Par Le Revenu
Publié le 27/01/2016 à 17:15 - Mis à jour le 27/01/2016 à 17:14
L’Autorité des marchés financiers publie une étude menée par l’institut CSA au sujet d’offres en biens divers, vendus comme des investissements financiers, et des éventuelles arnaques ou escroqueries en la matière.
Depuis plusieurs années, l’AMF constate le développement d’offres présentées comme des alternatives aux placements financiers traditionnels commercialisés par les banques. Qu’il s’agisse de miser sur le marché des changes ou avec des options binaires, d’investir dans des terres rares, des métaux ou des timbres, les propositions faites aux particuliers sont multiples et se développent notamment à la faveur de l'essor d’Internet. Pour mieux connaître l’ampleur de ce phénomène auprès des Français, l’AMF a chargé l’Institut CSA de réaliser le premier sondage sur le sujet.
Si 62% des Français ont déjà entendu parler de ces offres, ils sont 28% à avoir été en contact ou activement démarchés par des sociétés proposant ces placements et 9% déclarent avoir investi dans l’un d’entre eux. À noter que les hommes, les moins de 35 ans et les catégories CSP+ (cadres, professions intermédiaires) s’avèrent les plus exposés à ces placements. Concernant les montants estimés, ceux-ci sont majoritairement inférieurs à 500 euros.
Forte exposition du public
Autre résultat de cette étude : 5% des Français déclarent avoir déjà été victimes d’une «arnaque» avec ce type de placement. Rémunération attendue non perçue, perte de la mise sans avoir été informé des risques, impossibilité de contacter la société : tels sont les motifs majoritairement évoqués par les victimes.
Cette étude vient confirmer la forte exposition du grand public à ce type d’offres. Epargne Info Service, le centre de l’AMF dédié aux épargnants, a ainsi enregistré en 2015 une augmentation de près de 30% des demandes concernant le Forex ou les options binaires, lesquelles représentent 41% de l’ensemble des demandes traitées par la plateforme. Les appels concernant les biens divers (vins, terres rares, etc.) sont moins fréquents (440 demandes sur l’année), mais en progression sensible.
Le régulateur émet régulièrement des mises en garde concernant les placements atypiques, et rappelle que ces propositions ne sont pas soumises au cadre protecteur des instruments financiers : en ce sens, elles sont particulièrement risquées, voire déconseillées, et relèvent parfois même de l’escroquerie.