Pour rebondir sur le post de Benoist, après recherche sur ‘peuple ignare’
Mieux vaut un peuple ignorant et pauvre pour mieux gouverner...
Au moment où de nombreuses élites entendent vivre en circuit fermé, tant en habitat qu'en économie, drainant vers eux les ressources nécessaires pour jouir dans le luxe et le raffinement quasi aristocratique, au moment où l'ensemble des médias, sous la coupe de ces mêmes élites, vantent encore, dans une sorte de déni, les joies et les vertus du
Capitalisme, de nombreux indices coucourent à mettre en valeur l'adage bien connu des dictateurs de toutes tendances selon lequel il vaut mieux avoir affaire à des masses populaires incultes et pauvres pour mieux gouverner. Incultes et s'il le faut à rendre incultes comme le fait actuellement ce pseudo Etat islamique régit par des lois barbares venant du fond des âges, qui efface toute trace de mémoire qui ne serait pas la célébration d'une certaine lecture du Coran, ou même d'une partie du Coran. Bien utiliser Internet et les canaux de communication pour duper à la fois cette masse sous son pouvoir et les populations voisines et agir sous le couvert d'un Islam noir pour opérer ces fameux pillages qui, sans cet oripeau, indiqueraient ce qu'ils sont, ni plus ni moins, des bandits armés. Tant que le
Capitalisme appauvrit (et affame) suffisamment les populations environnantes et dans le territoire ainsi mis en coupe (occupé), il y aura toujours une masse de réserve pour constituer des bandes armées disciplinées se réservant droit de pillage et de viols au nom d'une religion dont ils abaissent par la même occasion l'honneur et la spiritualité.
Cette manière de faire n'est pas réservé à des bandes "islamiques" relativement faciles en fin de compte à stigmatiser (ce qui donne un regain de couches de vertu à d'autres groupes mus par les mêmes mobiles...). Elle est également de fait de gouvernements arabes, de gouvernements africains et d'Asie et d'Amérique Latine, et aussi de gouvernements pseudo-démocratiques en Europe, pour ne prendre qui ne s'émeuvent même pas que les élus de leur pays soient de plus en plus mal élus. Détruire le système éducatif et le système de santé, pour ne réserver qu'à un petit nombre le bénéfice des découvertes pédagogiques et médicales, semble être la précoccupation de nombreux gouvernements européens, sous le prétexte fallacieux de rembourser une dette souvent fabriquée de toute pièce par de comptables pourvus d'une imagination débordante dans un marché aussi libre que des loups dans un poulallier. Ces mêmes masses d'argent iront alors à des élites qui font d'une pierre deux coups : rappatrier dans leurs beaux quartiers des richesses de toutes sortes et appauvrir des populations de plus en plus démunies intellectuellement et matériellement qui ne leur oppose qu'une
résistance de plus en plus affaiblie...
A la façon de l'Empire Romain, vivant dans un coktail permanent de jeux et de distribution de pain, des gouvernants favorisent des entreprises d'occupation du peuple à coups de divertissements, non plus à domicile comme au temps de la télévision d'antan, mais au corps même, l'envahissant de musiques et de jeux défouloirs. Tout est bon pour que le bon peuple se voit doter de bijoux technologiques de plus en plus élaborés, et dans le même mouvement, tout est bon pour mieux contrôler ses sautes d'humeur. Il est quand même mieux pour la paix sociale et la tranquilité d'élites hyper-riches (qui ne savent même plus au passage quoi faire de leur argent), pour mieux gouverner leurs semblables ignorants et manipulables à merci...
De même que l'utilité des guerres est avérée, de même l'utilité de l'ignorance et de la pauvreté populaire sont des vertus cardinales d'une austérité et bientôt d'un puritanisme est décidément bien confirmée!
J K GALBRAITH, La paix indésirableRapport sur l'utilité des guerres, Calmann-Lévy, 1968. Christophe LASCH, La révolte des élites et la trahison de la démocratie, Flammarion, Champs essais, 2007.
John Kenneth Galbraith, né le 15 octobre 1908 à Iona Station (en), en Ontario (Canada), et mort le 29 avril 2006 (à 97 ans) à Cambridge (États-Unis), est un économiste américano-canadien. Il a été le conseiller économique de différents présidents des États-Unis : Franklin Delano Roosevelt, John Fitzgerald Kennedy et Lyndon B. Johnson.
La Révolte des élites et la trahison de la démocratie (titre original : The Revolt of the Elites and the Betrayal of Democracy) est un essai de l'historien et sociologue américain Christopher Lasch, écrit juste avant sa mort et publié de façon posthume en 1995 (1996 pour l'édition française)