“J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est qu’il y a un capitaliste de moins sur cette terre. La mauvaise, c’est que c’est moi.”
Né en 1945 en Belgique, il étudie l’économie et plus particulièrement l’économétrie, science qui s’efforce de quantifier les modèles économiques. Arrêté à 25 ans pour des faux en écriture, il se fait une promesse en prison : puisqu’on n’est rien si on est pas riche, il va devenir milliardaire.
A sa sortie, il crée sa société, Moneytron, qui exploite un modèle permettant d’exploiter les faiblesses du système lorsqu’il est appliqué aux marchés financiers. L’algorithme anticipe les réactions des mouvements boursiers et par conséquent, permet à ceux qui lui font confiance de remporter de belles plus-values.
Van Rossem promet une probabilité de gagner de 9 sur 12, contre une commission de 5%. Le système, géré par un ordinateur surpuissant caché dans une pièce interdite derrière son bureau, fait merveille. Le bouche à oreille s’amplifie, devient mondial, et il reçoit de l’argent de toute part. Rapidement, sa fortune atteint 900 millions de dollars.
Il collectionne les yachts, les jets privés, les femmes, les Ferrari. Il en possédera 108 et achètera même une écurie de Formule 1, Onyx. Pendant deux ans, tout roule; Champagne, coke, mannequins : c’est la fête.
Puis, la guerre du Golfe aidant, le ralentissement de l’économie se transforme en crise et les investisseurs commencent à vouloir récupérer leurs avoirs. Hélas, le très perfectionné système n’était que du vent : Van Rossem payait les premiers clients avec l’argent des derniers arrivés. Son empire s’effondre mais l’origine douteuse des fonds confiés, fait que peu d’investisseurs portent plainte. Il est quand même condamné en 1991, pour escroquerie.
Il crée alors un parti politique qui recueille plus de 3 % des suffrages et lui permet, en tant que député, de bénéficier de l’immunité parlementaire. Mais c’est temporaire et il sera finalement condamné deux ans plus tard à cinq ans de prison ferme. Depuis, il se fait plus discret, écrit des essais sur l’économie et le libertinage, puis, en 2017, il demande le droit à se faire euthanasier (pas encore fait actuellement).
Son site internet :
http://jeanpierrevanrossem.com/