Oui c'est très intéressant cette histoire sur les croisades.
Ce qui m'avait marqué de ma période scolaire c'est la croisade dite des enfants qui regroupait un grand nombre de jeunes qui finalement se sont fait avoir par des marchands qui, au lieu de les embarquer vers la palestine les ont vendus comme esclaves essentiellement vers l'Algérie.
Du coup je vais voir sur wikipedia cette histoire pour éventuellement la rapporter ici et je vois que la réalité des faits a bien changé depuis que j'étais sur les bancs de l'école.
La croisade des enfants rassemblait surtout des très pauvres qui se faisait appeler les enfants de Dieux d'où le terme de croisade des enfants.
Il y a un doute sur la réalité de la partie Française de cette croisade censée avoir rassemblé 30000 pèlerins ayant traversé la France or aucun chroniqueur de l'époque ne rapporte ces faits (l'histoire est racontée 30 ans après par des chroniqueurs qui n'ont pas été témoin des faits)
La partie Allemande de cette croisade semble plus réelle puisque racontée par des survivants; ci-dessous un résumé des deux croisades.
La croisade des enfants est une expédition des croisades populaires menée par des gens du peuple voulant partir en Terre sainte. Elle se situe en 1212 et se compose de deux cortèges qui partent simultanément d’Allemagne et de France.
Ces entreprises impressionnent par leur mobilisation mais ne rencontrent pas le succès : le cortège germanique se disperse à Gênes (Italie) ; quant au cortège français, on en perd la trace à Paris. Certains chroniqueurs affirment cependant que ce cortège serait allé jusqu'à Marseille.
La « croisade des enfants », prend son nom du latin pueri, qui peut aussi signifier « les enfants de Dieu » ou « des hommes se trouvant en état de pauvreté ». Les participants de cette croisade seraient donc surtout des paysans pauvres, davantage que des « enfants ».
Cortège germanique:
Le cortège germanique est conduit par un jeune berger, Nicolas, qui a entre 12 et 14 ans. Celui-ci s'adresse à la foule sur la place de Cologne et affirme qu’un ange est venu lui demander d'aller délivrer la Terre sainte des mains des musulmans. Bientôt en quelques jours Nicolas a rassemblé plusieurs milliers de personnes autour de lui. Il leur promet un miracle : la Méditerranée se fendra devant eux quand ils atteindront Gênes, leur permettant d'atteindre la Terre sainte à pied. Ceux qui l’entendent sont tellement fascinés par ses visions qu’ils ne le quittent plus, bien que personne ne connaisse son origine.
Après avoir quitté Cologne, le cortège, d'environ vingt mille personnes, marche sous la conduite de Nicolas le long du Rhin. Il traverse les villes situées le long du fleuve: Coblence, Mayence, Worms, Spire... À chaque ville la foule des pèlerins augmente et bien peu abandonnent avant le passage des Alpes.
Comme les « croisés » sont surtout des pauvres hommes, la situation pendant leur marche est misérable. La plupart des partisans n’ont pas de chaussures, ils n’ont apporté ni à manger, ni à boire. Grâce aux nombreux ruisseaux devant lesquels le cortège passe, ils ont la possibilité d’assouvir leur soif. Mais en ce qui concerne la nourriture, tout le cortège est dépendant de la générosité des habitants des villages qu’ils traversent.
De nombreux habitants se sentent honorés par le passage du cortège devant leur village, mais il ne leur est pas permis d’y entrer par peur des maladies. Les habitants leur donnent quand même le plus de nourriture possible, mais cette année-là, les moissons n’ont pas été très fructueuses. Même les plus grandes villes ont des difficultés à nourrir cette troupe de vingt mille hommes.
La faim et la maladie font déjà des ravages alors que le cortège n'a pas encore quitté l'Allemagne.
Arrivés à Bâle, ils quittent le Rhin et continuent leur chemin en direction des Alpes. Après avoir traversé Berne, le cortège passe les Alpes au col du Mont-Cenis.
Mais le nombre de décès augmente fortement lors du passages des Alpes. Cette traversée est d’une durée extrêmement longue, parce que le cortège doit escalader les chemins pierreux sans chaussures. Le besoin en nourriture augmente donc tandis que la quantité baisse. Il y a de plus en plus d’épidémies et de morts de fatigue ou de froid. Plusieurs d’entre eux perdent aussi la vie à cause de mauvaises conditions météorologiques, d’avalanches ou de chutes de pierres.
Finalement, lors du passage des Alpes plus des trois quarts des croisés meurent et ils ne sont que 7 000 à leur arrivée en Italie, de l'autre côté. Cette traversée a donc coûté la vie à environ 13 000 hommes, femmes et enfants.
Quand les « croisés » atteignent Gênes, ils s'attendent à ce que la mer se fende devant eux comme cela avait été promis par Nicolas. Mais malgré toutes leurs prières, le miracle ne se produit pas. L’entrain des pèlerins disparaît tout d’un coup.
