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Et voilà, dernier open pour cette semaine :
Prendre la route du succès, c'est accepter de risquer l'échec .
L’erreur est humaine …
Ne pas se mettre en condition pour réussir, de peur de risquer l'échec .
Ne pas regarder l'échec pour mieux réussir .
Et si réussite et échec n'étaient finalement que des résultats ?
L'erreur est humaine . Nous connaissons bien le dicton .
Se tromper est normal pour la plupart d'entre nous, nous devons bien le reconnaître . C'est d'ailleurs en reconnaissant ces erreurs quasi quotidiennes qu'elles n'ont qu'un impact minime sur notre vie . L'erreur n'est pas volontaire et n'engage donc pas le même degré de responsabilité . Elle provient d'un manque d'attention, d'information ou de connaissance .
Quand elle devient consciente, elle requiert réparation et génère de la gêne .
Quand je me trompe, je dois refaire, rebrousser chemin, changer de stratégie, de manière de faire, corriger . Il faudrait que l'homme soit parfait "techniquement" pour ne pas se tromper . Grâce à l'erreur, il peut prendre conscience de sa limite "technique" et du besoin nécessaire d'améliorer son niveau de connaissance du réel .
Il faudrait que l'homme soit parfait "moralement" pour ne pas faillir .
La faute …
La faute, quant à elle, engendre la culpabilité car elle est intentionnelle : elle est un écart par rapport à une loi établie à laquelle je suis soumis . Que cette loi soit formellement écrite sur le papier ou inscrite dans la conscience, elle existe et fixe les limites entre ce qui est permis et ce qui est interdit .
Je suis en faute quand je me conduis volontairement en dehors de ce cadre . Le sentiment de culpabilité est donc proportionnel à la conscience que j'ai de ce qui est bien ou mal .
L'éducation moralisatrice qui évalue l'action a donc tendance à alourdir la gravité de la faute et à développer exagérément le sentiment de culpabilité .
A contrario, l'absence de cadre moral peut faire disparaître le sentiment subjectif de culpabilité, alors que la culpabilité objective demeure .
Quand je faillis, je dois me racheter ou être racheté pour me libérer du sentiment de culpabilité .
Grâce à la faute, on prend conscience de sa fragilité "morale" et tolère plus facilement celle des autres .
L’échec …
A la différence de l'erreur, qui provient d'une méconnaissance de la réalité, et de la faute qui provient d'un non-respect du cadre moral établi, l'échec est le refus intérieur de la non-performance .
Il y a échec dans la mesure où il y a enjeu, et l'échec est à la hauteur de cet enjeu : celui qui ne se met pas comme objectif de réussir évite par là même de se trouver en situation d'échec .
C'est tout le paradoxe car ce faisant, il réduit ses chances de succès : il préfère ne pas vouloir la réussite que de potentiellement subir l'échec .
Quand le résultat arrive, il est reçu et vécu comme une donnée inodore et sans saveur : s'il est bon, il ne provoque pas de fierté mais plutôt la surprise devant quelque chose de non-mérité ; s'il est mauvais, il ne provoque pas de tristesse ni de déception, mais un certain sentiment négatif de soi .
Rebondir après l’échec …
Accepter l'échec comme tel, c'est se préparer à rebondir car c'est réduire son pouvoir dévalorisant . Au contraire, ne pas vouloir regarder l'échec en face, c'est le laisser nous entraîner dans sa spirale négative .
Pour rebondir après l'échec, il faut accepter de "toucher le fond", de reprendre contact avec notre réalité : je n'ai pas réussi, c'est un fait !
Mais quel est l'enjeu pour moi ?
Qu'est-ce que cette situation m'apprend sur moi-même, sur ma méthode de travail, sur ma relation aux autres, sur mes limites et mes besoins essentiels ?
Quelles sont les ressources que je suis prêt à mobiliser pour remonter à la surface ?
Qu'est-ce que je veux vivre de nouveau et de mieux ?
Réussir sa vie …
Vouloir "réussir sa vie" est une aspiration naturelle de notre personne, qui se marie avec notre aspiration au bonheur .
Mais c'est trop souvent l'obligation de nous conformer à un modèle que nous avons construit sur la base d'injonctions .
"Réussir vraiment sa vie", c'est vivre ce que l'on a envie de vivre, c'est réaliser ses propres ambitions et non celles que les autres ont pour nous . Mais cette vie qui nous appartient comporte nécessairement son lot de bonnes surprises et d'épreuves .
Accepter cette réalité nous fait aimer la vie et nous donne la force de combattre .
Refuser cette réalité nous durcit et nous épuise .
Prendre la route du succès, c'est accepter de risquer l'échec.
Il y a échec professionnel quand il y a non-atteinte des objectifs fixés, non-réalisation de nos ambitions . Il y a succès quand il y a reconnaissance de cette atteinte et de cette réalisation .
Echec et succès sont donc directement liés à la nature des objectifs et des ambitions . Un objectif irréaliste va conduire à l'échec, un manque d'ambition va empêcher l'expérience du succès . Prendre la route du succès, c'est accepter de risquer l'échec . Pouvons-nous échapper à cette vision dualiste ? Pouvons-nous prendre un autre chemin ? Oui.
Réussite et échec sont les deux faces d'une même pièce: tous deux sont des résultats . Ils ne sont donc que les conséquences d'un processus, d'un mode opératoire .
Rechercher le succès avec avidité ou craindre l'échec avec peur ne sert à rien . L'essentiel est de se mettre dans les conditions pour réussir, en adoptant progressivement le mode opératoire qui nous permet de donner le meilleur de nous-même .
Celui qui veut atteindre un sommet vit mieux son ascension en regardant le chemin qu'il foule qu'en regardant le sommet lui même .
Tout l'art du manager est de mettre son collaborateur en conditions pour réussir .
Rien ne sert de pousser la personne vers l'atteinte obligatoire de ses objectifs, car tirer sur la nature la tue . Mettre la personne en condition pour réussir, c'est lui faire expérimenter progressivement qu'elle est capable de réaliser correctement des tâches de plus en plus complexes .
C'est aussi l'accompagner pour faire face efficacement aux difficultés qu'elle rencontre . Encourager et féliciter sont donc les deux bras du manager bienveillant . L'encouragement permet de surmonter la peur de l'échec et les félicitations permettent de goûter la joie du succès .
En trading, nous sommes souvent seuls et donc, comme l’a dit Benoist, devons réunir en une seule personne tout ce staff qui encadre, soutient, entraîne, soigne les sportifs de haut niveau, les bataillons, …
Soyez bienveillant envers vous-même et les autres, rappelez-vous combien de fois vous vous êtes relevés avant de savoir marcher, combien de fois vous avez babillé, balbutié avant de savoir parler … faites toujours de votre mieux et soyez heureux de vivre
Merci Beaucoup pour tous vos retours de cette semaine, ça a été une grande joie pour moi de partager ces textes et réflexions de M. Daniel Goberville (je vous invite à aller visiter sa page de présentation : https://www.mental-objectif-perf.com/Presentation.html ) que mon fils m’a fait découvrir .
- Benoist, Amarantine, Miju, et tous ceux qui partagent, expliquent, merci pour ce forum très riche
... et à celles ou ceux qui n’osent pas encore, venez, vous verrez, ça se passe bien
Et pour finir cette semaine d’ouverture, le calendrier économique