pas forcément dans un ordre linéaire et leur mesure dépendent de facteurs très personnels et individuels.
J'ai essaye adapte une version personnelle de ce modele (le klaus brucy
) à mon trading, en essayant d'identifier et
classifier au plus pres mes émotions autour des axes de peur paralysante et de complaisance:
Scepticism-> Neutral positive
Doubt -> Trust
Hope -> Self-satisfaction
Self destruction -> Euphoria
Je peux définir ces plateaux de différentes façons dans différentes configurations, prenons par exemple :
*Scepticism : Je viens de prendre un trade, j'ai le spread et une perte de 0.5 , 1 point.
*Doubt : je perds 3, 4, 5 point. Le trade est mort et je rentre en phase de liquidation d'urgence , espère de m'en sortir flat , ou dans tous les cas rapidement avec une perte mineure.
*Hope : si pour une raison x où y le trade n'est pas ferme, ma perte est insurmontable, je suis en détresse psychologique, dans une forme avancée de déni et risque de céder à mes émotions.
*Self destruction : Mon compte est largement compromis, et me trouve dans un cycle de destruction que j'espère terminer en finissant d'exterminer la totalité de ma marge, pour justifier mon échec par mon insolvabilité.
*Neutral positive : j'ai entre 0.5 et 1.5 points nets. Dans une optique de salping, c'est mon seul stade de trading positif.
*Trust : Cette position est pas mal, je vais la garder encore un peu , et fermer au moindre doute.
*Self-satisfaction : Ma position est tellement gagnante qu'elle ne va jamais redescendre, je vais la garder pendant 2 jours et toucher le jackpot
*Euphoria : Je suis le dieu trading, je ne peux statistiquement pas perdre et peux m'autoriser un money management extrêmement agressif.
À noter que, de manière identique, ces paliers ne sont pas linéaires, et peuvent se repeter ou intervenir dans le désordre ou pour différentes raisons, et ces définitions ne sont pas forcément représentatives.
Chaque trade est different, et représente son propre microcycle.
Voici 2 etudes de cas qui peuvent offrir un exemple de paliers emotionels :
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