À ce moment-là plusieurs d’entre eux, ayant perdu tout espoir concernant la réussite de leur croisade, tentent de retourner chez eux. Cela signifie affronter à nouveau la traversée des Alpes. La plupart abandonnent sur le chemin du retour et sont engagés comme travailleurs mal payés, d’autres meurent de maladie et de faim. Ceux qui parviennent à revenir en Allemagne sont accueillis avec des moqueries.
Nicolas, qui n’a pas encore abandonné, est toujours accompagné par un millier de partisans. Il traverse Pise, une centaine de pèlerins parviennent à s'embarquer sur deux bateaux pour la Terre sainte. On ne sait pas s’ils ont pu y arriver.
Avec les mille « croisés » qui lui restent Nicolas continue à marcher à travers l’Italie. Le cortège se disperse de plus en plus, ceux qui ne restent pas dans les villes ou villages meurent de maladies ou sont tués par des bandits. Enfin un grand nombre de femmes sont vendues à des maisons closes et les hommes sont vendus comme esclaves.
Cortège français:
Plusieurs chroniques évoquent un déplacement massif de pueri (enfants ou pauvres, selon la traduction) dans le Bassin parisien jusqu'à Saint-Denis en mai-juin 1212.
Seul l'un de ces chroniqueurs, l'Anonyme de Laon, mentionne le nom de leur meneur, Étienne : il provient du village de Cloyes-sur-le-Loir, situé au sud de Paris dans l'Orléanais, non loin de Vendôme, où probablement il aurait lancé son appel à la croisade. Tout ce qu'on sait de lui est qu'il est jeune et berger. Selon cette même chronique, il aurait vu le Christ, déguisé en pèlerin, qui lui aurait donné une lettre à remettre au roi de France, Philippe Auguste.
Nous savons assurément que le cortège réuni autour d'Etienne, 30 000 personnes selon les chroniqueurs (chiffre probablement trop élevé), s'est retrouvé à Saint-Denis pour voir Philippe Auguste. Celui-ci a demandé le conseil des maîtres d'école de Paris. Nous ignorons si le roi a personnellement rencontré Etienne. En revanche, il n'a pas donné sa bénédiction à cette croisade. À la suite de cela, nous n'avons plus trace du cortège de pueri français : aucune source française contemporaine ne mentionne une tentative pour se rendre en Terre sainte. Ils se sont probablement dispersés sur ordre du roi.
Mythe et reconstitution:
Certains écrits racontent la suite réelle ou imaginaire de cette croisade, la voici:
Les croisés partent pour Tours tout en suivant le courant de la Loire, traversant Bourges et Nevers jusqu’à ce qu’ils arrivent à Lyon. À partir de là, les croisés passent le long du Rhône jusqu’à Avignon.
D’Avignon, les croisés passent par le
Delta du Rhône pour arriver enfin à Marseille. Si le cortège français n'eut pas à affronter des obstacles naturels meurtriers, les famines, maladies et épidémies ont fait ici aussi augmenter le nombre de décès.
Arrivé à Marseille, les survivants de cet immense pèlerinage espèrent voir le miracle qui allait ouvrir les eaux de la Méditerranée. Mais il ne se produira pas. Néanmoins ils ne considérèrent pas leur « guide » Étienne comme un charlatan et continuèrent leur prière.
Après quelques jours d’attente, entre désespoir et malheur, deux commerçants de Marseille proposent leur aide aux pèlerins : ils sont prêts à affréter sept bateaux pour atteindre la Terre sainte. les marchands gagnent la confiance d’Étienne et de ses partisans qui interprètent cette aide comme un signe envoyé par Dieu.
À la fin du mois d’août les bateaux se dirigent avec 7 000 croisés à bord vers Jérusalem. Mais les deux commerçants n'ont pas l’intention de les amener jusqu’à la Terre sainte ; ils ont prévu une autre destination.
Arrivés en pleine mer, les jeunes croisés sont enfermés dans les cales par les marins qui s'avérèrent être des marchands d'esclaves.
Les survivants de la longue route jusqu’à Marseille doivent encore supporter l’enfer sur les bateaux des commerçants : ils sont tout le temps entassés comme des bêtes sous le pont, où il ne reste presque plus d’air pour respirer. Comme les bateaux sont tous surchargés, une alimentation suffisante ne peut pas être garantie. La puanteur provenant des excréments devient insupportable, les infections et les épidémies se propagent parmi les pèlerins comme la peur de leur futur. Une fois de plus la faim et la maladie font des ravages dans les rangs des croisés.
Après deux jours à bord de la flotte des marchands, une tempête éclate sur la mer et projette deux des bateaux aux écueils de l’île San Pietro juste avant la côte sud-ouest de la Sardaigne. Tous les passagers et l’équipage trouvent la mort.
Les cinq autres bateaux survivent au grand orage et se dirigent vers la côte algérienne à
Bougie. Dans ce port et plus tard à Alexandrie, les croisés français sont vendus comme esclaves aux arabes.
C'est cette histoire mythifiée qui est parvenue jusqu'à nous, notamment à travers des romans mais son authenticité est plus qu'incertaine.