Je ne veux pas utiliser le
spread ou d'autres indicateurs économiques pour anticiper une crise boursière, mais plutôt pour avoir une idée du type de crise boursière auquel on va faire face.
Au début de notre fil à tous, j'avais eu une longue discussion avec xxxx à propos de 1987 justement. La discussion partait du fait qu'il me semblait qu'on doit distinguer deux formes de crises boursières, avec l'idée sous-jacente qu'on gérera différemment ces deux types de crises du point de vue du trading:
- des corrections importantes, parfois très profondes, relativement rapides, mais à la suite desquelles le
Cycle boursier repart de l'avant. L'exemple type serait la chute de 1960, ou 1990. L'exemple le plus extrême est sans doute 1987.
- des corrections qui après le mouvement de baisse initial, se poursuivent par la construction d'un véritable trend baissier, durant plusieurs trimestres voire années. Les exemples types sont 1929, 1974, 2000, 2008 (liste non exhaustive).
Or, il me semble (j'ai bien dit "semble") que ce qui distingue les deux types de crises boursières c'est que les premières (corrections puissantes mais rapides) ne s'accompagnent pas d'un retournement économique de type récession ou dépression alors que les vrais
bear trend (type 1929 ou 2000), si (mais il demeurerait alors à vérifier si ce retournement économique s'observe assez bien sur les indicateurs, et c'est là que l'inversion de la courbe de taux intervient).
Si ces observations se révèlent pertinente, cela permettrait de gérer différemment en bourse nos positions
short. Dans les deux cas, on couperait nos positions longues pour passer
short, mais: dans le premier cas on ouvrirait une position
short qu'on couperait après avoir atteint un objectif à définir, pour ensuite se repositionner rapidement à la hausse. Dans le second cas, on entrerait plus classiquement sur le mode du début de phase 2.
Après, c'est une construction intellectuelle qui vaut ce qu'elle vaut. Il me semble que 1987, par exemple, au-delà des mouvements hyper violents sur oblig/
Forex/actions, ne s'accompagne pas d'une crise économique, ce qui explique qu'un an plus tard on soit revenu au précédent sommet.
Tout est à vérifier. Encore une fois, hypothèse de travail.