Combien gagne un auteur, un éditeur, un libraire, amazon ?

Combien gagne un auteur, un éditeur, un libraire et amazon sur le prix d'un livre ? Dans cette vidéo, je vous explique la répartition des bénéfices sur la vente d'un livre et que l'auteur écrivain est le parent pauvre. Vous apprendrez combien vous espérer toucher en droits d'auteur.

Intéressant. Merci.

Merci du sujet, après le risque de livres invendus dans les stocks est pour le diffuseur et le libraire, sa marge couvre donc aussi ce risque.
L’imprimeur travaille par quantité pour optimiser ses coûts, le risque est donc pour le diffuseur et le libraire clients de l’imprimeur à cause des invendus.
Me corriger si je me trompe.

Non le risque est pour l’éditeur.

amazon commande 100 livres.
L’imprimeur touche l’argent
Si amazon n’en vend que 20, l’éditeur doit lui rembourser 80 livres à la fin de l’année . Et amazon les détruit.

amazon est cool avec les éditeurs. Ils gardent les livres plus longtemps pour minimiser cela car c’est catastrophique pour l’éditeur. Il doit rembourser et il ne récupère même pas les livres.

La Fnac par contre est une horreur. Au bout de 3 mois ils demandent le remboursement.

Donc si la Fnac se trompe dans ses commandes c’est l’éditeur qui doit assumer leur erreur. C’est du n’importe quoi pour moi mais c’est la loi française.

Aucun risque pour amazon ou le libraire dans ce système. C’est l’éditeur qui supporte tout.

Merci c'est très intéressant. Je savais qu'amazon qui offre une visibilité incontournable aux vendeurs pouvait se permettre de mettre la pression mais finalement la Fnac est pire (grr moi qui achetait plutôt chez eux .
Le format numérique (kindle ou autres) est donc mieux pour l'éditeur (pas de stock, pas de destruction ...) alors ? Et pour mes yeux à presque 50 ans j'avoue que je préfère de plus en plus ce format ...

Benoist

Sujet Très Intéressant

Oui et non pour les Kindle

les marges sont quasiment les mêmes
Il n’y a pas de retour c’est positif
Les ventes sont beaucoup moins importantes à cause du piratage.

Bilan l’éditeur est généralement perdant.

Il y a très peu de retour sur amazon. Ils gèrent surper bie leurs stocks avec leurs algorithmes prédictifs. La Fnac moins doué.

La Fnac... une catastrophe. Et je ne peux pas tout dire.

Hallucinant cette histoire de remboursement des livres.

Kindle tu fais comment pour pirater ? C'est un format propriétaire. Je sais qu'il y'a des convertisseurs de format, mais tu n'es pas obliger de te connecter pour lire tes livres ? Quand j'avais acheter le livre de Benoist, je ne pouvais pas le télécharger sur PC. Peut-être qu'il faut une tablette Kindle ?

: un cousin était éditeur à Paris ….il est mort ruiné ...plus de dettes que d'avoir sur son compte

sa femme a eu les huissiers plus de 6 mois sur le dos ….heureusement qu'ils étaient en train de divorcer ..et en séparation de biens

pour louer son nouvel appartement ma cousine a été obligée de demander de l'argent à sa belle -mère ...pour le dépôt de garantie et le premier loyer
avant elle habitait quai Malaquais à Paris …dans 200 m2 …

elle a écrit un livre ...tirage 5000 exemplaires et encore l'éditeur a bien voulu éditer son livre à cause de la relation personnelle avec son ex mari

Pour la musique, c'est le même principe mais beaucoup plus compliqué car plusieurs sources de diffusion (cd, vinyl, pub, streaming,etc....), auteur, interprète choristes, musiciens, label/boite de production, ça multiplie quasi à l'inifini.
Pour faire court le % est le même qu'annoncé pour les livres 5-10% mais la base de calcul est extrêmement variable , beaucoup + que pour un livre. Et en musique , on cherche à faire une "carrière" donc si tu veux être diffusé , faire des concerts etc les autres intervenants se rémunèrent.
Pour un album c'est impossible de donner un chiffre.
Pour un titre qui passe en streaming, c'est quelques millièmes d'euros le titre.
Bref c'est compliqué et tout dépend bien sûr de ta notoriété.

vidéo très intéressante : je ne savais pas tout çà, merci Benoist !

