En lisant en diagonale le fil (j'ai pas eu le temps encore de toute lire), je pense que certaines choses n'ont pas été bien comprises dans l'approche telle qu'elle avait été construite par Weinstein et ensuite reprise par qui on sait.
Je me permets de faire quelques clarifications.
1) Je crois que certains tentent de se positionner sur le marché en faisant coincider mouvements des indices et les phases classiques de Weinstein (phases 1/2/3/4). C'est un peu plus compliqué, car dans l'analyse du marché, on ne peut pas appliquer toujours les phases telles quelles, comme des sortes de cycles parfaits. On trouve certes des cycles, mais la réalité sous-jacente du marché rend les choses un peu plus compliquées. C'est ainsi par exemple qu'un breakdown à la suite d'une phase 3 n'est pas forcément une raison d'entrer short sur le marché. Dans ce sens, il est vrai qu'on trade l'indice et pas un indicateur, mais certains indicateurs peuvent invalider la pertinence d'un trade sur l'indice.
2) Pour l'analyse du marché, il faut concevoir ce dernier de manière un peu différente que selon le modèle simple des phases de Weinstein (et cela peut te permettre, moumoune, de ne plus bloquer sur la période 1960-1980). Personnellement, je distingue un marché haussier "sain" et un marché baissier "malade", les deux se distinguant par le niveau de participation (exprimé par l'ADline), et par le fait que (corrélativement au premier point) le marché "sain" ne retrace jamais de plus de 20/25% de ses plus hauts (en gros), ou de plus de 7 ATR en gros (pour les techniciens: c'est beaucoup plus précis qu'une indication en pourcentage car cela permet de tenir compte de la volatilité de l'indice au moment du mouvement et d'aboutir ainsi à des résultats plus pertinents), du moins sur un indice de croissance comme le Nasdaq.
3) Je vois que plusieurs d'entre vous tentent de déterminer une hiérarchie entre tous les indicateurs (price actions, AD-line, PE, etc.). Faire cela, c'est ne pas comprendre un aspect de base de l'analyse de marché. L'enjeu n'est pas de hiérarchiser tous les indicateurs entre eux, mais de comprendre qu'il y a plusieurs catégories d'indicateurs qui donnent une information différente. J'en ai déjà parlé sur l'autre fil (cf. en particulier
weinstein-et-moi-t9134-3370.html).
4) Pour résumer, il faut distinguer entre:
- des indicateurs de timing (price action: rupture de support, retournement de la MM30h): ils indiquent quand commence le mouvement de krach (s'il doit commencer).
- des indicateurs conditionnels (ADline, NHNL): ils indiquent si certaines
conditions nécessaires pour qu'un krach/bear market se produisent sont, de fait, réunies. Si ces conditions ne sont pas réunies, de fait, on considère que le marché n'est pas mûr pour chuter violamment. D'autres indicateurs comme le PER entrent aussi dans cette catégorie même s'ils sont moins tranchés. Le PER donne surtout une idée de la profondeur potentielle de la baisse à venir. Ce qui signifie par extension que s'il n'y a pas une forte surévaluation du marché, il n'y a pas grand chose à craindre.
Ce que je dis là vaut essentiellement pour le passage de bull à bear market, le passage inverse fonctionnant de manière différente sur certains points. Mais les enjeux sont clairement moindres.