Effectivement Falex, les temps longs sont impossibles à définir. Si on se concentre sur le futur proche et le présent, il faut des investissements et des activités rentables dès le début. Tu l'as dit, on aura toujours besoin d'un toit sur la tête, en ce sens l'immobilier est un investissement pertinent : il y aura toujours de la demande, à condition évidemment de ne pas avoir investi n'importe comment (c'est valable pour tous les investissements...).
De mon point de vue, avec les prix aujourd'hui, acheter sa résidence principale n'a aucun sens, peu importe où l'on vit. Quand on sait qu'un jeune de 25 ans aujourd'hui sera amené à changer 5 fois de boulot dans sa vie et que le foyer évoluera avec mariage, enfants, séparation (pas forcément dans cet ordre là), il n'y a aucun intérêt à se fixer géographiquement pour 25 ans en plombant sa capacité d'emprunt. C'est plus de l'investissement, c'est une dépense pure en simple qui annule toute capacité financière pour de futurs projets. Mieux vaut garder sa capacité d'emprunt pour placer ou investir dans des biens qui rapporteront "à coup sûr" chaque mois, plutôt que "peut-être" dans 20 ans. Evidemment pour celui ou celle qui vise un
rendement de 3-4%, autant placer dans une SCPI ou une assurance vie (mais sans levier du coup). Pour ceux qui sont prêt à s'investir un minimum dans un projet, 10% c'est possible. Ce sont des biens difficile à trouver et à optimiser, mais comme pour toute pratique d'investissement rentable (trading, immo, entreprenariat) il faut le temps, l'énergie... et la volonté !
Idem avec les taux bas et les opportunités actuellement, la défiscalisation censier, sellier, Pinel c'est un non-sens. Je n'ai toujours pas compris l'intérêt financier de ces dispositifs. Je vois les programmes en région parisienne : petite couronne, 350-400k pour un bien qui sera loué 1350euros, où est la rentabilité ? Les biens sont vendus 10-15% au dessus du marché et il y a un effort d'épargne tous les mois... Sachant que dans 9 ou 12 ans, quand la défisc aura sauté et que les charges commenceront à tomber, les propriétaires devront faire un arbitrage, sans possibilité de faire évoluer le loyer car des travaux d'amélioration ne seront pas justifiés. Donc : revendre. Mais comme les voisins, qui vendent globalement les mêmes biens, au même moment, dans un contexte de taux bas et de crédit facile. Finalement la défiscalisation n'a profité qu'au promoteur, aux entreprises de travaux et à l'agent qui a vendu le programme. C'est peut-être une analyse un peu dure, mais c'est ce que je vois ces deux dernières années avec des collègues et des connaissances qui font leurs comptes et qui ne s'y retrouvent pas. Quand on a passé 9 ans avec un crédit à rembourser, un bien à gérer et un effort d'épargne de 300euros par mois, la pilule est difficile à avaler
Les cycles économiques étant sont ce qu'ils sont, il y aura toujours des phases d'expansion et de contraction, il faut garder une approche simple et rationnelle, valable en trading comme dans n'importe quel investissement : faire et garder ce qui rapporte, arrêter et se débarrasser de ce qui ne rapporte pas. Le tsunami, quand il arrivera, sera moins difficile à gérer.