Les échecs, les Dames, le Go, Othello, ce sont tous des jeux à information complète : On connaît l'adversaire, on connaît son niveau, les deux joueurs disposent exactement de la même information avec certitude.
La bourse, à l'inverse, c'est un jeu dont on ne connaît pas qui est (sont) la
Contrepartie, on ne connaît pas le nombre de joueurs, tous n'ont pas accès au même niveau de qualité de l'information, sans compter qu'il y a ceux qui bénéficient d'informations privilégiées.
Si l'on parie pas de l'argent, les jeux de stratégie sont des jeux à somme nulle, alors que la bourse, puisqu'il y a des commissions et des impôts, sont des jeux à somme négative, au sein desquels on tente de repérer des îlots à somme positive, c'est ce que l'on appelle des setups, qui sont par définition des méthodes probabilistes.
Et la plupart du temps, il n'y a rien à faire, sinon regarder et attendre le bon moment, le bon setup, alors que dans les jeux de stratégie, l’horloge est là, il faut impérativement jouer, même si l'on a pas de bon coup, ou alors assumer de perdre la partie au temps.
Je pense que ce qui est le plus proche de la bourse, ce sont les jeux d'argent dans lesquels on peut isoler des îlots de probabilité de gain positive, comme le poker ou le blackjack : On a une information partielle sur la main des adversaires, on peut au poker choisir de ne pas jouer une main faible, on peut bluffer aussi (comme le font ceux qui mettent des ordres épouvantails dans le carnet d'ordre), et il y a des considérations psychologiques liées au risque de perte d'argent comme en bourse.
Enfin, les techniques de
money management sont très proches de celles qui marchent en bourse.