Après l’épisode sur le Spitfire nous allons encore une faire un bond dans le futur pour arriver à l’ère des jets supersoniques. Un modèle en particulier marquera son époque tant par ses performances que par la finesse requise pour le piloter. Appareil adoré si ce n’est adulé par certains mais jugé effrayant par d’autres tant il était dangereux, il reçut plusieurs surnoms peu flatteurs tel que « Widow Maker » (le faiseur de veuves) ou encore « Flying Coffin » (le cercueil volant). Les amateurs auront déjà deviné que je veux parler ici du Lockheed F104 Starfighter.
Le Starfighter sera développé juste après la Seconde Guerre mondiale et le premier essai en vol sera effectué en 1954 par le célèbre Charles « Chuck » Yeager qui fût le premier homme à passer le mur du son quelques années plus tôt. Sa forme emblématique : un fuselage effilé et des ailes minuscules le rendent reconnaissables entre 1000 et lui assurèrent des performances exceptionnelles.
Voici une liste de quelques records établis par le F-104 à l’époque (merci wikipedia).
- Vitesse de 2 259,82 km/h (16 mai 1958)
- Altitude de 27 813 m (7 mai 1958)
- Altitude de 31 513 m (14 décembre 1959)
- Vitesse ascensionnelle : 12 000 m en 1 min 40 s et 25 000 m en 4 min 26 s (18 décembre 1958).
Le Starfighter restera tristement célèbre pour le nombre impressionnant de défaillances et de crash. En effet l’armée de l’air Canadienne perdit pas moins de 110 appareils sur les 238 initialement reçus. Les forces armées de tous les pays opérant le F-104 perdirent un nombre impressionnant d’avions (supérieur à 15%) à l’exception de l’Espagne qui ne perdit aucun chasseur. Ceci étant probablement dû au climat SEC de la péninsule ibérique ce qui minimisait le risque d’avarie.
Le Starfighter fût également utilisé pour l’entrainement des astronautes de la NASA et participa à plusieurs conflits mondiaux dont la Guerre du Vietnam. Il était également très apprécié des pilotes chevronnés. La video montre ici William « Bill » Ongena de la Force Aérienne Belge performant un touch - barrel roll - landing, figure alors jugée jusque là impossible à réaliser par les ingénieurs de Lockheed. Beaucoup d’autres pilotes tentèrent de copier Bill mais très peu y parvinrent.
Du fait des ailes minuscules, la maniabilité à basse vitesse était vraiment exécrable et le F-104 était connu pour ne voler correctement qu’à une vitesse précise de Mach 1,4. Au dessous l’avion avait une tendance à cabrer sans aucun signe avant coureur et au delà tout tremblait au point tel qu’il devenait impossible de lire les instruments. Le manque de fiabilité et l’emport limité en armes précipita le retrait du F-104 de la plupart des forces armées et peu d’exemplaires volent encore de nos jours.
Le Calendrier du jour
Excellente journée de trading les amis.