Selon Keynes (entre autres) l'investissement et le taux d'intérêt ont une relation inversement proportionnelle.
Pour démontrer cela il utilise le critères d'anticipation des rendements futurs actualisés etc ...
Cependant il semblerait que le spéculation jouerait aussi selon lui une grande part (si ce n'est une part plus importante) sur le niveau de l'investissement.
Et c'est sur ce point que je veux m'attarder.
Il est admis que plus le cours des obligations sur le marché secondaire est fort, plus le taux de rendement est faible, et donc plus le taux d'intérêt sur le marché primaire est faible (pour éviter que ne se produise un arbitrage entre le marché primaire et le marché secondaire)
Par ailleurs plus le cours des obligations est fort, plus les spéculateurs anticipent une baisse de ce cours, et moins ils vont acheter des titres à ce moment là (pour ne pas devoir revendre à perte)
Premier paradoxe : Si on prend en compte la spéculation, et si on suit ce raisonnement il existerait donc, cette fois-ci une relation proportionnelle entre le taux d'intérêt et le niveau de l'investissement (ou du moins entre le taux d'intérêt et la demande de titre)
Deuxième paradoxe : Est-ce bien pertinent de prendre en compte le motif de spéculation pour expliquer le niveau de l'investissement, sachant que la demande de titres sur le marché secondaire (là où se produit la spéculation) n'a pas réellement d'impact sur l'investissement dans l'économie réelle. En effet il s'agit sur le marché secondaire de procéder à des transferts financiers, l'investissement ayant déjà été consommé non ?