"All I want for Cristmas is you" le titre tube absolu, le no1 mondial des chansons de Noel a rapporté 420.000 $ chaque année à titre d'auteur/compositeur (oui oui c'est elle qui l'a écrite) et en moyenne avec les diffusions à échelle planétaire , elle reçoit TTC 25M $/an
"Born to be alive " mondial rapporte en moyenne 1000 euros par jour à Patrice Hernandez (beau trade en 10 minutes pour l'ébauche de la création!).
Quant à "La Mer" de Trenet , succès mondial resté sur le télé japonaise pendant des dizaines d'années, lui rapportait 1500 euros/jour.
Donc c'est le niveau exceptionnel, mondial et intemporel.

Ca fait rêver les jeunes mais ce sont des artistes avec des titres mondiaux, populaires et durables : rarissimes!
On ne peut pas comparer un livre tel celui de Benoist (bien fait, utile sur un sujet dit de niche) avec ceux de Musso ou Lévy (archi grand public qui font un peu du livre au kilomètre comme certains auteurs us, sur des modèles de promo très organisés (désolés pour ceux qui aiment !) et eux sont estimés à 1-2M€ par bouquin !
Le fils d'un ami proche travaille dans l'édition musicale depuis des années.Il nous avait dit qu'un chanteur "standard" qui passe à la télé donc un peu "connu" (type Voice ou autres) et qui bosse régulièrement sans être une star toucherait de quoi se payer un 2 pièces à Paris en 3-4 ans de carrière.
Beaucoup ont un salaire de cadre "moyen" mais des avantages en nature tout dépend du domaine musical. Un peu comme nos politiques : pas forcément bien payés vu le niveau mais beaucoup d'honneur , de chauffeurs, restos etc.. !
Et dans le rap en particuier (son domaine!) c'est du tout ou rien mais très juteux pour les producteurs et labels. NTM qui font un showcase c'est 80.000 euros le set et 40.000 pour Netfeu ! Booba idem. mais l'immense majorité végète même s'ils mènent un grand train apparent payé par la prod. Mais rêvent des quelques grands frères qui ne lâchent surtout pas la place. Le rap est un vrai monde de requins selon ses dires .

NTM ils étaient en froid, ils se sont réconcilié en 2008 pour faire quelques Bercy, histoire de se renflouer. Un Bercy plein à craquer ça paie... Après beaucoup de rappeurs ont des sources de revenus illégales qui leur permettent de vivre au quotidien et l'argent "propre" gagné en rappant leur permet d'économiser et d'investir dans le légal. Hernandez c'est vraiment l'exemple type du gars qui fait une chanson puis qui prend sa retraite. Né pour être rentier.

Hernandez ....fils de pharmacien...diplômé de langue ..sa chanson n'a pas eu de succès à la première mouture .....il l'a mise à la mode disco et les royalties sont arrivées dans son escarcelle....

@vador75 : oui instagram a modifié la donne. Un CD rapporte bien plus qu'un stream. Le nombre de CD vendus est faible mais passé un certain niveau (disque d'or par exemple 50.000 ventes) permet de devenir un streamer suivi . Et le nombre de followers peut être énorme.
En gros, 1CD rapporte autant (ou pas plus) qu'un suivi par 1500 followers. Le calcul est vite fait puisqu'un CD est un très gros job alors que tu peux faire des posts réguliers et plusieurs fois par mois si tu fais le buzz.En gros , 1M followers , c'est 7000 euros par post !
Quand tu es Ronaldo ou The Rock ou Taylor swift tu tapes à plus de 700.000 euros par post (je dis bien par post ) mais ils ont plus de 100M de followers.

Donc ça modifie tout le système de rémunération "classique".
1- chemin classique pour être connu : CD (pas très rentable sur le fond sauf auteur compositeur etc mais souvent le cas en rap).
2- développement de l'image, boite de prod vidéo, etc...
3- explosion ds revenus par Instagram and co

Les écrivains US (et certains français) utilisent un système voisin. Le livre n'est plus qu'un support de notoriété, ce sont les autres activités qui rapportent de l'argent.
Inutile de rappeler que le milieu est hyperconcurrentiel et que pour beaucoup tout cela n'est qu'éphémère. Plus te tapes fort, plus tu dois professionnaliser ton entourage (coût ++) et surtout accepter de le faire. Là il faut un certain niveau d'intelligence personnnelle et de ton entourage au lieu de nager dans la facilité et les dérives faciles.

C’est l’illustration parfaite des deux grande famille d’emploi :
- le gros pour un et les miettes pour les autres, aucune certitude de réussite : le milieu artistique par excellence
- un salaire moyen et une quasi certitude d’emploi : plombier, médecin ...